[190] Encore une cochonnerie

Vous vous souvenez peut-être, amis lecteurs, fidèles parmi les fidèles, de cette note où je vous faisais part de mon désarroi vis-à-vis de mon principal fournisseur en jambon, Fleury-Michon.

Depuis que j’ai déménagé, je fréquente désormais, quand l’appel du caddie™ est plus fort que moi, un centre commercial E.Leclerc, qui propose dans sa marque « repère » lui aussi un jambon Label Rouge. Moi je dis cool. Si la qualité peut s’acheter à un prix dégraissé d’une partie du coût de la publicité, je dis banco. Banco, pas Benco.

Tradilège

En offre spéciale en plus !  C’est la fête !

D’ailleurs, Leclerc fait aussi du saumon fumé en Label Rouge, et il est très bien aussi, je vous le recommande. Y’a vraiment une différence entre du Label Rouge et du tout venant.

 

₪ ₪ ₪ 

Or, donc, E.Leclerc — ou un cerveau fumeux des équipes marketing — a eu la curieuse idée de baptiser sa gamme de produit charcuterie de la marque Tradilège (on appelle ça une M.D., Marque de Distributeur — j’ai longtemps eu des cahiers scolaires Country™, pas vous ?).

Tradilège, à la rencontre de la tradition et du privilège, sans doute. 

Mais c’est drôle comme, à moi, ce n’est pas du tout ce à quoi je pense en tout premier lieu. Non, moi le tout premier truc auquel j’ai pensé en voyant cette marque, c’est Sacrilège

Si vous voyez un gars en train de ricaner au rayon charcuterie sous-vide du Leclerc de C***, vous pouvez lui demander un autographe. Je vous le signerai avec plaisir. 

 

[189] Exotica

Mia Kirshner n'est pas le moindre des atouts d'ExoticaProbablement stimulé par la jaquette de Sam (ami lecteur, garde ton esprit bien tourné je t’en prie), je décidai hier soir de revoir le film d’Atom Egoyan Exotica. À mon avis, bien que je n’ai pas vu l’intégralité de son œuvre (mais tout de même une bonne partie), son film le plus réussi.

Épaulé par la musique ciselée de Mychael Danna dont je t’offre, ami lecteur, un titre en écoute (mais n’hésite pas à acheter le CD en entier ; je pense que ce pourrait être une excellente B.O. pour tes nuits blanches), le film nous entraîne dans une atmosphère étrange, des personnages qui ne se livrent pas, dont on comprend l’histoire, et ce qui les relient les uns aux autres, très progressivement.

Découvert en salle à sa sortie en 1994 ou 1995 (ouais, ça ne nous rajeunit pas), je l’ai revu plusieurs fois avec plaisir, plaisir renouvelé hier soir encore ; le film n’a pas pris une ride. La musique non plus (je pense qu’il s’agit de ma B.O.F. préférée, une que j’écoute et réécoute fréquemment — après quoi je placerai Peter Gabriel qui a signé deux très belles BOF pour Birdy et La Dernière Tentation du Christ).

Alors, ami lecteur qui, par extraordinaire, n’aurait pas encore vu ce petit bijou cinématographique, qu’attends tu pour te précipiter à ton vidéoclub préféré pour l’emprunter et t’offrir une belle soirée devant ta télé ?

 

Bon, ok, pas ce soir. Ce soir, y’a Urgences (22h35, sur France 2 : DO NOT DISTURB).

 

Dr. Greene.

[188] Puits à souhait (octobre 2006)

Comme c’est étrange.

Le mois dernier, je te faisais part, ami lecteur, d’un certain désabusement concernant l’avenir de cette rubrique. Je pensais même que ce billet serait le dernier. Mais il était écrit que l’espoir ne doit pas s’éteindre.

Si, en fin de mois, les statistiques sont irrémédiablement écrasées par les requêtes les plus banales, et puis les mots-clés qui ont fait les grands jours de ce burp quand il était encore naissant, que je vais ici offusquer afin de couper le robinet, en revanche, on trouve en début de mois des requêtes bien plus réjouissantes.

Commençons par le moins intéressant, le sommet, assommant, du classement :

  • hex*spr*y continue de truster le sommet du classement ;
  • br*g*tte bu* a, visiblement, ses fans d’octobre ;
  • c*mpter en t*rc semble une préoccupation permanente (suggestion au Guide du Routard : agir !) ;
  • d*sp*rate h*useh*sb*nds, arrêtez un peu d’être désespérés siouplaît. On n’est pas ici pour geindre ;
  • parler de n*t*sch* k*mpuch m’a apporté quelques visiteurs ; faut surfer sur l’actualité pour faire du chiffre, coco !

De ces requêtes qui figurent aussi en bonne place dans le classement, je ne me plaindrai pas :

  • « comme une image » (pour info, l’URL de mon burp n’arrive qu’en neuvième page de Google avec cette saisie) ;
  • nadia : pour ce mot clé, j’ose espérer que les visiteurs ne sont pas déçu par ce qu’ils trouvent ici ; je continuerai la saga, c’est promis ;
  • sinziana : sa disparition a provoqué une crise de manque googlienne.

Passons brièvement sur les grands classiques cul/fétichiste/apparentés :

  • « cyprine » truste le haut du tableau ;
  • le tout simple « cul » fait bonne figure
  • « fumeuses » ah ! les vertus de l’interdit. Vivement la prohibition…
  • « entre cuisse » a ses adeptes ;
  • « fait voir ta chatte » faute comprise, fait un beau score (non, mais y’en a pas un pour taper « fais voir ta chatte », bordel ?
  • « bas nylon » : quelque chose qui me manque à moi aussi pas mal (on est autorisé à voir dans ma remarque un appel du pied) ;
  • je vais désormais essayer de me débarrasser des amateurs de « t*uche p.p. », on n’est plus au collège ;
  • des amateurs de « grivoiseries » au pluriel arrivent chez moi (alors, heureux ?)
  • « blog triolisme », au pluriel aussi !
  • « adultère » fait un petit score, mais figure dans le tableau de fin de mois ;
  • « dim up » et « baiser dim up » font une peu surprenante apparition.

Rentrons maintenant dans les requêtes (un peu) plus originales :

  • « petit divertissement » fait un bon score. Je me demande quel genre de petits divertissements sont effectivement recherchés ; des mots croisés ? des grilles de sudoku (échec total sur le sudoku, soit dit en passant : en parler ne m’a pas apporté un visiteur) ? des blagues ? des vidéos de la caméra cachée ? Ami lecteur, mon burp est-il un petit divertissement ? (ça ne me déplairait pas plus que ça, note bien)
  • « adulte en couche pipi caca voir » : désolé, mais ça sera pas la requête exaucée du mois !
  • un certain nombre de freenautes en détresse ont tenté de trouver secours chez moi après avoir recherché « votre ligne a été construite le » ;
  • « entre tes mains » : c’est très beau, non, d’aller parcourir la Grande Toile Mondiale armé de ces trois mots. Et d’arriver chez moi, c’est touchant.
  • Moins romantique, le rare « enconner » m’a valu quelques visiteurs. À ceux qui se posent la question de l’origine du verbe « déconner », je leur propose de réfléchir juste une ou deux secondes. Cela prendra une profondeur toute particulière quand leur copine leur dira « arrête de déconner ».
  • Je ne sais pas comment avec « frotte pieds gainés », on a pu tomber chez moi. Je cherche ! Ah ben si, en page 6 de Google.
  • Quelques amateurs-trices de « culs d hommes » ou d’ « images de jolis culs nus » sont arrivés ici ;
  • « dormir nue » m’a valu aussi une visite, « leches couilles » deux ou trois.
  • Un vilain pédophile est arrivé ici avec « la petite fille caresser mon sexe » : N.P.A.I.
  • En affirmant « les filles aiment soulever leur jupe », on est venu trouver ici de quoi cautionner cette thèse fantaisiste.
  • « il leche son sperme devant sa maitresse » me pose un petit problème de spatialisation : où se trouve donc le sperme à lécher ? Classiquement, le sperme aurait pu se retrouver sur le corps de sa maîtresse; mais dans ce cas, « devant » aurait été remplacé par « sur ». Le sperme pourrait être alors dans un préservatif. À ce moment-là, c’est plutôt le terme « lécher » qui serait inadéquat. Si la semence s’est répandue sur les draps, alors c’est embarrassant, le coton absorbe vite l’humidité… Hum…
  • Après les amours adultères, revenons à des mœurs plus probes : « main autour verge raide mari ». Eh oui ! Un mari peut encore bander pour sa femme, chouette alors. Notons l’efficacité du Googleur en rut qui ne s’embarrasse pas, dans sa requête, d’articles inutiles.
  • Enfin, « plein les yeux jupe » est une requête pleine de fraîcheur ; j’envoie un sourire complice à l’internaute qui m’a, par ce biais, rendu visite.

Enfin, entrons maintenant dans l’univers de l’improbable, du zarbi, de l’étrange. Entrons dans la quatrième dimension de la recherche motorisée (qui carbure au végétal, m’est avis) :

  • « payer en liquide expression » fait atterrir ici le googleur obstiné en page 6.
  • Pour voir comment avec « euthanasie et les médias » on arrivait chez moi, bien que je sais que ce sont des sujets que j’ai évoqués, je ne sais pas ; j’ai abandonné ma recherche en page 25.
  • la philosophie dans le « boudoire recette chef simon » : un mystère encore. Et ça me désole qu’on puisse atterrir chez moi avec une faute d’orthographe dans le mot-clé. Groumf.
  • On a dénombré un nostalgique du « chocolat caobel » arrivé ici ;
  • Un bricoleur en mal de conseil est venu chercher ici comment « fabriquer un masturbateur ». Je lui conseillerai le fameux gant rempli de coquillettes. Je n’ai jamais essayé mais je suis sûr que c’est très efficace, et puis pas cher. C’est pas le genre de gadget acheté sur internet qui tombe en panne au bout de 5 minutes après t’avoir à moitié circoncis.
  • Enfin, ami de la technologie à des fins érotiques, sache que tu n’es pas seul ! Car on est aussi venu chez moi armé de ces mots-clés : « programme pour declencher a distance les webcams des gens ». Alors moi je dis bravo. Et j’ajoute : ouais ben faut pas rêver non plus.
∞•∞•∞
C’est pas tout ça, mais tu attends, ami lecteur, avec une impatience que je devine, laquelle des requêtes, dans tout ce fatras, sera l’élue. Eh bien …
L’heureuse requête gagnante du mois est
«  il lèche son sperme devant sa maîtresse »
Ouais, je sais, shocking. Bon, j’ai mis les accents tout de même. Et puis, comme je vous le disais, ça me tracasse un peu, cette histoire. Alors je vous raconte une petite histoire inventée où c’est vraiment arrivé.
Un endroit où lécher le spermeCela faisait déjà plus de deux heures qu’Amandine et Thomas faisaient l’amour dans cette chambre d’hôtel. Amandine avait déjà joui plusieurs fois ; la première fois sous les doigts de son amant. La deuxième fois, avec force, lorsqu’il l’avait brutalement retournée et prise en levrette sur le bord du lit. Et puis quelques autres. Ils avaient pris leur temps, jusque là, alternant les caresses douces et le coït frénétique, les mots tendres chuchotés à l’oreille, les discussions anodines  sur divers sujets. Mais ils allaient devoir rapidement se quitter, chacun devant retourner au bureau et essayer de faire bonne figure (difficile de ne pas croiser des regards suspicieux après une pause « déjeuner » de trois heures, surtout quand on exhibe un regard béat et une chevelure un peu ébouriffée), et Thomas, lui, n’avait toujours pas joui. « Je veux te voir gicler », glissa Amandine à Thomas, alors qu’il achevait de se rhabiller, frottant sa main sur son entrejambe pour réveiller une queue qui ne dormait que d’un œil. Elle déboutonna la braguette de Thomas, en fit délicatement sortir son sexe et commença à le sucer. Thomas se laissa faire un instant, puis lui intima : « Laisse ! » et il commença à se branler. Amandine le regarda faire, releva sa jupe, se débarrassa de sa culotte et exposa très ostensiblement aux yeux de son partenaire ses doigts écartant les lèvres de sa chatte, ses doigts caressant son clitoris, ses doigts qui connaissait mieux que personne cette chatte, et comment la faire miauler. Thomas fixait du regard ce sexe étranger et familier et commença à grogner un peu. Il alternait les allers-retours vigoureux sur son membre et des mouvements plus calmes où, du bout des doigts, il frottait la couronne de son gland en se caressant les testicules. « Je veux te voir gicler sur ce miroir ! » dit Amandine. Étaient-ce ses mots qui firent un effet particulier à Thomas, ou était-ce Amandine qui avait senti le plaisir de son amant monter, toujours est-il que quelques secondes plus tard, Thomas orienta son sexe vers le miroir, deux spasmes le secouèrent, deux longues giclées atteignirent le miroir, puis une troisième, moins forte, expulsa encore un peu de foutre sur la table.
Thomas eu presque mal de jouir, enfin. « Tu ne vas pas laisser la chambre dans cet état, mon Thomas, pense à la femme de chambre qui n’aura pas profité de ta bite ! Nettoie donc ça ! ». Thomas sourit à Amandine, agita sa langue en la regardant puis, doucement, en commençant par la table, il lécha son sperme devant sa maîtresse, terminant par le miroir. Puis il embrassa Amandine qui avait joui elle aussi. « Vois, j’en ai gardé un peu pour toi ! ».

Quelques statistiques à propos de la fréquentation de mon burp :
  • audience en hausse de 26% sur le mois d’octobre (en moyenne : 139 visiteurs/jour)
  • la note la plus lue ce mois-ci est Crush (qui bat aussi le record de commentaires)
  • 80% de commentaires en plus par rapport au mois dernier: merci à tous pour votre participation ;-)

[185] À côté de la plaque

Je suis allé sur le burp de Pascal Cherki.

Drôle d’idée, me direz-vous. Pascal Cherki est conseiller PS de Paris, adjoint aux sports, et il fait partie du courant NPS du PS.

NPS, c’était (enfin pardon, c’est) un courant animé par des jeunes (enfin, des « quadra ») qui en ont ras-le-bol (parfois à juste titre) des éléphants, et puis de quelques autres choses : la dérive centriste du P.S., la cinquième ripoublique, etc.

Sauf que le NPS a explosé (enfin a failli exploser) en vol à l’issue du congrès du Mans quand le fringant Arnaud Montebourg a fait la tête parce que la synthèse ne parlait pas de sixième république, etc.

Enfin tout ça on s’en fout un peu, le fait est que le NPS se retrouve, à l’occasion de la primaire au sein du P.S., sans candidat issu de son courant, et que c’est un facteur de déchirement.

Une partie des NPS soutient Laurent Fabius, malgré le peu de sympathie qu’il suscite parce que tout le monde est sceptique sur la sincérité de son rattachement à une ligne politique plus radicalement à gauche, parce que sur le papier en tout cas la ligne politique prônée par Fabius est la plus proche de celle du NPS. Si j’étais NPS, je pense que je soutiendrais Fabius. Sauf que je ne suis pas NPS.

Une autre partie soutient Ségolène Royal, probablement par opportunisme, parce qu’ils se disent que c’est probablement le cheval sur qui miser, de même que beaucoup d’UMP supportent Sarkozy en espérant qui un maroquin, qui un secrétariat d’état, qui une mairie, qui une place dans une HLM des Hauts-de-Seine.

Cherki supporte Fabius ; je le suppose donc cohérent avec ses idées et respectable à ce titre.

Cherki a écrit un billet concernant le débat qui a eu lieu au Zénith, où il rapportait que Fabius s’était fait siffler, et que Royal s’était fait siffler.

Dans un commentaire perfide, je suggérais que puisque Fabius et Royal était l’un et l’autre l’objet de crispations au seins des militants PS, et que semble-t-il ce n’était pas le cas de Strauss-Kahn, ne fallait-il pas faire le choix du compromis DSK pour aller unis à la bataille de la présidentielle.

Ce commentaire a été supprimé. Alors j’ai écrit à ce cher Cherki ma façon de penser. En privé, parce que je ne voulais pas jouer la provoc sur son site (pas de polémique stérile).

Je lui ai dit que lorsqu’on ouvrait un burp, la première chose était d’avoir un esprit de dialogue. Sinon, c’est rien que de la propagande.

Avant de l’enflammer définitivement, j’attends de voir ce qu’il me répond.

Mais comme ça m’a énervé, pof, j’ai pondu cette note.

 

[184] Matin bonheur

Ce matin, je m’approche (à vélo) d’un feu rouge à un carrefour.
J’aperçois à l’arrière d’une Vel Satis™ un homme lisant son journal.

Plein de mes préjugés de gauchiste (ou de bobo, comme dirait l’autre), je me rapproche un peu plus pour voir si l’homme lisait Le Figaro, Les Échos ou La Tribune. Non, je crois qu’il lisait en fait Le Monde, je n’ai pas eu le temps de voir le titre du journal car mon œil fut accroché, ça ne s’invente pas, sur ce gros titre de la page qu’il lisait :

« Vers la fin des corvées ménagères » 

 -=≡=-

Le temps de tenter de dégainer mon téléphone-appareil photo pour vous immortaliser ce grand moment de poésie urbaine, le feu était passé au vert.

Je ne serai jamais un Elliott Erwitt.

Eliott Erwitt - Coney Island - 1975
Elliott Erwitt
Coney Island, New York, 1975

[183] De l’amour

Comment mesurer la force de l’amour ?

Comment estimer sa fragilité ?

L’amour peut-il être à la fois fort et fragile ? faible et solide ?

* * *

Suis-je aimé pour ce que je suis ou pour ce que je parais être ?
Pour cette question-là, au moins, je crois pouvoir répondre que c’est clairement pour ce qu’on paraît être qu’on est aimé. Comment pourrait-il en être autrement ?
Puis-je reprocher aux autres de ne pas voir qui je suis vraiment si je ne le montre pas ?

Ma femme dit qu’elle m’aime.
Je suppose que si elle découvrait ce burp et le lisait, son amour serait éprouvé. Sa force et sa solidité seraient mis à l’épreuve, et qu’en résulterait-il ? Que retiendrait-elle de cette lecture ?

L’amour que j’ai éprouvé pour d’autres qu’elles ?

Les mensonges dont j’aurais émaillé notre vie de couple pour vivre, ailleurs, des moments que je ne trouvais pas avec elle ?

La souffrance que je pouvais ressentir de ne pas la sentir me désirer comme moi je la désire ?

Et mon amour à moi, mon amour pour elle ?

Est-il si faible que je puisse me détourner vers d’autres pour leur en offrir ?

Est-il si fragile que je puisse me demander si continuer d’entretenir mon couple ne serait pas comme poser une perfusion à un cadavre ? (oui, j’ai vu Urgences à la télé ce soir, so what ?)

Mon amour est en questionnement.

Je n’ai pas les réponses.