[1075] On / Off

Chère correspondante,

Permettez-moi de me sentir vraiment flatté lorsque vous vous branlerez accompagnée par le souvenir de ce que je fus, plutôt que par la projection de ce que je pourrais être.

Votre très dévoué correspondant.

Deux pieds aux ongles vernis, gainés de nylon, branlent une queue en érection
Illustration coq à l’âne : erotographics :: footsie II – via Lady Cheeky

[1074] Radiohead – qui vient ?

Ami lecteur, je vais au concert de Radiohead le 11 octobre et j’ai à ce sujet quelques annonces complémentaires à faire :

  1. J’y vais seul, et donc, je trouverais vachement plus cool d’y aller en bande. Si tu y vas, fais moi signe !
  2. J’y vais seul, mais je me suis dit que je trouverais certainement quelqu’un qui aurait envie de venir mais qui n’aurait pas pensé à prendre sa place à temps. Du coup, j’en ai acheté deux. Sauf que ce quelqu’un ne s’est pas encore manifesté. Donc, si tu es intéressé par une place (en fosse) à prix coûtant (65 €) (saloperie !), ou si tu connais quelqu’un qui cherche une place, fais-moi signe aussi, ça m’évitera d’aller faire le zazou sur eBay ou Le Bon Coin.
  3. J’aime pas trop les concerts dans les trop grandes salles, hein, mais le jour où Radiohead jouera à la Cité de la Musique, j’aurais de l’arthrose.
Pochette de l'album Radiohead - Best Of
J’ai apporté les 65 € en billets de 1,24 € non numérotés.

[1073] (Humeur du jour et de la nuit) #5

Envie…

trio HFF - dessinée à la sanguine

… de me retrouver en minorité…

un homme assis, le sexe en érection coincée entre les jambes d'une femme debout, ne portant qu'un seul bas et plongeant sa chatte dans son visage… de sensualité provocante…

femme aux poings liés, se faisant pénétrer en levrette

…de mains entravées…

bouche maquillée et ouverte (de profil)

… d’une bouche gourmande qui, patiemment, me sucerait jusqu’à me faire jouir…

encore une sodomie (gif animé)

…et de pas mal d’autres choses mais j’ai peur de me répéter !

[1072] Au cul, l’eau

J’ai au moins deux lectrices, et peut-être même une troisième) qui m’ont témoigné récemment leur intérêt (peut-être poli, j’ai en ce domaine des ambitions modérées) pour les notes évoquant ce sujet trop souvent délaissés par les burps : les toilettes. Non, pas les tenues élégantes des dames au XVIIIe siècle, les Water-Closets, les cabinets, les chiottes, les gogues, les ouas-ouas, là où le roi va seul, quoi !

Voilà déjà quelques mois que je dispose, dans mes WC personnels, d’un dispositif tout à fait intéressant dont je me devais de vous parler, et plus encore en faire l’active promotion tant j’en suis satisfait : une douchette. Ou pour que vous saisissiez sans détour son utilité : un rince-cul. Je vous avais déjà parlé il y a fort longtemps de cette pratique découverte en Turquie qui consiste à se laver les fesses à l’eau plutôt qu’avec du papier. La grande supériorité des Asiatiques sur les peuplades musulmanes (oui, parce que c’est bien le Coran qui préconise une hygiène rigoureuse, cf. Sourat Attawba, verset 108 : « (…) On trouve [à la Mosquée] des gens qui aiment bien se purifier, et Allah aime ceux qui se purifient. ») ([mode /troll on /godwin on] euh, oui, moi aussi je veux faire brûler des ambassades !) s’exprime au travers de cette douchette japonaise de façon limpide. Là où le fidèle doit mettre la main à la pâte (la gauche, est-il précisé, afin de pouvoir ultérieurement se serrer sans crainte la pince entre gentlemen), le samouraï n’a qu’à déclencher le jet à la puissance désirée et tortiller habilement son popotin pour que l’eau purificatrice fasse seule son œuvre au bon endroit, c’est à dire au centre de votre trou du cul.

douchette japonaise pour toilettes (modèle en vente chez Leroy-Merlin)

L’instrument demande, je me dois de vous en avertir, un court apprivoisement. Tout d’abord, sachez que le jet est assez puissant, et si vous manipulez un peu trop brutalement le robinet sans votre aimable postérieur au dessus (par exemple pour faire une démonstration à vos amis incrédules, vous risquez fort d’asperger votre salle de bain. Ensuite, il faut donc faire en sorte que le jet soit convenablement orienté. Comme la douchette est fixe, c’est donc à vous, comme je le disais plus haut, de positionner vos fesses en vis-à-vis, en vous tortillant habilement. Enfin, et c’est là la partie la plus subtile, vous allez apprendre à jouer avec vos sphincters en les relâchant pour laisser l’eau entrer doucement dans votre anus. Si vous détendez vraiment, on n’est pas loin du lavement, autant dire que ça peut laver en profondeur ! L’utilisation du PQ est alors totalement superflue (pensez aux arbres sauvés et surtout aux économies de retraitement des eaux usées !) sauf si, petite chose délicate, vous souhaitez sécher votre auguste fessier (à vrai dire, c’est ce que je fais et ça me permet également d’effectuer un contrôle qualité – je vous laisse décoder mon propos).

Le système s’installe assez simplement (mais il faudra quand même couper votre arrivée d’eau) et coûte 69 € (un prix qui laisse songeur).

[1071] Autel Challenger (★★NN)

L’équipe s’activait comme à l’habitude dans la salle de calcul. Une nouvelle constellation avait été repérée dans les télescopes, et elle semblait digne d’exploration. Une première mission exploratoire fut lancée, après avoir attendu les bonnes conditions de tir, pourtant l’équipage n’osa pas approcher d’assez prêt, craignant de manquer de carburant, de ne pas avoir les bons instruments, ne pas être assez entraîné. Au retour au sol, le chef de programme poussa une sacrée gueulante, ne comprenant pas pourquoi un équipage aussi expérimenté pouvait faire un tel refus d’obstacle. Tout le monde fut briefé, de nouveaux savants calculs furent entrepris, les scénarios d’approche furent revus, et par chance un nouveau tir put avoir lieu promptement. L’équipage était motivé à bloc et leur enthousiasme faisait plaisir à voir. La trajectoire fut habilement négociée, et l’exploration du corps céleste put commencer.

Épuisé par une première journée intense et les émotions de la splendide découverte, l’équipage fit une pause pour s’accorder une bonne nuit de sommeil. L’exploration reprendrait vite, le meilleur était à venir. Mais le lendemain, le tableau de bord resta muet. On s’activa pour comprendre l’origine de la panne, on se prit à douter d’avoir le niveau suffisant pour une telle mission, on s’affaira pour rétablir le contact. Le surlendemain, les voyants passèrent brutalement dans le rouge. Abort ! Abort !

Autel Challenger de mes espoirs brisés nets, d’un enthousiasme monté si vite, si haut, que la chute n’en est que plus brutale. Et la mortifiante impression d’avoir voulu rêver d’une étoile trop brillante pour moi.

(suite…)

[1070] Intrépide malgré la fièvre

(le titre de cette note est emprunté à Bashung)

Il y a des soirées comme ça, des soirées qui s’approchent, l’air de rien, et qui vous happent comme des succubes, vous font vibrer en sur-régime et vous libèrent, hagards, à une heure où les métros ont depuis longtemps fini de rouler, avec le sourire riveté sur le visage des heures heureuses qui viennent de s’écouler.

La soirée de samedi était de celles-là. J’avais été invité par I***. Initialement, je n’étais pas sûr de pouvoir m’y rendre, le week-end étant en principe réservé à la sagrada familia, mais j’ai chèrement négocié une exception : I*** est une sorte d’alchimiste folle, elle mélange toutes sortes de gens d’univers différents, des partouzeurs frénétiques avec les voisins du dessous, des amis de longue date avec des rencontres d’il y a 30 minutes, croisées dans la rue ou sur OkCupid, et très étonnamment, tout le monde s’entend à merveille et la fête pétille.

Au programme de cette édition, en vrac :

  • Trouver L*** et N*** qui m’accueillent depuis la terrasse d’un bar au bout de la rue quand je suis encore en train de garer mon scooter (coucou vous deux !)
  • Joe Dassin en musique d’ambiance, quand on arrive, avant qu’on ne se charge de lui faire la peau (mais après avoir fait montre d’une belle patience)
  • L’été indien, en revanche, sur le balcon, avec une température plus que clémente pour la saison et un joli ciel qui vire à la nuit (rien que ça, ça donne envie d’être heureux)
  • Un invité qui transpire un peu de ne connaître absolument personne et que je verrai plus tard, bien plus à l’aise, en train de papoter entouré de trois demoiselles
  • Une bouteille de Trousse-Chemise qui me donnera des idées
  • Du jus de gingembre qui se marie très bien avec le champagne (cocktail auquel j’ai carburé presque toute la soirée)
  • Revoir O*** avec une légère appréhension vite envolée et la satisfaction d’avoir à nouveau du plaisir en sa compagnie (évidemment, un tout autre plaisir que jadis ! mais j’étais content de vérifier dans les actes ce que j’avais senti à propos de la fin de mon deuil depuis quelques temps)
  • Sécher devant l’exercice consistant à se définir en un adjectif. Jeu proposé par un cabotin, défi relevé par une intrépide (nous y reviendrons), puis une fuyante puis par une ouverte. Et vous, ami lecteur, quel adjectif choisiriez-vous pour vous ?
  • Assister à une bien jolie démonstration de tango
  • Prendre mon audace à deux mains et voler un baiser à une intrépide, qui pour le coup, trouve que c’est moi qui mérite le qualificatif. (Les baisers suivants n’auront plus rien du larcin ;-)
  • Donner de sa personne pour le rapprochement entre les peuples en parlant anglais à une Américaine et une Roumaine
  • Voir une grosse chatte qui se fait caresser en prenant des poses étranges
  • Observer que ça n’est pas si simple de réunir l’amoureux et l’amant !
  • Finir la soirée en sortant de mon téléphone quelques morceaux qui me font danser tout seul quand les cinq autres survivants sont affalés sur les canapés
  • … j’en oublie
Une femme pose la pointe de son sein comme un saphir sur une platine disque