[1314] Rougissons au Sixième Ciel – le récit de Louize

J’arrive au Sixième Ciel très en avance afin d’aider nos hôtes à préparer le décor de cette soirée prometteuse. Gardant à l’esprit que le meilleur moment est celui où l’on monte l’escalier… Je le monte avec délectation en savourant chaque marche à l’idée de ce qui m’attend durant les prochaines heures. Une fois mon ascension préliminaire terminée, je retrouve Camille et Thomas qui ont déjà commencés les préparatifs.

Après avoir découpé de pauvres légumes innocents à l’aide d’un couteau redoutablement efficace, nous entreprenons de décorer chaque pièce en prenant bien soin de respecter le thème et la destination prévue pour chacune. Ma pièce préférée n’étant un secret pour personne, j’entreprends d’y peaufiner chaque détail sous l’œil et la créativité complice de Camille et sous les conseils avisés de Thomas, notre hôte bienveillant. Une fois cette pièce perchée décorée à la hauteur de mon projet empathico-sensuel, je me plonge avec délice sous une douche bien chaude puis m’habille. Rougissons donc ! CUI et Cléante nous rejoignent et lorsque tout est prêt, décors des pièces et des corps savamment étudiés, nous attendons les invités avec une impatience domptée mais palpable. (suite…)

[1313] Rougissons – le récit de Camille

20 heures, nous sommes prêts.
Cléante, plateau à la main, est là pour nous servir.
Louize, Thomas, CUI et moi accueillons volontiers une coupe de champagne en attendant impatiemment les premiers invités.
Le thème de la soirée : rougissons !

***

Au complet, c’est l’heure de piocher au hasard un objet ramené par chaque invité. Jules se retrouve orné d’un magnifique sexe qui ne débande pas. Thomas et Cléante endurent le pincement de leurs tétons. L’humeur est joyeuse.
Lecture des fantasmes. Certains restent anonymes, leurs propriétaires sont trop timides pour le moment. D’autres sont clairement identifiés.

***

Les jeux commencent. Je m’impatiente de retrouver mon amant, pris dans sa lecture. Deux semaines qu’on ne s’est pas vus, je veux le sentir contre moi, en moi.
Je l’emmène plus haut où nous retrouvons Jeanne. Il me lèche pendant que je suis dans les bras de cette dernière.
« Je veux que tu me prennes, maintenant ! »
Sa réaction ne se fait pas attendre. Je me fais prendre vigoureusement à quatre pattes pendant que j’embrasse, lèche, caresse, les pieds, les jambes, les seins, le sexe de notre amie. (suite…)

[1312] « Pourquoi je n’en ai pas plus profité ? » – le récit de A***

Fin de soirée. J’ai fait du sexe avec quatre garçons (pas tous ensemble, non) et j’ai joui trois fois (d’abord dans la mezzanine, puis dans le salon et enfin dans la chambre de gauche – je suis descendue en étages, d’accord, mais certainement pas en intensité). J’aurais pu m’arrêter là mais c’était sans compter les doigts de Jeanne et ses mots qui m’ont emmenée loin (techniquement, toujours dans la chambre de gauche en fait mais ne soyons pas si terre-à-terre). Pendant le sexe, j’aime qu’on me parle mais je n’aime pas trop le dire. Alors quand les gens devinent ou osent, je kiffe grave (oui je parle jeune ; le bénéfice de l’âge). Et s’ils ne le font pas, ce n’est pas très grave, je – me – parle toute seule dans ma tête, c’est bien aussi ! Mais il y a un peu moins l’effet de surprise que lorsque l’on ne sait pas quels mots vont venir. Je m’égare.

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[1311] Scène de genre – le récit de Cléante

Je lèche la chatte de Marion. J’ai esquivé en un tournemain son string vermillon, qui était moins une barrière à ma gourmandise qu’une oriflamme de dentelle pour la susciter, et agenouillé à ses pieds, je me délecte de la luxure qui s’écoule de son con glabre. Je reconnais le parfum de ses muqueuses veloutées d’intérieur, réminiscence d’émois récents qui me gorgent la queue de sang. Cela semblerait presque banal : une femme à demi étendue sur un canapé, avec sa petite robe noire retroussée à la taille, qui ouvre les cuisses à la gourmandise d’un homme empressé de la faire jouir pour mieux la baiser. Toutefois, en élargissant le champ au-delà de ce gros plan pornographique, car je ne parle pas de mes doigts qui ouvrent maintenant son intimité moelleuse, quelques particularités s’imposent dans cette scène de genre. Assis par terre, je suis presque entièrement nu, hormis mon caleçon dont la tension voile à peine ma tentation, et surtout mon nœud papillon qui masque encore mes intentions.

Alex Szekely - Buffet dinatoire

(suite…)

[1310] Sexpol @ Sexcity : la dernière sera la première

Une photo extraite du film Shortbus, utopie dont l'esprit planait sans doute sur cette soirée.
Une photo extraite du film Shortbus, utopie dont l’esprit planait sans doute sur cette soirée.

Je me dis souvent que Paris a une capacité à me décevoir tout comme à me prendre par surprise. Je ne compte plus les personnes ayant annulé des dîners ou des rendez-vous le jour même, je ne compte plus également les soirées qui se sont présentées au débotté, de celles qui vous font sauter dans le dernier métro en ayant juste pris le temps de se brosser les dents et rajuster son maquillage.

Quand CUI m’a proposé trois jours avant le jour J de venir à sa soirée présentée selon ses mots comme « une petite fête délicieuse [avec] une vingtaine de personnes », je me suis trouvée face à un dilemme : j’avais booké mon vendredi pour un homme que je désire et dont je suis amoureuse depuis plus de six mois et comptais bien finir la nuit dans ses bras. Je déclarais donc à CUI qu’il me serait impossible d’être présente à la soirée… tout étant très intriguée par le principe et ce qui était prévu. Il se trouve qu’avant cette date, le dit-homme tant convoité, torturé par de multiples raisons extérieures qu’il serait trop long et indiscret de résumer ici, a maintenu le dîner tout en annonçant que ce n’est pas cette fois-ci que nous irions enfin au bout des attentes charnelles respectives quelle que soit leur impériosité. Ravalant ma tristesse de ne pouvoir me donner corps et âme à cette personne, j’annonçais peu après à CUI que je pourrai finalement venir, mais cela ne serait pas avant la toute fin de soirée, me donnant comme simple limite d’arriver à attraper le dernier métro : la Toulousaine que je suis ne savait pas encore que cela me laissait une bonne marge pour arriver TRÈS tard si je le souhaitais. (suite…)

[1309] Soirée au Sixième Ciel

La soirée de l’anniversaire avait laissé à tous les participants un goût de « reviens-y » – et à quelques uns de ceux qui n’avaient pas pu s’y rendre le sentiment d’avoir raté quelque chose. Pour tous, l’envie était claire : il fallait donner une suite à cette soirée et il nous paru pertinent de prendre le taureau par les cornes et de se lancer dès que possible dans l’organisation d’une nouvelle fête.

Un heureux concours de circonstance nous offrit la date des agapes sur un plateau (avec la garantie que l’essentiel des troupes serait libre ce soir-là) et un triumvirat (le terme n’est pas très juste, étymologiquement) prit sous sa coupe l’organisation des agapes : Camille et Thomas (lesquels avaient déjà œuvré pour l’organisation de l’anniversaire), ainsi que votre serviteur (car, justement, n’ayant absolument pas pu participer à l’organisation d’une fête dont j’étais l’invité surprise, je bouillonnais d’envie – et d’idées – pour m’y coller).

Le fil conducteur serait, cette fois, l’appartement lui-même qui servirait de théâtre à notre soirée luxurieuse ; nous lançâmes un appel à contribution, nous triâmes avec rigueur les idées proposées, nous en sacrifiâmes quelques unes la mort dans l’âme, en se promettant de les garder pour une prochaine édition (qu’il faudra à nouveau préparer, soit dit en passant !), nous compilâmes les autres pour, au final, proposer à notre aréopage kink les thématiques et les contributions attendues pour faire de cette soirée une superbe fête.

Carton d'invitation pour une soirée au Sixième CielParmi les quelques contraintes de cette soirée (hormis quand il s’agit d’immobiliser nos victimes consentantes pour une petite séance BDSM, nous préférons les contraintes aussi lâches et rares que les interdictions), l’une consistait à offrir chacun, en souvenir de la soirée, le récit d’un moment vécu au cours de cette soirée impliquant au moins deux autres protagonistes.
Les autres, vous les découvrirez sans doute au fil de vos lectures, puisque ces récits seront publiés ici, à mesure qu’ils seront collectés. Le premier : dès demain !

À très vite…