Fin de soirée. J’ai fait du sexe avec quatre garçons (pas tous ensemble, non) et j’ai joui trois fois (d’abord dans la mezzanine, puis dans le salon et enfin dans la chambre de gauche – je suis descendue en étages, d’accord, mais certainement pas en intensité). J’aurais pu m’arrêter là mais c’était sans compter les doigts de Jeanne et ses mots qui m’ont emmenée loin (techniquement, toujours dans la chambre de gauche en fait mais ne soyons pas si terre-à-terre). Pendant le sexe, j’aime qu’on me parle mais je n’aime pas trop le dire. Alors quand les gens devinent ou osent, je kiffe grave (oui je parle jeune ; le bénéfice de l’âge). Et s’ils ne le font pas, ce n’est pas très grave, je – me – parle toute seule dans ma tête, c’est bien aussi ! Mais il y a un peu moins l’effet de surprise que lorsque l’on ne sait pas quels mots vont venir. Je m’égare.
[1311] Scène de genre – le récit de Cléante
Je lèche la chatte de Marion. J’ai esquivé en un tournemain son string vermillon, qui était moins une barrière à ma gourmandise qu’une oriflamme de dentelle pour la susciter, et agenouillé à ses pieds, je me délecte de la luxure qui s’écoule de son con glabre. Je reconnais le parfum de ses muqueuses veloutées d’intérieur, réminiscence d’émois récents qui me gorgent la queue de sang. Cela semblerait presque banal : une femme à demi étendue sur un canapé, avec sa petite robe noire retroussée à la taille, qui ouvre les cuisses à la gourmandise d’un homme empressé de la faire jouir pour mieux la baiser. Toutefois, en élargissant le champ au-delà de ce gros plan pornographique, car je ne parle pas de mes doigts qui ouvrent maintenant son intimité moelleuse, quelques particularités s’imposent dans cette scène de genre. Assis par terre, je suis presque entièrement nu, hormis mon caleçon dont la tension voile à peine ma tentation, et surtout mon nœud papillon qui masque encore mes intentions.
[1310] Sexpol @ Sexcity : la dernière sera la première
Je me dis souvent que Paris a une capacité à me décevoir tout comme à me prendre par surprise. Je ne compte plus les personnes ayant annulé des dîners ou des rendez-vous le jour même, je ne compte plus également les soirées qui se sont présentées au débotté, de celles qui vous font sauter dans le dernier métro en ayant juste pris le temps de se brosser les dents et rajuster son maquillage.
Quand CUI m’a proposé trois jours avant le jour J de venir à sa soirée présentée selon ses mots comme « une petite fête délicieuse [avec] une vingtaine de personnes », je me suis trouvée face à un dilemme : j’avais booké mon vendredi pour un homme que je désire et dont je suis amoureuse depuis plus de six mois et comptais bien finir la nuit dans ses bras. Je déclarais donc à CUI qu’il me serait impossible d’être présente à la soirée… tout étant très intriguée par le principe et ce qui était prévu. Il se trouve qu’avant cette date, le dit-homme tant convoité, torturé par de multiples raisons extérieures qu’il serait trop long et indiscret de résumer ici, a maintenu le dîner tout en annonçant que ce n’est pas cette fois-ci que nous irions enfin au bout des attentes charnelles respectives quelle que soit leur impériosité. Ravalant ma tristesse de ne pouvoir me donner corps et âme à cette personne, j’annonçais peu après à CUI que je pourrai finalement venir, mais cela ne serait pas avant la toute fin de soirée, me donnant comme simple limite d’arriver à attraper le dernier métro : la Toulousaine que je suis ne savait pas encore que cela me laissait une bonne marge pour arriver TRÈS tard si je le souhaitais. (suite…)
[1309] Soirée au Sixième Ciel
La soirée de l’anniversaire avait laissé à tous les participants un goût de « reviens-y » – et à quelques uns de ceux qui n’avaient pas pu s’y rendre le sentiment d’avoir raté quelque chose. Pour tous, l’envie était claire : il fallait donner une suite à cette soirée et il nous paru pertinent de prendre le taureau par les cornes et de se lancer dès que possible dans l’organisation d’une nouvelle fête.
Un heureux concours de circonstance nous offrit la date des agapes sur un plateau (avec la garantie que l’essentiel des troupes serait libre ce soir-là) et un triumvirat (le terme n’est pas très juste, étymologiquement) prit sous sa coupe l’organisation des agapes : Camille et Thomas (lesquels avaient déjà œuvré pour l’organisation de l’anniversaire), ainsi que votre serviteur (car, justement, n’ayant absolument pas pu participer à l’organisation d’une fête dont j’étais l’invité surprise, je bouillonnais d’envie – et d’idées – pour m’y coller).
Le fil conducteur serait, cette fois, l’appartement lui-même qui servirait de théâtre à notre soirée luxurieuse ; nous lançâmes un appel à contribution, nous triâmes avec rigueur les idées proposées, nous en sacrifiâmes quelques unes la mort dans l’âme, en se promettant de les garder pour une prochaine édition (qu’il faudra à nouveau préparer, soit dit en passant !), nous compilâmes les autres pour, au final, proposer à notre aréopage kink les thématiques et les contributions attendues pour faire de cette soirée une superbe fête.
Parmi les quelques contraintes de cette soirée (hormis quand il s’agit d’immobiliser nos victimes consentantes pour une petite séance BDSM, nous préférons les contraintes aussi lâches et rares que les interdictions), l’une consistait à offrir chacun, en souvenir de la soirée, le récit d’un moment vécu au cours de cette soirée impliquant au moins deux autres protagonistes.
Les autres, vous les découvrirez sans doute au fil de vos lectures, puisque ces récits seront publiés ici, à mesure qu’ils seront collectés. Le premier : dès demain !
À très vite…
[1308] Plein le cul, de CUI
Le cul-te de la personnalité, ça va trop loin.
Mesdemoiselles, si vous vous voulez me montrer fesses & dévotion (et que vous êtes majeures), c’est par là que ça se passe.
Via @InVenusVoluptas
[1307] Impressions, chibre levant
La chambre est peinte d’un jaune tendant vers l’ocre, les boiseries sont bleu cobalt, les ferronneries renforcent la coloration orientale de cette chambre d’hôtel parisienne. Cela ne respire pas le luxe (les dimensions de la chambre sont d’ailleurs assez réduites) mais le bon goût.
Quand il arrive dans cette chambre, il est agréablement surpris. Il sourit. Il sourit à sa jeune amante, arrivée peu de temps avant lui et qui n’a pas encore enfilé sa tenue (« j’ai une surprise pour toi », avait-elle annoncé). Il sourit des surprises que, lui aussi, a pour elle, mais dont il n’a pas souhaité évoquer seulement l’existence, pour les garder entières.
Elle s’enferme dans la salle de bain pour se changer. La porte offre un soupirail qui pourrait dévoiler la surprise, elle l’enjoint de ne pas en profiter. Il est de toute façon occupé à mettre en place les contraintes sous les matelas. Et en outre, il aime trop les surprises pour être tenté de les gâcher.
Variations en noir. Elle apparaît, radieuse, avec sa tenue. Elle porte un body qu’il n’avait pas vu avant – elle en a fait l’acquisition récemment, pour lui faire plaisir –, une petite jupe en cuir, beaucoup trop courte pour être honnête – celle-là, il la connaît car ils l’ont achetée ensemble dans une boutique fétichiste – une paire de bas autofixants mais tout de même reliés par des jarretelles au body. Le haut des bas est orné de motifs en dentelle, faisant ainsi écho aux arabesques de son body, jeux de matières et de transparence. Au sommet du body, un ras-du-cou de dentelle noire complète la tenue. À l’autre extrémité de son corps, deux chaussures à talon avec une bride ceignant la cheville – cela faisait longtemps qu’elle ne les avait plus portées, pendant la longue convalescence de son pied – achèvent de dessiner sa tenue de poupée pour fétichiste n’attendant plus qu’à être dégoupillée pour exploser dans ses bras.
(suite…)