[660] Double effet kiss cool

Du temps où j’étais Parisien, et plus précisément quand j’habitais Porte de *** au terminus de ma ligne de métro, j’avais l’occasion, de temps à autre et notamment en fin de soirée, de profiter de l’humour de certains conducteurs plaisantins qui annonçaient le terminus avec un peu d’humour, en tout cas de façon plus originale et personnelle que sur la ligne 14, si polyglotte soit-elle .

C’était chouette.

Maintenant que je suis banlieusard en voiture ou en vélo (à ce propos, faudrait que je vous dise un truc… disons que pour l’instant je mens par omission), je prends beaucoup moins le métro et en fin de soirée je ne me retrouve pas sur des terminus. Envolées, ces petits instants de poésie du quotidien.

Désormais, je prends plus fréquemment le TGV que le métro. L’autre jour, j’étais content, j’ai eu droit à ce petit moment de bonheur au départ de mon TGV. Gare de Lyon, une voix qui évoquait le parfum du thym et le chant des cigales nous « souhaite la bienvenue à bord du TGV xxxx à destination de Marseille (bla bla bla) au nom de la SNCF, membre de l’alliance Railteam » !

Ah ! ah ! que je me dis, voilà qui est amusant, ça fait comme si on était dans l’avion.

Ce petit gag m’avait mis d’excellente humeur et j’ai failli demander au contrôleur qui poinçonnait mon billet s’il était l »imaginatif auteur de cette annonce.

* * *

Et puis hier, dans le journal, j’ai vu une publicité pour la SNCF…

logo_railteamC’était pas un gag.

[658] Ainsi s’écoulent les heures heureuses au Moon City

Quand C*** m’a proposé de profiter avec elle de son passage parisien, nous avons immédiatement convergé sur l’envie de nous retrouver ensemble au Moon City. Mon emploi du temps ne me permettait pas une escapade en soirée, ce fut donc une demi-RTT qui me libéra du joug de mon employeur et vers 13h30, je me pointais, le sourire aux lèvres, place Pigalle, où j’entrai dans un bistro afin d’attendre C*** qui allait arriver avec un couple d’amis, eux aussi impatients de découvrir cet endroit dont C*** leur avait fait l’article.

Ce qui est fait n’est plus à faire ; je commandais pour ma part un hot-dog afin de m’avaler deux saucisses, avec un verre de vin (un Côte du Rhône décevant) pour le faire descendre et réchauffer mon âme, et cette collation prise, je trépignai d’impatience que chacun finît qui sa galette, qui son café, afin de repasser à nouveau le seuil de cet endroit prometteur de mille voluptés. À l’entrée, un homme qui devait frôler la soixantaine, coiffé d’une chéchia noire, nous enjoignit de le prendre sous notre aile afin qu’il puisse entrer mais nous n’en avions guère l’envie et, de toute façon, quand la porte nous fut ouverte, notre hôtesse lui refusa clairement l’entrée. Elle nous confia par la suite que ça faisait un petit moment qu’il se tenait là et tentait de s’incruster. Je souhaitais mauvaise chance à ce Pervers Pépère dont la tête ne me revenait pas, tout en me disant qu’un jour (encore lointain, j’espère) ce sera mon tour, vieux et décati, d’être persona non grata dans les paradis libertins. (suite…)

[657] Une prison de rêve

L’état de nos prisons est toujours une honte pour la République et je profite de l’occasion pour saluer le rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, qui a su faire preuve d’une salutaire indépendance à l’heure où notre gouvernement (qui me donne, jour après jour, de plus en plus la gerbe : je vais aller défiler le 1er mai pour la première fois de ma vie) réduit les moyens financier de l’Observatoire International des Prisons. J’en profite également pour signaler qu’il n’y a pas besoin de connaître quelqu’un en prison ni même de se sentir menacé de se retrouver en détention pour soutenir ce genre d’organismes, de même qu’on peut lutter contre la faim dans le monde avec du gras sur le bide. (suite…)

[656] Donnez ! Donnez ! Donnez !!! Donnez ! Donnez-moi !

Il y a pratiquement deux ans jour pour jour, je parlais d’une promesse de Kayser Sözy (dont on peut constater, arrivée à échéance, qu’elle était – évidemment – fausse) et, incidemment, du chanteur Enrico Macias dont je me demandais ce qu’il allait devenir.

Eh bien le voilà durement frappé par la crise financière, suite à un prêt de plusieurs dizaines de millions d’euros (une paille !) effectué pour être réinvesti dans une assurance vie, avec sa villa dans le Sud de la France prise comme caution, le tout couronné par la faillite d’une banque islandaise dans laquelle avait investi la banque luxembourgeoise qui avait consenti le prêt (si j’ai bien compris).

Bref ! Pauvre petit Enrico qui porte plainte pour abus de confiance mais qui, dans cette affaire, ne suscite en moi pas la moindre compassion.

J’aime beaucoup le contraste entre ses chansons pleines de générosité et ses boursicotages à 8 chiffres avant la virgule (oui Mémé, ça chiffres en milliards d’anciens Francs !), un peu comme ces chanteurs pédés qui chantent en clip leur amour des femmes.

Comme le chantaient les Civils,

— La crise économique, c’est fantastique !

Jules Bastien Lepage - Le mendiant
— Bon sang, où ai-je encore mis les clés de ma Porsche ?

[653] Illustre

Une délicieuse lectrice, l’œil plus vif encore que celui qui trône dans la colonne de droite, m’a fait part de sa découverte : un article sur le libertinage sur lequel je figure en illustration.

Le contenu de l’article est intéressant, d’ailleurs, même s’il se garde bien de répondre à la question qu’il pose (à savoir : les clubs échangistes sont-ils condamnés par l’essor des soirées libertines privées ?) et qu’il évite, un peu trop diplomatiquement, de citer les clubs auxquels il est fait allusion.

Alors, pour l’article en question, c’est ici que ça se passe, et pour l’image que vous-zavez-déjà-vue-quelque-part, c’est là dans mes archives de septembre 2007.

Et puis comme je suis généreux et que je n’oserais pas poster un article aussi court sans un petit rab’, je vous offre une image en (vague) rapport avec l’illustration dont il est question ci-dessus.

Nu au nutella

Un peu plus jusqu-au-boutiste, n’est-ce pas ?


Illustration chopée il y a super-longtemps dans un Libé.