[834] Exercice n°2 – 10 questions pour améliorer le cunnilingus

Je poursuis ma série paléontologique d’exploration avec S***. C’est drôle parce qu’en relisant ces archives aujourd’hui, presque dix ans plus tard, je les trouve pleines de maladresses, d’hésitations, comme si c’étaient les premiers pas de l’érotomane que je suis aujourd’hui (alors qu’à l’époque, je me sentais pourtant déjà des ailes !).

Cet exercice en est l’illustration. Je demandais à mon amante comment m’y prendre pour qu’elle prenne autant de plaisir possible ma tête entre ses jambes. À noter qu’aujourd’hui, même si mon expérience s’est un peu assise, il n’en reste pas moins que chaque femme n’utilise pas les mêmes clés pour libérer son plaisir. Peut-être quelques lectrices voudront apporter leur réponses. Peut-être quelques lecteurs souhaiteront partager leur point de vue.

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  1. Faut-il entamer les hostilités avec la bouche ou la langue (voire les doigts ?) ?
  2. Quelle zone d’abord ? clito, grandes lèvres, petites ?
  3. Les doigts doivent-ils venir en renfort ? où ? à quel moment ?
  4. Se faire guider à la voix (« Plus vite, plus fort, sur les cotés, plus doucement, comme ça, avec la langue, plus profond, plus doux, etc ») nuit-il à la qualité du plaisir ?
  5. Quelles caresses additionnelles adjoindre (fesses, seins, cuisses, anus, hanches, pieds, …) de préférence ?
  6. Faut-il embrasser, dévorer avec la bouche, titiller du bout de la langue, aspirer, souffler ?
  7. Quand s’approche l’orgasme, que faut-il absolument faire, et absolument ne pas faire ?
  8. Une « méthode » lue sur Internet, d’un homme qui prétendait être particulièrement doué pour cet exercice – ce dont je ne juge pas – conseillait de dessiner, avec la langue, les lettres de l’alphabet sur le sexe de sa partenaire. Visualise ! Quels sont les qualités et les défauts de cette méthode ? Quelle lettre est la plus … agréable ? la moins plaisante ?
  9. Quelles positions utiliser pour le meilleur cunnilingus ?
    • Classique, allongée sur le dos, moi entre tes jambes, le regard vers toi
    • Idem, mais moi sur toi, position 69
    • Moi sur le dos, toi accroupie au dessus de moi, qui contrôle ainsi la « densité » du contact entre ma bouche et ton sexe. Variantes : de face, de dos, accroupie ou agenouillée
    • Toi adossée debout contre une cloison, moi à tes pieds
    • A quatre pattes sur le lit, moi derrière toi, pouvant ainsi te manger à la fois la chatte et le cul…
    • Autre ?
  10. Pour prolonger le plaisir, un cunnilingus doit-il être immédiatement poursuivi …
    • par une pénétration ?
    • par des caresses manuelles ?
    • par un autre cunnilingus ?
    • par rien, baisers, calins, discussion (debriefing ?!) ?
    • autre ?

Sans oublier la – bientôt – fameuse bonus track :

11- Imagine que nous soyons deux pour toi : moi derrière toi, je te pénètre, lui -ou elle- devant toi te lèche. Veux tu ma queue dans ton sexe ou dans ton cul ? Dans un cas, tu peux être prise en double, sexe derrière, doigts devant, et langue frétillante ; dans l’autre, le cul se repose, et j’ai la double sensation sur mon sexe de ton sexe et de sa langue, ses doigts, qui inévitablement déraperont !

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Je ne sais pas si j’ai omis de vous dire que S*** aussi aimait bien que je la sodomise.


Illustration : Préambule – une lithographie de Mihaly Zichy (1901)

[829] Expo Kertész : méfiez-vous des imitations

Après avoir visité la très belle exposition rétrospective André Kertész au Jeu de Paume, je suis allé me promener sur la toile, et là, quelle ne fut pas ma stupéfaction en tombant sur ce faux grossier.
Approchez un peu la souris pour mieux voir…

femme nue sur un sofaFemme sur un sofa, photographie d'André Kertész

[828] Muse aux poings

Encore une image attrapée dans l’immense diaporama pornographique de tumblr.

Quelques impressions personnelles sur cette image qui me remue.

  • Quel dommage que le bandeau qu’elle porte sur les yeux ressemble à un masque pour dormir sur les longs courriers Air France.
  • J’aime la moue de son visage, un peu boudeuse, ou froide, ou de colère froide, ou de distance. Les lèvres fermées, mais pulpeuses. Il suffirait qu’elles s’entrouvrent pour qu’immédiatement on ait une envie irrésistible d’y coller les siennes.
  • La photo reste très pudique, les seins, pourtant découverts, sont dissimulés derrière les genoux remontés. Les jambes sont resserrées et si le sexe avait pu, dans cette position, apparaître à nos yeux, il est indécelable dans la masse sombre de l’entrejambe. Et pourtant, quelle force érotique cette image produit sur moi. Comment cela se fait-il ? Descendons encore un peu pour le découvrir.
  • C’est sans doute le premier endroit où les yeux se posent quand on découvre cette image entière. Le cordage qui enserre pieds et poings. Je vois d’abord la largeur du lien créée par les dix passages de la corde sur la peau. Puis je décode la façon dont la femme est contrainte par ce bondage. Chaque poignet est lié à une cheville, ce qui l’oblige à avoir les bras tendus et, dans le même temps, les genoux relevés. Et puis… Et puis c’est tout. Ainsi immobilisée, elle ne pourra opposer aucune résistance à une main inquisitrice qui écarterait ses deux jambes pour découvrir son sexe, dans sa béance crue, elle sera bien incapable de le dissimuler pudiquement. Déjà bandée, elle fermera sans doute les yeux de honte. Il aurait fallu lui ouvrir les yeux. Voir si elle aurait pu, du regard, soutenir celui de son despote. Acceptera-t-elle son impudicité avec morgue, quand il glissera deux doigts entre ses nymphes qui en ressortiront luisant de cyprine ? Jouera-t-elle l’innocente martyre ? Monsieur ! Vraiment ! Je n’imaginais pas qu’en vous laissant ainsi me ligoter, vous alliez indignement en profiter pour abuser de moi, enfoncer dans mon intimité votre dard orgueilleux aux veines saillantes, que sans retenue, vous alliez me pilonner le con de votre ardeur, et peut-être même ensuite vous saisir du prétexte que je mouille comme une petite salope pour enfoncer votre pieu dans mon œillet serré. Ah monsieur, je m’indigne, je défaille, je…. Ahhhhh ! Monsieuuuuur….
    Hum, je crois que je m’égare un peu.
    Descendons encore…
  • Voilà, nous arrivons en bas de l’image, et c’est là que mon cœur lâche. Ces pieds ! My god! Ces pieds ! Ces jolis orteils, parfaitement alignés sur le pied gauche, légèrement recroquevillés sur le pieds droits. Ce sont des pieds de déesse. J’ai rarement vu des pieds aussi bandants.
    Eh oui ! Je suis obligé de vous l’avouer. Sur cette photo, ce sont les pieds qui me font le plus bander.

[826] HHF vs HFF

À en croire les sondages réguliers parus sur le sujet de la sexualité, le trio HFF (je décode pour le béotien qui tomberait par hasard sur mon burp après une recherche sur les cochons d’Inde : deux femmes et un homme, chabadabadatchicboum) est un des fantasmes number one chez les garçons, bien loin devant le trio HHF chez les mêmes garçons, voire chez les filles.
Bien sûr, il y a quelques filles perverses qui fantasment sur le trio avec deux garçons bi, mais souvent, elles se rangent derrière l’envie de leur mec, à savoir ajouter à l’équation une deuxième demoiselle qui évitera au monsieur de se voir retrouver en concurrence et tester à l’occasion (je ne les en blâme point) leurs propres penchants bi.

De mon côté, à la faveur, sans doute, d’une scène originelle épanouie, je me suis toujours senti comme un poisson dans l’eau dans les trios HHF, lesquels me permettent de satisfaire à la fois mes penchants voyeurs, exhibitionnistes, bisexuels, sans compter un poil dans la main qui trouve très commode d’avoir un camarade prêt à prendre le relais quand j’ai envie de faire une petite pause.

– = –

Depuis quelques temps, toutefois, des succubes sorties de l’enfer, sirènes à la voix mielleuse chuchotant à mon oreille, flattent mon côté égoïste, font grandir en moi mon envie d’être le seul mâle à profiter de leurs charmes dans la configuration inverse, celle où le sexe dit fort se retrouve en infériorité numérique.
Par exemple I*** qui me demande de lui trouver une amie pour tester le trio HFF tandis que le HFF ne lui dit rien.
Ou S*** qui me dit qu’elle tripe sur A*** (à moins que ça ne soit l’inverse).
Ou R*** qui me rappelle en clignant de l’œil qu’elle est très très bi.

Il en résulte des envies enfiévrées qui me font perdre le sommeil à force de se faire attendre … et aussi des nuits enfiévrées où je me retrouve aux côtés de deux demoiselles désirantes, tout autant de moi que de leur comparse. J’ai eu cette chance la semaine dernière, pour la troisième fois dans la même configuration (bis repetita placent).
La première fois qu’I***, S*** et moi fûmes réunis, nous avons vécu un moment d’une douceur et d’une intensité qui nous surprit tous, d’autant que I*** et S*** se retrouvaient chacune et simultanément pour la première fois dans les bras d’une autre femme.
La seconde fois, cette même magie ne se retrouva pas. Ce n’est pas pour autant que le moment fut terne ou décevant, non, c’est qu’il manquait quelque chose pour que le courant circule aussi intensément entre nous trois.
Du coup, une petite appréhension précédait cette troisième réunion.

Cette troisième fois fut comme les deux précédentes : différente des autres !

Je ne vous en livrerai pas les secrets, mais tout de même, je voulais vous glisser une confidence.
Quand je me projette dans une situation érotique, avant d’aller en club, ou de retrouver une amante qui m’est chère, ou avant un trio HFF par exemple (!), j’ai souvent tendance à imaginer quelques scènes clés que j’aurais envie de vivre (l’illustration de cette note, ci-dessus, en est un échantillon !). À cette scène fantasmée est associée une émotion que l’on projette comme un point culminant, substantifique moëlle, quintessence qui concentrerait tout le plaisir de la soirée complète.

Je me souviens avoir vécu fugacement ce climax lors de mon premier trio HFF avec J*** et P*** il y a plus de quatre ans. J’étais en train de faire l’amour à P***, P*** était dans les bras de J*** et j’avais l’impression que J*** ressentait exactement le plaisir que je donnais à P*** ; je n’en pénétrais qu’une mais je baisais pleinement les deux.

Cette émotion-là, oubliée, est revenue cette nuit avec I*** et S***. Non seulement il y eut la sensation d’une union totale (en tout cas je la vivais, moi, mais je ne saurais prétendre que chacun l’avait en soi), mais en outre, à la fois dans la scène et mentalement en recul, observateur, je voyais, ému, un accouplement magnifiquement bandant, comme une image d’Épinal du trio HFF, ou une photo terriblement excitante aperçue sur un tumblr qui nous fait soupirer « wahou ! Et si je pouvais vivre ça…» Et moi qui le vivais.

Rien que pour ce moment magique, les filles, on remet ça quand vous voulez !


Addendum : Merci pour vos lectures attentives qui ont pointé mes pieds pris dans le tapis entre HFF, FFH, HFH, etc. Après une petite recherche dans Google, il s’avère que HHF pèse 196.000 résultats contre  44.800 pour FHH, tandis que HFF fait 178.000 résultats là où FFH n’en fait que 82.700. Moralité : ça n’est pas symétrique (FFH|HHF comme je l’aurais fait spontanément, mais d’ailleurs pas dans le titre de cette note) mais on commence majoritairement toujours par l’homme. Ce qui en dit long sur notre société phallocentrée. Non ?

[825] Femme poulpeuse

Chloé Tallot est une artiste particulièrement chère à mon cœur en particulier depuis que j’ai découvert (dans le magazine Photo, à l’occasion de son annuel concours de photographes amateurs.

Par un curieux concours de circonstances, j’apprends que, justement, la Chloé est actuellement exposée dans la galerie Gals rock, « un lieu dédié à la culture rock féminine », et ce jusqu’au 8 janvier 2011.

Oh, comme par hasard, ma photo fétiche !

Je ne sais pas vous, mais moi, j’irai !

(Faut aussi que j’aille voir l’expo d’André Kertész au Jeu de Paume.)

CUI qui fait croire qu’il a une vie culturelle riche et essaye de combler l’immense vide créé par la défection de Véropapillon sur la toile.