[1280] Zorglups… :(

 

J’ai appris ce jour une triste nouvelle, la disparition de celui qui fut d’abord un compagnon d’arme, à savoir un autre burpeur de l’éroburposphère des temps anciens (celle de l’époque dorée à laquelle Twitter a mis fin : le commun des mortels jugeant qu’il était bien suffisant de s’exprimer sur 140 caractères plutôt que de se fatiguer à rédiger), avant de devenir un ami, fut-il lointain, croisé quelques fois lors de ses passages à Paris, avec qui je partageais, sinon un goût commun pour les bonnes choses de la vie (en particulier celles que l’on déguste les oreilles coincées entre deux cuisses), au moins quelques amantes !

Ainsi donc, Zorg (nous garderons ici son pseudonyme) s’est carapaté, foudroyé en quelques mois par un cancer. À quelques années près, il devait avoir mon âge, me rappelant assez brutalement – je vais y revenir – combien nos vies sont fragiles.

C'est la vie, ça va passer (pochoir de Miss Tic) (suite…)

[1278] Rock-en-Seine 2015 vite fait (3/3)

Quelques douches et neuf heures de sommeil plus tard, après un déjeuner en famille (Mesdames Messieurs les restaurateurs de RES, je vous présente mes excuses)….

Day 3

La météo de ce dernier jour de festival s’annonce aussi chaude que la précédente. J’oublie toute velléité d’élégance (de toute façon je ne choperai jamais à RES, faut être réaliste mon p’tit pote) et je troque mon jean pour un bermuda.

Rester paisiblement allongé pendant que les autres festivaliers vous marchent autour, c'est possible ?
Un festivalier doit savoir vivre dangereusement

À l’attaque avec We are match (des frenchies, comme leur nom l’indique). Les chanteurs n’ont pas beaucoup de voix mais leur musique pop s’écoute très agréablement. Et les voilà victimes d’une coupure son de plusieurs minutes (la seule à laquelle j’aurai assisté de tout le festival – est-ce .  sur la grande scène qui a bouffé tous les watts ?!). Pas facile de tenir le choc mais le public les soutient sans se disperser.
Je profite de ma proximité avec le bar métal pour me prendre une (vraie) bière avant d’aller tater du Pond. Lesquels nous livrent un rock ‘n roll progressif, tendance Pink Floyd actualisé 2015, de bonne facture et offert avec une jolie énergie. Rien de follement original mais ça s’écoute avec plaisir. La petite scène Pression Live qui les accueille a, en tout cas, fait le plein pour eux. (suite…)

[1277] Rock-en-Seine 2015 vite fait (2/3)

Day 2

Il est 15 heures et il fait déjà bien chaud quand je pénètre sur le site de Rock-en-Seine après avoir franchi sans encombre le contrôle – j’ai rempli ma flasque de rhum arrangé avec le reste de poire-vanille d’hier (j’ai oublié de vous préciser que l’alcootest affichait 0,0 g hier soir, on peut donc louer mon sens du raisonnable voire le moquer) et un autre plus corsé – et j’ai fait l’erreur de reprendre le reste de crêpes dentelle enrobées de chocolat au lait qui vont pleurer leur mère sous le cagnard.

The Sunken ChipPour commencer, je vais me choper ma portion de fish ‘n chips car j’ai retrouvé le food truck qui m’avait régalé l’année dernière. Muni de ma barquette, je traverse tout le parc (sans crainte que ça refroidisse, vu la chaleur) pour tester The Maccabees alors que je laisse derrière moi Forever Pavot. Mais une fois là-bas, je comprends mon erreur et je fais demi-tour, ma barquette à la main (ne vous inquiétez pas, elle ne va pas refroidir) pour me re-poser devant la scène de l’industrie et écouter avec plaisir les Frenchies. (suite…)

[1276] Rock-en-Seine 2015 vite fait (1/3)

Oui, vite fait, même le titre de cette note d’une platitude infinie. C’est que j’ai Berlin à finir de vous raconter alors allons-y fissa !

Vous pouvez par ailleurs retrouver mon live tweet en faisant une recherche sur @cmmnmg #RES2015.

Day 1

J’arrive sur le site tranquille, à l’heure qu’il faut, après être passé par la case maison pour troquer mon sac-à-dos ordinateur par mon sac-à-dos pull, cape de pluie, gâteaux, rhum arrangé (y a des traditions qui ont du bon) et petit carnet de notes, toussa.
La fouille est la formalité habituelle, je récupère le programme détaillé et le programme de poche qui seront indispensables à ma première activité sur place : préparer ma sélection pour cette édition. Parce que, comme d’habitude, je ne connais pas les trois quarts des groupes qui passent et je choisis donc en fonction de mes goûts musicaux supposés (ça n’est pas toujours fiable).
Deuxième activité, en fait, car la première consiste à me faire servir une pinte de Kilkenny pour accompagner le bœuf thaï que j’ai sélectionné pour ce premier repas (manger et boire correctement est un des doubles challenges du festivalier auquel je m’astreint autant que faire se peut).

Je me pose sur la pelouse devant la scène de l’industrie pour écouter VKNG, mon premier choix, tout en mangeant, buvant et sélectionnant la suite. J’ai étendu ma cape pour m’asseoir car la pelouse de Saint-Cloud est largement détrempée par la pluie intense qui est tombée la veille. Mais pour ces trois jours, on annonce que du temps sec – et même du temps chaud samedi et dimanche. Et de fait, pas une goutte de pluie supplémentaire ne tombera en trois jours. (suite…)

[1275] Éroffsphère

Est-ce que j’ai une gueule d’Érosphère ?

La question n’est pas si triviale ! Toujours est-il que, pour la troisième année consécutive, je me rendais au Off du festival Érosphère, un événement très bien résumé par la triple thématique de cette année : douceur, soufre (avec un seul « f », mais libre à vous d’en rajouter un deuxième) et métamorphose. Variations autour de l’érotisme : ludiques, exploratoires, dangereuses, libres, jouissives… On pourrait sans doute compléter par de nombreux autres adjectifs encore.

Le fait est que, si le festival in me fait de l’œil depuis le premier jour (je ne me remets toujours pas d’avoir raté l’immersion oléique de la première édition), je ne participe qu’au off pour deux raisons. La première est que le festival a lieu le week-end et que le week-end est, en principe, réservé à ma vie de famille. La seconde est que le festival tient place comme chaque année en même temps que Rock-en-Seine et en même temps que l’Université d’été du Parti Socialiste. Et que comme chacun sait, chaque année, mon devoir de militant prend le dessus et je vais donc regarder les filles se battre dans la boue de la pelouse de Saint-Cloud. (suite…)