
Cela commença par une conversation anodine sur Twitter : un calendrier « sexe » de l’Avent, dont nous trouvions qu’il manquait de cunnilingus. Un examen plus précis montra qu’il lui manquait beaucoup d’autres choses : un peu d’élégance, de variété, un peu de distance avec le phallocentrisme.
Quelqu’un lança l’idée : « faisons-en nous même un mieux ! »
J’attrapais l’idée au vol et je me lançais.
Un deuxième homme vint compléter le trio que je formais avec mes deux correspondantes et nous voici tous les quatre lancés pour 25 jours d’avent-ure.
J’ai rencontré Constance pour la première fois dans une petite partouze improvisée par mon ami Smindyrides un mercredi soir. J’avais apprécié son visage mutin de jeune fille peu farouche, ainsi que la rondeur merveilleusement ferme de son cul rebondit que ma main eut le plaisir de jauger lors d’une brève mais prometteuse séance de fessée ; il fallait rester raisonnable, quelques jours plus tard elle retrouvait sa famille au bord de la mer et comptait exposer un cul irréprochable aux rayons du soleil et aux regards de ses parents lorsqu’elle serait en maillot de bain (le genre de modèle limitant drastiquement la quantité de tissu, devinais-je).
Mais surtout, j’avais jalousé mon voisin d’un moment quand j’ai vu la bouche de Constance approcher ma queue, déjà entre de bonnes mains lèvres – j’avais espéré l’ivresse d’une double fellation – pour aller en fait gober le sexe de l’homme qui se tenait à ma droite et l’enfoncer sans la moindre difficulté au fond de sa gorge alors qu’il était remarquablement membré (se plaignant même, petite chose sensible, de se sentir trop à l’étroit dans les préservatifs King Size que je lui avais donnés).
Quand Smindyrides m’indiqua qu’entre autres qualités, Constance chérissait le coït anal au point d’en dédaigner la pénétration vaginale, il m’apparut urgent et indispensable de la revoir avec mon complice pour reprendre avec elle là où nous en étions, c’est-à-dire l’introduction et faire connaissance plus avant (et plutôt derrière, vous m’avez compris). (suite…)
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(Je reviens bientôt…)
V’là l’bon vent, v’là l’joli vent
V’là l’bon vent, ma mie m’appelle,
V’là l’bon vent, v’là l’joli vent
V’là l’bon vent, ma mie m’attend.
À défaut de Mie, j’ai rendez-vous pour cette troisième et dernière journée avec Cora. Cora n’est pas vraiment une amante, même si nous avons « consommé » une fois – c’était il y a si longtemps. Disons que c’est un flirt, du genre flirt adolescent, d’une époque où l’on se fait encore une montagne de nos envies sexuelles et qu’y céder représente un terrible obstacle à franchir. Même si ça ne me déplairait pas, je n’imagine pas Cora m’attraper par la main pendant un concert, la nuit enfin tombée, pour m’emmener dans un recoin isolé, déboutonner mon short pour happer mon sexe qui n’attendait que ça. Mais Cora fait une accompagnatrice plus excitante que ma bande de potes buveurs de bières ou un twittos, fut-il influent. (suite…)