[1155] La jeune fille et la mort

Singh Prakash (AFP) - New Delhi 2013-09-10 devant un tribunal
À New Delhi le 10 septembre 2013 devant un tribunal – photo © Singh Prakash (AFP)

La population indienne (et notamment les étudiants) se sont mobilisés ces derniers mois pour une plus grande fermeté de la justice devant les cas de viol en augmentation. Un cas particulièrement barbare, où une jeune étudiante de 23 ans a, après avoir été violée, été battue, torturée, a failli être écrasée par le bus conduit par ses agresseurs mais a fini par mourir de ses blessures 13 jours plus tard, a fédéré l’opinion publique. Neuf mois plus tard, la justice a donné son verdict attendu par foule devant les tribunaux (notre illustration) : les 4 accusés majeurs ont été condamnés à mort par pendaison, le mineur inculpé, jugé dans un tribunal pour mineurs, écope du maximum possible : 3 ans de prison (NB : un des inculpés est déjà mort en prison, la cause officielle étant le suicide).

* * *

Ce n’est pas tant pour le sujet d’actualité (pourtant fort intéressant à débattre : la situation des femmes dans le monde, la peine de mort, etc.) que je vous parle de ça mais parce que je suis fasciné par cette photo. La jeune fille photographiée paraît magnifique. Sa bouche est finement dessinée, quelques cheveux de son chignon flottent au vent, son air doux et paisible contraste étonnamment avec la corde qu’elle tient entre les mains. On aurait plutôt imaginé son visage déformé par la colère, hurlant « À mort ! Pendez-les ! ». Mais non. Elle est calme et sereine comme la justice dont elle porte le bandeau (NB : si quelqu’un lit l’hindi et peut me déchiffrer ce qui est inscrit sur ce bandeau, je le remercie par avance).

Aussi, j’ai très envie d’embrasser cette belle jeune fille qui paraît disposée à un petit jeu BDSM. Elle porte déjà le bandeau et tend la corde comme une invitation au bondage.

Salope !

 

(Je plaisante, je plaisante !)

[1152] Merci patron (‘culé !)

Avec mon sens habituel de la mesure, je ne prends généralement pas parti entre les juillettistes et les aoûtiens, prenant mes vacances à cheval entre les deux mois. Cette année pourtant je déroge à la règle en choisissant résolument le clan des aoûtiens. C’était d’ailleurs assez cool de voir mes collègues disparaître progressivement tout en profitant de la canicule parisienne, et encore meilleur de voir les premiers juillettistes de retour alors que je n’avais pas encore bouclé mes valises.

C’est donc depuis mon lieu de villégiature (en fait, l’une des six destinations – pas moins – le long de notre périple) que je reprends le fil fragile des publications.

 

 

Curieusement, le texte s’arrête ici et quand je reprends le fil de l’écriture, je m’aperçois que presque tout ce qui précède est périmé. C’était l’introduction d’un texte destiné à vous faire patienter, amis lecteurs, pendant mes congés. L’enfer est pavé de bonnes intentions et mon téléphone est blindé d’embryon de textes, plusieurs paragraphes, quelques idées en guise fil conducteur, juste un titre…

Dans un grand effort de développement durable, je le reprends, le repose sur l’ouvrage et essaye de lui donner une forme publiable. L’idée était la suivante : c’est la période des vacances, alors même si l’on continue de travailler, on s’offre une petite parenthèse, un petit écart par rapport à ce qui est notre quotidien professionnel. Pour certains, ce sera une tenue plus casual, pour d’autres des horaires allégés qui fondent comme glace au soleil, d’autres encore proposeront plus volontiers aux collègues d’aller boire une mousse sur une terrasse et se permettront une remarque laissant imaginer qu’ils ne sont pas qu’êtres de travail en regardant passer une paire de jambes lisses.

Pour Eric Rocheblave, avocat spécialiste du droit social, l’été a pris la forme d’une chronique défouloir, un « Petit guide des grossièretés au travail » fort bien documenté. L’article peut se lire ici, et comme tout est si fugitif sur la toile, j’en ai aussi enregistré une copie ici : JDN Petit guide des grossièretés au travail

Apprenez donc, en lisant cet article, que :

Pour la Cour d’Appel de Nancy, la nature et la violence des propos réitérés du salarié : « bande d’enculés », « vous êtes un rigolo, vous êtes un charlot de première » « je vous emmerde [à six reprises] », « aller vous faire tailler une pipe » ont par leur caractère outrageant, insultant et excessif visant directement la personne du directeur, et ce en présence d’autres salariés, dépassé les limites octroyées à la liberté d’expression d’un salarié revêtu de mandats sociaux divers et ne peuvent plus être considérés comme s’intégrant dans le cadre normal des fonctions d’un représentant du personnel et ce, quand bien même le salarié a par le passé dûment et constamment défendu les intérêts de ses collègues salariés.

Ou encore que :

Pour la Cour d’Appel de Rouen, qualifier son supérieur hiérarchique de « gros tas de merde » ne saurait constituer ni une faute lourde ni même une faute grave ou encore  une cause réelle et sérieuse le licenciement d’un salarié.

Il paraît utile, au cas où l’envie vous chatouillerait, de savoir que :

Pour la Cour d’Appel de Limoges, qualifier le style d’un courrier de son patron de « mou, froid, hypocrite, pervers, bavard comme une vielle femme et radoteur », le traiter lui-même de « sot, personne privée de tact aux méthodes surannées et qui utilise un vocabulaire pitoyable », de «morceau de merde, hypocrite, menteur, faux cul impuissant » et lui souhaiter « une longue vie dans le monde des hypocrites » et ajouter qu’ « il n’avait pas de couilles et était pédéraste » constituent à tout le moins une cause réelle et sérieuse de licenciement…

Allez, je ne vais pas déflorer tout l’article, allez donc le lire tous seuls, bande de bâtards assistés, mous du gland, pauv’ tanches, râclures !

(J’ai passé d’excellentes vacances à Tourette-sur-Gilles, au fait.)

[1151] Non mais à l’eau quoi

Oui, je sais, je plagie sans vergogne l’ami Usclade.

Donc, voilà, ça s’annonçait bien jusqu’à il n’y a pas longtemps, mais voici que le vent tourne.

Météo prévisionnelle pour les dates du festival Rock en Seine 2013

Bref, pour l’édition 2013 de Rock-en-Seine (j’y serai), il risque d’y avoir de jolies paires de bottes à voir (on se console comme on peut).

(Sinon, j’ai quelques billets à moitié écrits à finir avant de les publier. Amis lecteurs, soyez patients, j’écris moins et vous savez pourquoi ? Parce que je bouquine.)

[1150] Nuit d’été en ville

De ce film, je ne me souviens de peu.
Qu’il était de Michel Deville, fort à propos.
Qu’il réunissait Jean-Hugues Anglade et Marie Trintignant, une actrice que j’appréciais particulièrement dont la disparition on-ne-peut-plus tragique nous a privé de son talent, de sa grâce et de sa singularité et, pour les raisons que l’on sait, dans le même temps, d’un des meilleurs rocker français.
Qu’ils étaient tous les deux réunis dans une chambre dont les volets fermés laissaient passer une tiède lumière estivale.
Qu’ils avaient sûrement, en plus de faire l’amour, des choses importantes à se dire mais je ne me souviens pas lesquelles.
Que j’ai vu ce film en première exclusivité au Pathé Hautefeuille, avant que ça ne devienne un MK2.

Nuit d'été en ville

J’ai envie, moi aussi, de cette nuit d’été en ville. Il me reste jusqu’au 20 septembre.

[1149] Le coup de la panne (bis)

Le site a été en rideau pendant quelques heures entre hier et aujourd’hui mais il remarche.

Remarquez, vu l’activité ici en ce moment, vous pourrez me dire que ça ne fait pas une grande différence. N’empêche, c’était juste à un moment où, justement, j’avais des petits articles à poster. La preuve sous peu !

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