
Bon, évidemment, ce n’est pas entrée libre pour tou·te·s, mais si tu as envie d’en être, tu dois savoir où me trouver…
Bon, évidemment, ce n’est pas entrée libre pour tou·te·s, mais si tu as envie d’en être, tu dois savoir où me trouver…
De temps à autres, il m’arrive d’avoir envie d’offrir à mes contacts Twitter des petits poèmes express se faisant passer pour des haïkus. Comme je le confiais à un interlocuteur dans les cuisines, il s’agit d’un exercice à la fois facile et compliqué. Facile, parce que la concision du texte et sa forme déstructurée permet de créer de la poésie (ou l’illusion de poésie) assez facilement ; compliqué parce que j’essaie tout de même de construire mon texte en pensant à son destinataire (que je connais – ou « sens » – parfois très peu) de telle sorte que les graines que je lance au vent aient une chance d’entrer en résonance avec leur lecteur·trice.
Je vous propose à lire la compilation de ma production récente, qui m’a permis un instant de me changer les idées après trois épisodes très pénibles à tenter en pure perte de défendre une vision complexe du monde.
(suite…)Vrombissement d’ailes
Allongée dans le jardin
Le parfum de chèvrefeuille attend la nuit
Ce n’est ni la première, ni la dernière pandémie à laquelle nous sommes confrontés. Avant H5N1 ou le SRAS, qui n’auront été, en France, qu’un pétard mouillé (sauf pour les canards), nous avions connu une « grippe de Hong-Kong » dans les années 1968-70 (j’étais donc déjà de ce monde) assez superbement ignorée (elle n’a généré, à l’époque, que quelques minces articles dans la presse, et n’a pas laissé de trace dans la mémoire de ma mère, par exemple) (source : Libération « 1968, la planète grippée », un article du 7 décembre 2005).
N’étant pas prescient, je ne sais pas dire combien de dizaines, centaines, milliers ou millions de morts cette épidémie provoquera (j’aurais tendance à dire, avec les mesures actuellement en vigueur un peu partout dans le monde et la prise de conscience qui semble doucement naître en France – on est trop des rebelles ! – qu’elle restera modérée et aura un bien plus grand impact dans notre mémoire collective – première pandémie de l’ère des rézossossios – que dans les cimetières), mais j’entends déjà les voix de ceux qui diront qu’on aura fait beaucoup de barouf pour pas grand chose, face à ceux qui rétorqueront que si on avait pris le sujet plus rapidement au sérieux, le bilan n’aurait pas été si lourd.
Avec un taux de létalité autour de 2 % (il y a sûrement d’autres chiffres qui circulent et je ne suis pas sûr qu’il existe une méthode exacte de calcul), nous avons toutes nos chances, toi ami lecteur, moi, et les autres, de nous en sortir… Surtout si nous avons moins de 70 ans.
Cette introduction ne se veut pas un exposé fiable et scientifique de la situation, mais juste une façon de dire qu’on peut légitimement s’en foutre et tout aussi légitimement s’inquiéter.
J’en arrive au sujet même de cet article : comment réagir à cette exigence de confinement quand on aime fréquemment se vautrer dans la luxure, de préférence à plusieurs ?
Ô Immortels ! Qu’ai-je donc fait pour mériter votre courroux ? Quel acte ai-je commis qui déclencha votre ire ? N’ai-je point payé à temps mon tiers provisionnel ? (Certes non, je suis prélevé à la source, mais ai-je le choix ?) N’ai-je point forniqué avec rigueur et vigueur toute l’année écoulée pour honorer comme il se doit Dionysos, Hermès et le regretté Priape ? Que dois-je faire pour apaiser votre fureur et éteindre votre feu ?!
À part ça, la vie est belle et il m’en faut plus pour que je perde ma bonne humeur.
Ce que j’aime dans la baise avec Pascualina, c’est que nos séances durent tellement longtemps que nos corps tout entiers semblent être couverts de gel, nos chairs sont en fusion et chaque parcelle de notre peau finit par devenir érogène, appelant baisers, caresses, pénétration, humidité et friction.
Illustration issue du Journal d’une fille de ferme – ouvrage anonyme, vers 1952.