[885] Appétit(s)

Quand j’ai pris, il y a onze ans, la décision d’être franchement adultère, un de mes moteurs était que je ne voulais pas m’aigrir d’envies sans cesse ravalées1. Le problème de ce traitement, c’est la posologie. Au démarrage, ça n’était pas vraiment homéopathique, mais une escapade tous les quinze jours suffisait à faire mon bonheur. Il y avait, avec mes amantes imaginatives, des correspondances avant nos rendez-vous qui faisaient délicieusement monter la tension, et d’autres après pour laisser durer le plaisir, jusqu’à la prochaine rencontre. Je me re-glissais dans le lit conjugal plein d’enthousiasme, injectant dans notre sexualité de couple un peu de renouveau (par exemple, tout simplement, je proposais de nouvelles positions, testées avec bonheur).

Avec le temps, toutefois, et la multiplication des amantes, ce fonctionnement eut un effet pervers que je n’avais pas anticipé : celui de souligner crûment le manque d’appétence de ma femme, plus ou moins perméable à mes propositions en mode « hydratation des couches superficielles de l’épiderme » mais ne remettant rien de fondamental en cause dans son rapport à la sexualité, comparée à la pléthore de femmes pour qui la vie érotique est une terre glaise qu’il convient de travailler, malaxer continuellement comme une œuvre définitivement in progress. Je touchais du doigt un bonheur, peut-être illusoire (car tout le poids de l’ordinaire en était évacué), où le corps à corps érotique faisait partie du dialogue de couple, bonheur qui m’était refusé au quotidien sans que j’entrevoie de possibilité changer cet état de fait, hormis en mettant un terme à ma relation, ce que je me refusais d’envisager.

Il y eut la rencontre avec J***2, arrivant probablement à un moment où ma prudence et ma modération adultères avaient été sabotées par un désir inconscient de « faire bouger les lignes » de mon couple d’une manière ou d’une autre, puis celle avec L*** qui achevèrent ma croyance au dogme de mon couple éternel.
Le doute était entré dans les murs et l’édifice tremblait. Une peur profonde surgit chez ma femme qui lui donna la force d’accepter, et même de vouloir, la thérapie de couple que je lui proposais. Dans les dialogues ouverts par cette thérapie, il y eut une grande absente : mon infidélité. Pour moi, ç’aurait été beaucoup trop violent – et risqué – de la mettre devant le fait accompli. Le but, d’ailleurs, de cette thérapie (pour moi), c’était d’arriver à rendre mon couple aussi auto-suffisant que possible et non d’en renégocier les fondations pour inclure ma sexualité adultère dans ce qui devenait explicitement autorisé, d’aller vers un modèle de couple dit « ouvert » ou « poly-amoureux ». On peut arguer du fait qu’il y a eu manipulation de ma part (avec la complicité tacite de la thérapeute) puisque nous avons travaillé sur une présentation tronquée de ce qu’était réellement notre couple. Mais la thérapie, ce n’est pas le jeu de la vérité. Chacun n’y dit que ce qu’il peut et veut dire, et il est certain que ma femme, de son côté, n’a pas joué la carte de la transparence non plus3.

De notre thérapie, qu’est-ce que je retiens finalement ? Une plus grande écoute de ses soucis à elle, une vie sexuelle un peu relancée (on va dire qu’il s’agit pour elle d’une plus grande écoute de mes soucis à moi), en fréquence en tout cas, et sans doute une plus grand ouverture à quelques nouveautés que j’ai pu apporter : sextoys, même si l’œuf vibrant que je lui ai acheté il y a deux ans n’est jamais sorti de sa boîte parce que son utilisation, pour qu’elle soit ludique selon moi, impliquerait de déplacer l’espace érotique en dehors de notre chambre et qu’elle ne s’y résout pas (si je cherche dans mes souvenirs, il s’avère que j’avais déjà sorti corde et menottes dès les premiers mois de notre amour, aucun pas de géant dont se féliciter en dix-sept ans, donc), et de ce dialogue renoué l’idée de la quitter qui s’est éloignée, qui est sortie du champ des possibles, ce qui me soulageait aussi car je ne me résous pas, de mon côté, à perdre l’harmonie qui règne dans notre foyer et notre famille, en dehors de la chambre à coucher.

La thérapie aura marqué aussi une étape de ma vie adultère. Après l’avoir suspendue un moment, laissant filer L*** avec un regret dont je ne me suis pas défait, pour me tourner sincèrement vers mon couple, et l’ayant relancé quand j’ai saisi que les lignes n’allaient fondamentalement pas changer4, je me suis mis à consommer les aventures de manière un peu plus compulsive, multipliant les amantes pour éviter de recréer un attachement trop fort, comme celui que j’ai eu pour J*** puis L***, et ainsi ne plus mettre en péril mon couple, en gardant mon cœur à la maison et en ne sortant que ma bite et mon couteau (pour être plus proche de la réalité, plutôt que faire des effets de style, il faudrait évidemment nuancer sur la vraie nature du lien que j’entretiens avec chacune de mes amantes, mais après tout vous avez sur quatre ans d’historique de ce burp de nombreux textes pour vous forger votre propre impression). Stratégie plutôt efficace, d’ailleurs ; je n’ai pas eu tellement de mal à trouver des femmes qui, comme moi, avaient envie de relations n’impliquant pas trop d’engagement sentimental. Non seulement des femmes mariées, mais aussi des femmes célibataires, très attachées à leur indépendance, qu’elle soit fraîchement acquise ou déclinée comme mode de vie permanent.

§ § §

Onze ans plus tard, le micro-dosage de mes excursions extra-conjugales, résultant plus de ma vie déjà bien remplie par un métier envahissant et une famille pour laquelle je ne suis pas démobilisé (ceci fait partie notamment de l’écoute mentionnée plus haut) que d’un manque de volontaires pour agripper mes fesses, devient un poids. Me coucher dans un lit trop tiède tient du pensum. Cela fait des mois que je me dis qu’il faut que je rouvre le débat à la maison, sans trouver la force de le faire. J’ai tort, sans doute, de m’imaginer partir perdant d’avance. Des tas de sujets m’éloignent de la sérénité dont j’ai besoin pour me lancer (la mort de mon père l’été dernier, une situation professionnelle qui se trouble ces mois-ci, et autres perturbations aux répercutions plus ou moins fortes mais qui font finalement partie du quotidien…).

C’est sur terreau d’insatisfaction ruminée, de stress que je suis bien forcé de reconnaître à la profondeur de mes cernes que je n’ose pas combler trop régulièrement à coup de Donormyl™ de crainte de m’y accoutumer, que se pointe un ange que la Providence semble m’avoir dessiné sur mesure. Une adorable garçonne aux formes exquises, aimable petite conne à l’esprit délicieusement pervers, avec juste deux fois plus d’étés au compteur que Melody Nelson ce qui m’évitera de me retrouver au poste pour détournement de mineure. Fort heureusement vivant elle aussi en couple et amoureuse. N’empêche. L’équation commence à devenir compliquée à résoudre. Je ne sais même plus ce qu’il faut que j’essaye de négocier pour que ce bordel en équilibre instable s’ordonne en quelque chose qui apparaisse un minimum pérenne.


  1. Oui, l’envie avalée fait m’aigrir.
  2. Je vous invite à replonger dans les prémisses de ce burp, initié au moment où J*** me quittait.
  3. J’ai un exemple très concret de ce que j’avance : avant la thérapie, ma femme m’avait dit ne s’être jamais masturbée. Pendant la thérapie, alors que j’évoquais ce fait – je suis pour ma part convaincu que l’origine de mes malheurs vient d’un malaise très ancien et très profond de ma femme vis-à-vis de la sexualité –, elle a répondu que ce n’était pas forcément vrai, qu’elle considérait simplement que ça ne me regardait pas.
  4. Changer l’autre, cette chimère !

40 gazouillis sur “Appétit(s)”  

  1. #1
     
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    N. a gazouillé  :

    Le transitoire est parfois durable…très.

  2. #2
     
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    Samantha a gazouillé  :

    Je note le « …mettant un terme à ma relation, ce que je me refuser d’envisager. »
    non pas pour la faute d’orthographe (enfin faute de frappe).

  3. #3
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ N. » Une sorte de transition permanente, quoi, avec des escargots regardant passer des TGV.

    @ Samantha » J’en ai profité quand même pour corriger la vilaine faute (de grammaire) ainsi qu’une voisine plus discrète sur un subjonctif :-)
    Pourquoi relevez-vous ce passage ? Pour l’imparfait ?

  4. #4
     
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    usclade a gazouillé  :

    Oui, l’humain ne change pas, il s’adapte. Il est possible que les évolutions soient plus facilement envisageables si ce sont des adaptations, des aménagements définis dans la concertation, plutôt que des changements attendus sur le terrain des valeurs morales.
    Car ces notions de « changements » feront inéluctablement intervenir des sentiments de sacrifices (changer, c’est sacrifier une partie de soi) et des jugements nuisibles (changer, c’est penser qu’on peut se repositionner entre le bien et le mal) et contre lequel on ne peut qu’inconsciemment s’opposer.
    Ensuite on peut retrouver des envies ou les développer, mais alors ça, ce n’est pas du changement, et ça me semble encore plus dur à provoquer chez l’autre. C’est une question de climat serein et de déclenchement intérieur, on n’a aucune prise extérieure…

    Ça peut sembler manquer de poésie, mais pour envisager l’évolution, je crois qu’il faut s’attacher à négocier plutôt que convaincre. En toute bienveillance, respect et honnêteté. En rappelant que la négociation n’est pas le monopole exclusif du commerce intéressé, c’est aussi la mécanique de l’écologie du couple. Or il ressort de tes propos cette sensibilité à l’écologie qui ne peut être que rassurante pour madame, je pense, et autorisa peut-être le dialogue.
    Une dernière question indiscrète: tu penses à priori que depuis 11 ans madame ne se doute de rien?

  5. #5
     
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    Léana a gazouillé  :

    Ce n’est jamais simple de toute façon… Pour n’importe quel sujet ou situation, nous avons tous notre manière a nous de nous prendre la tête et d’être (pardon pour l’expression) « le cul entre deux chaises »
    Je laisse souvent le temps décider pour moi, j’ai tellement peur de me tromper… lâche? oui un peu. Mais j’assume ^^’
    Bon courage dans tout les cas, car dès qu’il s’agit du cœur il y a forcément plus de 2 chaises…
    Bises

  6. #6
     
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    léo a gazouillé  :

    Reprendre un débat que tu imagines perdu d’avance, un ange envoyé par la Providence, une équation compliquée… J’ai l’impression qu’il te manque encore quelques inconnues pour arriver à trouver une solution.
    Peut-être que comme tout problème de logique, il serait bon de le laisser de côté et de vivre au jour le jour, en attendant de découvrir les inconnues manquantes ?

  7. #7
     
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    femme-en-papier a gazouillé  :

    Pour le coup j’ai du mal à suivre. Je pensais que M**** était votre compagne.

    J’ai une question (auxquelles vous pouvez répondre en off, voire ne pas répondre du tout).
    Vous évoquiez votre envie de vous faire « gauler » lors d’une relation avec une amante, mais qu’elle a fermé les yeux. Comment vous vous y étiez pris pour ne pas vous faire prendre ?

  8. #8
     
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    dita a gazouillé  :

    j’aurais aussi tendance à laisser le temps un peu couler.Ce n’est pas forcément de la lâcheté de ta part car elle aussi laisse couler cette situation qu’elle a sans doute largement compris.
    courage à toi

  9. #9
     
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    An' a gazouillé  :

    Beaucoup de pensées, peu faciles à formaliser.

    L’autre jour je discutais avec un ami qui me disait « Nous sommes des adultes… » (et donc il faudrait se secouer… pour prendre des décisions, pour dire des choses, même si c’est difficile). Oui mais… Adultes mais non moins humains.

    Une autre amie me disait: « Il ne faut pas stagner dans la vie, il faut parfois savoir décider. Je ne vais pas rester avec lui tout en entamant une ou plusieurs relations ». Implicitement un schéma de ce qui est « normal », moralement et socialement acceptable. Oui mais…

    J’aimerais être capable de prendre des décisions facilement, que certaines situations me semblent simples.

    Je crois comprendre ce que tu peux ressentir.

  10. #10
     
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    chilina a gazouillé  :

    Ce qui me rassure dans ce post c’est que nous ne sommes pas seules à être compliquées et que, si décision il y a à prendre, peu d’hommes la prennent se complaisant bien souvent dans des situations qui ne leur conviennent qu’à moitié mais quelque part, les rassurent …
    Ce n’est pas une critique juste une constatation mais si vous saviez Messieurs combien, au lieu d’une thérapie, vous retrouviez simplement, votre regard d’amant ….
    Ceci dit, je sais que rien n’est simple, le tout est de savoir ce que l’on veut !

  11. #11
     
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    Anouchka a gazouillé  :

    Lectrice du burp depuis environ autant d’années que tu l’écrit, je suis contente de voir où tu en es. Cela satisfait en partie ma curiosité sur ta « situation » depuis ta thérapie, tes diverses rencontres et les tristes évènements de l’année dernière.

    17 ans de mariage, 11 ans d’adultère et une thérapeute qui n’a jamais finalement su quelle était ta réelle position (si je puis dire) dans ton couple – pas en tant qu’époux ni père s’entend.

    Ouais, c’est un vrai bordel hein ?!

  12. #12
     
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    RdT a gazouillé  :

    C’est effrayant comme, parfois, le miroir de tes mots est intense …
    « Il y eut la rencontre avec J***2, arrivant probablement à un moment où ma prudence et ma modération adultères avaient été sabotées par un désir inconscient de « faire bouger les lignes » de mon couple d’une manière ou d’une autre »
    J’ai eu ce désir inconscient, qui a mué en désir conscient… Alors j’ai tout fait pour que ça se découvre, inconsciemment d’abord, puis consciemment. Mais il n’a rien vu, jamais posé la moindre question… N’en pouvant plus de mentir, un jour, j’ai dit… simplement, en prenant ma respiration, d’une voix monocorde…

    Si je puis me permettre, je ne te le conseille pas… nos couples (selon le prisme par lequel je vois le tien) me paraissent avoir beaucoup de points communs, beaucoup…

  13. #13
     
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    Stéphanie a gazouillé  :

    Ma question : est-on si libres, finalement ?

  14. #14
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ usclade » J’opine solennellement du chef en lisant tes propos. Oui, il ne s’agit pas de convaincre mais de négocier ; c’est d’ailleurs l’esprit dans lequel s’était fait la thérapie. Chacun a exprimé son constat, il s’agissait là aussi de formuler par rapport à soi et non l’autre (ex : « je ne ressens pas ton désir » plutôt que « tu ne me désires pas »).

    Pour répondre à ta question, et comme ce point a été évoqué avec la psy pendant un entretien individuel, il est envisageable qu’elle se doute de quelque chose de façon préconsciente (pour reprendre son terme), et que d’une certaine manière, laisser ce sujet dans l’ombre l’arrange (car elle n’a ainsi pas à se remettre en question).
    Ceci n’étant évidemment qu’une hypothèse.

    @ Léana » Bienvenue ici.
    Je crois que nous avons tous nos lâchetés et ces sujets là, profonds, ils ne sont pas faciles à saisir comme le taureau par les cornes. Alors selon l’énergie et le courage dont on dispose, on opte pour des méthodes actives (engager le débat, par exemple) ou plus passives (attendre de voir si quelque chose pète et agir seulement à ce moment).

    @ léo » (Tiens, vouzissi ?! Welcome !)
    Oui, vivre au jour le jour, c’est ce que j’ai plus ou moins fait ces quatre dernières années. Il y a des moments où on sent que l’on se perd un peu à laisser trop filer les choses sans essayer d’agir dessus. Aujourd’hui, par exemple, j’aimerais bien trouver un peu plus de sérénité dans mon sommeil, et je crains que ça ne vienne pas tout seul.

    @ femme-en-papier » J’essaye de ne pas nommer ici ma femme et si un M*** m’a échappé à son propos, c’est une maladresse de ma part (car son prénom commence bien par M) mais M*** (et sa variante L***) est une lettre généralement réservée à mon 2e amour-amante 2006.

    Je n’ai jamais souhaité consciemment me faire gauler, mais je sais que je n’étais plus si prudent. J’ai découché deux fois, par exemple, ce qui n’était jamais arrivé (et ne s’est pas reproduit).

    @ dita » Laisser couler reste une option, même si j’expliquais à Léo que je me trouve à un moment où, je crois, il faut agir. Ou attendre un moment plus propice qui peut ne jamais se présenter…

    @ An’ » Ne pas laisser stagner une situation, c’est une chose. Choisir la nouvelle voie que l’on veut prendre, essayer de la prendre, c’est une autre paire de manches !!

    @ chilina » Je sais bien que votre remarque se veut « générique » mais je ne peux m’empêcher de la prendre pour moi. Mon regard d’amant, je veux bien, mais il faudrait aussi que ma femme joue aussi l’amante où je poserais mon regard. Je lui demande depuis des mois de porter des bas, je n’en ai pas vu l’ombre, par exemple. Et dans un registre moins directement sexuel, je la caresse fréquemment, je réclame des baisers tendres et non des bises sèches qui claquent, etc. Probablement ne suis-je pas parfait, ne pensé-je pas à toutes les petites attentions que je pourrais avoir, n’empêche que je m’estime très ingratement payé de tous mes efforts.

    @ Anouchka » Chère lectrice fidèle !
    Ma thérapeute était au courant de la situation puisque je la lui avais présentée quand je l’avais contactée, pour voir si la thérapie pouvait se faire avec elle.
    Toi qui me suis ici depuis longtemps, hummm, c’est quoi ton sentiment, ton pronostic sur la situation ?!

    @ RdT » Il faut se méfier des burps et des mots miroirs auxquels on a tous tendance à nous identifier ! Cela étant dit, mon histoire est comme toutes les histoires, à la fois banale (on peut donc s’y retrouver) et unique (rien n’a valeur de vérité).

    Je pense aussi qu’il faut éviter le grand déballage. C’est pour cela que j’ai démarré la thérapie sur une base peut-être biaisée. Ne pas construire sur des ruines, mais retrouver/rechercher un élan partagé.

    @ Stéphanie » Il y a cette fameuse phrase « La liberté des uns s’arrête là où commence celle de l’autre ». Je pense qu’il faut une sacrée dose d’égoïsme pour être vraiment libre. Les choix que je fais sont d’abord des choix pour ma vie, mais ils sont toujours pris en prenant en compte mes proches qui pourraient en être impactés.
    Un exemple tout con : pour mon boulot, est-ce que j’accepterai un job en or qui impliquerait un déménagement lointain, sans en discuter avec ma famille ? Former un couple, fonder une famille, ce sont des choix qui nous engagent et réduisent de manière parfois brutale notre liberté individuelle.

  15. #15
     
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    melle a. a gazouillé  :

    ma toute petite pierre à l’édifice : (tu as l’habitude ;))

    la seule chose qu’il faille réussir à dire un jour d’une voix monocorde, c’est : « c’est fini ».
    à soi… puis à l’autre.

    ou …

    … (RE)commençons..

  16. #16
     
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    chilina a gazouillé  :

    En me relisant, je me rends compte combien mon commentaire peut paraître agressif, ce qui était loin d’être ma démarche …Bien sur que je parle de généralité, (vos écrits m’ont menée sur une vaste étendue de choix concernant ce genre de situation) car d’une part ce n’est pas un jugement, encore moins sur vous que je ne connais pas
    Mon propos était simplement de dire que bon nombre de personnes (H ou F) ayant des maîtresses ou amants oublient de regarder celui ou celle qui vit à leur coté et il est très dur de rétablir ce regard.
    Votre désir d’Elle est surement la meilleure façon de le faire …Recommencez à zéro, re-courtisez la ! :)
    (En tant que femme, je pense que ce doit être délicieux !)

  17. #17
     
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    nell a gazouillé  :

    « multipliant les amantes pour éviter de recréer un attachement trop fort » arghh j’ai aussi testé ce genre d’approche… ça marche un moment mais à part me donner une sensation d’écœurement (la multiplication du sexe pour le sexe finit par être roborative…)

    Concernant le sujet dans une plus grande globalité, je me garderais bien de tout conseil, je suis moi-même la reine pour me perdre dans des réflexions sans issue.
    Ce que je pense en revanche, c’est que mieux ta réflexion « devrait » se vouer à peaufiner ta vision de l’adultère à long terme, savoir vraiment ce que tu en attends, comment, quelles en sont les limites etc, car ce n’est pas demain la veille que tu pourras t’en passer…

  18. #18
     
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    Justine a gazouillé  :

    Juste bon courage et si tu as envie d’en parler lors d’un café, je pourrais t’écouter (je n’ai pas d’expérience du sujet ayant choisi pour ma part une solution plus radicale)

    On pourra aussi passer le temps agréablement, à défaut d’une écoute, c’est pas forcément désagréable

    bises

  19. #19
     
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    Carine a gazouillé  :

    C’est très mauvais pour la santé d’éprouver autant de stress ! Mal au bide de te lire malgré le plaisir du style et de la voix
    Mon avis sur les actions prioritaires à mener : voir un psy pour toi (c’est toi qui souffre), prendre des médocs pour stopper le stress (absolument), stabiliser le foyer domestique et le boulot.
    Une thérapie de couple dans ces conditions bancales : je doute. Elle ne veut pas te donner ce que tu désires ardemment. Ses raisons sont sans doute profondes et circonstancielles. Vous vous êtes choisis pour ça aussi, c’est votre combat et votre amour. Mais il ne s’agirait pas d’y laisser sa peau tout de même…

  20. #20
     
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    Aliceee a gazouillé  :

    Je suis d’accord avec Carine, Monsieur CUI,beaucoup d’émotions dans ce texte,mais il faut faire quelque chose!

  21. #21
     
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    Sofy a gazouillé  :

    J’aime bien le commentaire de Carine parce qu’il est plein de bon sens et parce que ça me rend triste moi aussi de te voir comme ça. Peut-être te « sacrifies »-tu trop …

  22. #22
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Mlle a. » Merci coach ;-)
    (À propos, on m’a signalé en coulisse très récemment avoir beaucoup apprécié notre note d’entretiens croisés)

    @ chilina » L’idée est bonne, bien sûr ; ce qui n’est pas évident c’est de trouver la motivation pour cette dépense d’énergie… Ce serait tellement plus facile si je n’avais pas l’impression d’être le seul à ramer.

    @ nell » Ça n’a jamais été juste du sexe pour du sexe, ou en tout cas majoritairement, cela va au delà.
    Après, il est vrai qu’au bout d’un temps il y a une certaine accoutumance et j’ai du mal aujourd’hui à m’imaginer sans cette 2e vie.

    @ Justine » Merci pour ta proposition à double facette. Je la range dans un coin pour un usage ultérieur.

    @ Carine » Je ne pense pas que la situation soit si critique. Au boulot, ça va passer, il faut juste patienter un mois ou deux pour voir dans quel organigramme je me retrouve après la grande réorg. Le foyer va bien. C’est juste le lit qui ne va pas.

    @ Aliceee » Prendre conscience. Réfléchir. Examiner les possibilités. Proposer. Discuter.

    @ Sofy » Je pense qu’on pourrait dire la même chose à ma femme. Qu’elle se sacrifie trop. La question, c’est que nous ne sommes pas sur les mêmes négociations elle et moi.

  23. #23
     
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    *ivv* a gazouillé  :

    La minute phyto :
    Pour combattre le stress et mieux dormir, essaye l’Escholtzia californica (en gellules ou en teinture mère) ;)
    ou encore l’euphytose.
    ou alors bois une bonne bière :D
    (Le Houblon est traditionnellement utilisé dans les troubles du sommeil des adultes et des enfants et peut également jouer un rôle régulateur chez les personnes anxieuses.)

    ça a le mérite d’être ni chimique ni addictif (quoique… le pavot… je dis ça… :P )

  24. #24
     
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    Fiso a gazouillé  :

    Je suis sincèrement navrée de lire ce billet et de te savoir dans la tourmente. Dans tes réponses aux commentaires, je lis aussi le passage sur les bises sèches et bruyantes alors que tu voudrais tendresse et sensualité et je trouve ça assez violent. Tous ces petits détails, apparemment insignifiants, sans importance au début, prennent de l’ampleur lorsqu’ils s’ajoutent à d’autres frustrations.
    Il me semble en effet qu’il sera difficile, voire impossible pour toi de sortir de cette course effrénée aux sensations fortes, d’autant plus que tu ne t’es pas limité à un adultère classique (2 partenaires).
    Je suis intimement persuadée qu’une seule femme, même la tienne, ne pourra jamais te procurer les sensations vertigineuses que tu as pu ressentir dans les fréquentes partouzes que tu t’es offert.
    Un simple constat : ta double vie ne semble ni avoir compensé tes frustrations et encore moins t’avoir apaisé. Je suis d’accord avec toi : c’est le bordel. Et j’en suis sincèrement navrée.

  25. #25
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ *ivv* » Je note, y a plus qu’à tester !

    @ Fiso » Ne sois pas si navrée sur ce « point de situation ». Même si j’ai du mal à y croire, si ma femme un jour se « (r)éveille », qui sait ce que je pourrai vivre avec elle (y compris à plusieurs ;-).

  26. #26
     
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    Zirgouflex a gazouillé  :

    Bonsoir,
    Mes passages en (très brefs) coups de vent dans les commentaires ne m’empêchent pas de lire ce blog assidument depuis un bout de temps, déjà. Je me contente de lire, en petite voyeuse, vos histoires mais je tenais quand même à dire qu’au delà de ces histoires de cul fort distrayantes – et excitantes -, j’aime par dessus tout lire un post comme celui-ci. Car c’est la complexité des sentiments de l’être humain (et sûrement l’être humain lui-même ;)) qui se cache derrière qui fait de ce blog une petite merveille.
    J’espère que vous retrouverez votre équilibre et le sommeil rapidement.

    Sur ce, je file lire les autres messages. Je suis en retard dans ma lecture !

  27. #27
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Zirgouflex » C’est vrai que ça faisait un moment que vous n’aviez pas laisser votre patte ici (wooooufff ?!).
    Nous sommes tous des personnes à multiples facettes, non ? Il est vrai que les notes qui aiment à le rappeler étaient relativement rares jusqu’à peu.
    Bonnes lectures !

  28. #28
     
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    Ambre a gazouillé  :

    Le désir en décalage… ça fait du bien de lire que c’est le cas ailleurs aussi !
    Comme la vie est compliquée, à chacun d’y trouver la parade…
    J’ai aimé lire ce billet plein de sincérité.
    Que la sérénité vous revienne avec le printemps !

  29. #29
     
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    Anouchka a gazouillé  :

    Mon pronostic ? Je ne pense pas que ta femme changera, il est peut être tard pour cela. Cela demanderai de remettre beaucoup en question pour elle, ce parcours tu le sais est long et difficile quelque soit notre volonté.
    Sans se résigner, parfois il vaut mieux laisser les choses telles qu’elles sont, en toute conscience.

    Pour être honnête, mon sentiment est que la situation n’évoluera pas forcément, parce qu’à défaut de finalement te convenir, elle reste convenable pour l’ensemble des parties.

    Cela vaut sans doute mieux que de prendre le risque de reconsidérer des questions épineuses, et que tout se flanque par terre.

  30. #30
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Ambre » La sérénité en moins de trois mois, ma foi, c’est un programme plus alléchant que Weight Watcher ;-)

    @ Anouchka » Hum… Tu fais l’analyse exactement inverse de celle de X (qui m’a contacté en privé pour m’en faire part, du coup tu ne peux pas comparer).
    Du coup, je suis perdu et je me dis ce que je me disais avant : aucune méthode ne paraît sûre.
    En même temps, je pense que, sans vouloir tenter le diable, j’aurais tort de me contenter d’un parfait statu quo, qui, de facto, me convient de moins en moins.

  31. #31
     
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    Aliceee a gazouillé  :

    Je ne suis donc pas la seule fan de l’ombre…

  32. #32
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Aliceee » Sauf vot’ respect, m’zelle Alice, vous, vous êtes sortie du terrier, tandis que la « fan » dans l’ombre y est restée :-)
    Et il y en a sans doute d’autres plus silencieux encore.

  33. #33
     
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    NoOsiCaa a gazouillé  :

    Je relève que tu « touchais du doigt un bonheur, peut-être illusoire (car tout le poids de l’ordinaire en était évacué) ».
    Et il en est « ce poids » ? Il n’y a pas moyen de l’allèger ?

  34. #34
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ NoOsiCaa » Ah ! Mais le poids du quotidien, il existe forcément. Quand on forme un couple avec enfant, il faut de toute façon s’occuper des tâches domestiques et éducatives. On peut en partie alléger des charges avec une femme de ménage et des baby-sitter, et puis se répartir le reste en fonction des aspirations de chacun (par exemple, moi c’est plutôt courses+bouffe que linge+repassage). Donc, un peu par définition, le couple adultère qui se concentre sur le meilleur (=baiser) paraît toujours mieux loti !

  35. #35
     
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    dita a gazouillé  :

    c’est « étonnant » de lire ce billet là en ce moment… surtout pour moi en fait..
    biz

  36. #36
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ dita » J’aimerais bien en savoir un peu plus sur la nature de cet « étonnement ».
    Accessoirement, merci d’avoir pointé le doigt sur cet article, un excellent point de synthèse de là où j’en étais il y a un an exactement et qui permet de mesurer le chemin parcouru.

  37. #37
     
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    marieh2o a gazouillé  :

    Bonsoir cher CUI.
    Et bien moi aussi, en parcourant votre colonne « souvenez-vous l’été dernier », je lis cette note écrite pile poil il y a un an… Et je la trouve fort intéressante. Votre histoire, ces onze ans que vous racontez, est une sorte de miroir masculin de la mienne… Et si on « tombe » amoureux ( j’adore ce terme « tomber » amoureux, choir, glisser, s’écrouler, se casser la gueule…), c’est bien qu’on le cherche (un peu) non ? Qu’on en a envie, besoin, que sais-je… La vie avance, et si j’ai parfois (aussi) le sentiment de retourner à la case départ, je suis sûre que non, que chaque expérience me fait progresser… Bises du sud.

  38. #38
     
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    @ marieh2o » Je me suis rendu compte aussi, en regardant la date et en constatant « un an pile », que c’était ma bienheureuse case « Souvenez-vous… » qui avait remis ce texte à la une.
    Ce texte me fait aussi penser qu’à mesure que les ans passent, j’avance dans la lucidité sur moi-même, sur mon couple. Ce qui conduit à l’idée que même si l’histoire parfois bégaye, il ne s’agit jamais d’un retour en arrière.
    Bises du nord (?)

  39. #39
     
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    marieh2o a gazouillé  :

    Ben oui, du Nord… Moi au Sud (la Sardine qui a bouché le port bien connu, toussa toussa), vous à Paris! Carrément le nord, quoi, même si tout est relatif…!^^
    Fé bo aujourd’hui du reste… Grand soleil et mistral léger… C’était le point météorologique et géographique du 19 mars 2012. Have a good day!

  40. #40
     
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    @ marieh2o » Voui, disons que vous êtes plus au Sud que je ne suis au Nord, mais admettons. C’était nuageux ici. Demain, ça s’arrangera.
    Méfiez vous des conducteurs de scooter.

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