[1055] Volley-vous coucher avec moi ce soir ?

Je sais bien que ça n’est pas très bon pour mon image d’hédoniste cérébral distingué (à supposer que j’en ai une), mais je l’avoue tout de même haut et fort : j’aime regarder le sport à la télé (si, si, haut et fort). Même du football, si, si ! Bon, ça n’est pas mon loisir préféré, mais quand c’est du haut niveau, j’ai plaisir à regarder une coupe du monde de rugby, une coupe d’Europe de football, une finale de tennis ou des jeux olympiques. C’est l’occasion, d’ailleurs, de voir à la télé des sports que l’on a pas l’habitude de voir (surtout quand on ne regarde pas Stade 2 ou Eurosport – qui diffuse parfois des trucs assez incroyables [genre fléchettes ou force basque et sûrement même pire]). Et puis, comme la télé a tendance à ne diffuser que les épreuves dites « reines » ou les épreuves dans lesquelles des Français sont en lice. Fort heureusement, France Télévision propose de regarder en direct, sur son site, toutes les épreuves en cours, y compris, donc, celles qui ne sont pas diffusées à la télé.

Ce fut pour moi l’occasion de regarder un match de poule en volley-ball féminin (Chine-Corée du Sud) pendant que France Truc diffusait du tennis, du marathon et autre. Pas du bitch beach-volley, pour mater des nanas exhiber leurs fesses musclées sous des mini-shorts moulants, non, du volley-ball classique, en salle. C’était un chouette match, avec du suspens : la Chine remporte le premier set, la Corée le second, la Chine le troisième, la Corée le quatrième, tindin… et la Chine, impériale, d’emporter le match avec l’efficacité redoutable dont ils font preuve sur ces J.O.
J’étais déçu de l’issue, parce que j’étais pour la Corée, surtout à cause d’une jolie minette dans leur équipe, une dénommée Kim Yeon-Koung, que je découvrais évidemment aujourd’hui même (elle a l’air relativement connue, dans sa spécialité, elle a même une page Wikipedia). Faut dire que c’est une brune avec carré court – mon pêché mignon – tout ce qu’il y a de plus craquante, jugez plutôt :

Kim Yeon-Koung qui fait une jolie mine Kim Yeon-Koung qui salue la foule (certainement en délire) Kim Yeon-Koung qui traverse le Bosphore (elle joue en club à Istanbul) Kim Yeon-Koung qui encourage ses coéquipières Kim Yeon-Koung qui vient de marquer un point magnifique, à n'en pas douter Kim Yeon-Koung en train de marquer un autre point magnifique, ses adversaires n'ont qu'à bien se tenir

Bon allez, je m’arrête, mais il y en a encore plein sur le net.

Y a même une vidéo !

Kim, I love you!

Ce qui nous amène au titre (foireux) de mon article : vu que ce joli bout de femme mesure 1m92, va falloir que je change de lit, si jamais elle est d’accord.

[1054] Une affiche qui tombe pile-poil

Affiche sur un mur prônant les poils au naturel pour les femmes

Quelle coïncidence ! Alors que je débattais quelques heures plus tôt chez Usclade sur le sempiternel débat « femmes à poil ou à vapeur », je tombe, dans les rues de Marseille, sur cette affiche rebelle.

Pour être tout à fait précis, cette affiche faisait partie d’un triptyque :

Affiches à Marseille prônant la liberté de vivre son corps tel qu'il est en faisant la peau au machisme par la même occasion

On notera qu’aucune des femmes de ces affiches n’a de poil aux pattes (et d’ailleurs, sur ce point, Usclade reste plutôt partisan de l’épilation il me semble), comme quoi il y a plusieurs degrés dans la liberté que chacun s’octroie (et tolère) au regard de la « norme sociale ».

Moi, j’en reste à mon « chacun fait fait fait c’qui lui plaît plaît » !

[1053] La nuit des morts-baisants

Je ne fais pas souvent de rêves érotiques et encore moins souvent de rêves érotiques explicites. Le plus souvent, le point culminant est atteint lorsque mes lèvres embrassent celles de la belle héroïne convoitée.

Autant dire que mon rêve de ce matin – dont il ne me reste hélas que quelques bribes – tenait de l’ultra-pornographie puisque j’y coïtais de façon explicite plusieurs appétissantes femelles. Le truc rigolo, c’est que j’étais une sorte de zombie, et que je transformais mes victimes en zombies en les baisant. Elles se laissaient faire, parce que j’étais porteur asymptomatique. Après quoi, les personnes contaminées émettaient une sorte de gelée verte fluorescente qui tenait de la pâte à slim de discothèque.
C’était très cool.

la belle et la bête, illustration au crayon
Illustration non contractuelle

[1052] La femme panthère

Femme nue peinte en Panthère Rose, lors du Défilé Regenbogenparade à Vienne (Autriche) en 2012

Évidemment, quand je dis femme panthère, vous êtes déjà, amis lecteurs assoiffés de stupre, j’en suis sûr, en train d’imaginer Nastassja Kinski en train de feuler, ou bien une créature vêtue d’escarpins tachetés (et ne portant peut-être que ça) en train de vous vamper.

La bestiole que je vous ai dénichée sur la toile est, certes, un peu moins glamour, mais elle n’en reste pas moins tout à fait fascinante.
Je propose d’ailleurs un débat autour de la question : cette femelle est elle à poil ?


Source : Naked Pink Panther, à la Regenbogenparade (Marche des fiertés LGBT) de Vienne 2012, par © Try&Error

[1051] Une brûlure de cigarette

Nous étions mercredi dans ce bar à l’ambiance si particulière, où chacun semble connaître tout le monde, et où le patron s’emploie à ce que ce soit le cas si ça ne l’était pas encore.

Je venais d’un tour à l’extérieur, après avoir pris l’air dehors – une de ces rares soirées de juin où il avait fait beau toute la journée et où la nuit nous enveloppait d’un air tiède – quand, sans y prendre garde, ma main gauche vint percuter une cigarette clandestine qui volait à hauteur de ceinture. La brûlure fut vive, je réclamais quelques glaçons pour l’atténuer, puis je n’y pensais plus.

Ce n’est que le lendemain, au bureau, que je remarquais sur le dos de ma main une cloque sombre, étonnamment indolore. Les jours passant, elle a séché, a formé une petite croûte brune qui s’est détachée un peu trop vite, laissant apparaître une peau au rose un peu sanguin. Aujourd’hui, la cicatrice est encore visible, dans une semaine il n’en restera que le témoignage de ce récit.

▲ ∆ ▲

Nous étions mercredi dans ce bar à l’ambiance si particulière. Je n’y suis pas allé assez souvent encore pour pouvoir prétendre faire partie des habitués, mais j’y étais accompagné par mes trois amis qui me cornaquaient et me tenaient lieu de sauf-conduit. Cela faisait à peine deux heures que j’avais fait ta connaissance ; toi, tu fais partie des habitués de ce bar, en tout cas c’est ainsi que tu m’as été présentée et c’est pour cette raison d’ailleurs que tu t’étais retrouvée, avec nous, au moment de notre rencontre en début de soirée, dans cette salle de concert où se produisait ce soir un autre des piliers du bar ! Je t’ai tout de suite trouvée très à mon goût, brune méditerranéenne typée, et je me suis amusé d’apprendre que ton prénom était le même qu’une des égéries de l’intégration au PS (elle aussi tout à fait bandante).
Avec ma bande, nous carburions au mojito. Il faut dire que le mojito, là-bas, était particulièrement savoureux et on s’en est chacun enquillé trois. De ton côté, tu es restée beaucoup plus sobre, tu t’es contentée d’une ou deux Corona. Nous avons devisé sur l’inintérêt de cette bière insipide, tu étais d’accord, mais le lendemain, disais-tu, tu avais des échéances professionnelles et tu voulais rester aussi fraîche que possible. Nous avons parlé ciné, constaté quelques points communs.

Puis, le concert terminé, nous nous sommes tous mis en direction du BAR. Tu as accepté sans crainte d’être ma passagère sur mon scooter Le trajet fut badin, d’autant que nous le faisions à côté d’un autre scooter transportant un couple d’amis – chauds comme la b(r)aise. Là bas, la soirée a retrouvé son rythme, nous discutions les uns avec les autres en avalant un morceau. Pour ce qui est de boire, j’étais passé à l’eau. De toute façon, dans ce bar, hélas, le mojito est nettement moins intéressant, et je comptais en rester là où j’en étais ; au delà, j’aurais perdu le contrôle et le plaisir de l’ivresse maîtrisée.
À un moment assez avancé de la soirée, je suis sorti te rejoindre dehors où tu discutais avec d’autres ; ça parlait cul, ça parlait couple. Tu m’as interrogé sur ma situation, j’ai hésité ½ seconde pendant laquelle je me suis dit « Eh merde ! c’est foutu ! » et comme je n’avais pas envie de te baratiner, j’ai raconté ma situation, mes 18 années de fidélité infidèle, et la liberté conditionnelle fraîchement négociée à laquelle j’avais droit aujourd’hui. Je n’ai pas eu la présence d’esprit de te retourner la question, je ne sais donc pas si tu es en couple, amoureuse, ou juste butineuse…
Il était plus d’une heure du matin quand tu annoncé ton départ pour de bon. S*** m’a intronisé cavalier pour te ramener chez toi. « Il chevauche très bien ! » a-t-elle lancé, rieuse, et nous revoilà pour la deuxième fois de la soirée serrés l’un contre l’autre sur mon scooter fendant la douce nuit parisienne, bavardant tranquillement tandis que tu me donnais les instructions pour arriver jusqu’au pied de ton immeuble. Là, assis sur mon scooter pour le maintenir en équilibre tandis que tu en descendais, j’ai coupé le moteur, ouvert le coffre arrière pour que tu y ranges le casque passagère et enlevé le mien pour pouvoir t’embrasser. Je n’ai pas eu le temps de gamberger, tes lèvres sont venues directement se coller sur les miennes et nous nous sommes longuement très embrassés avec fougue. Sentir dans ta bouche le goût du tabac m’a renvoyé loin en arrière, vers un temps oublié où je sortais avec des fumeuses. Et puis ce baiser, c’était bien plus qu’une madeleine d’amours enfuies ; c’était la promesse d’une liaison nouvelle, c’était le shoot de l’inattendu, c’était le plaisir d’une rencontre dont le modus operandi ne suivait pas mon sentier battu des rencontres par Internet, c’était sentir ton désir et le mien qui se répondaient…
J’ai proposé de garer mon scooter pour être plus libre de mes mouvements, ce qui fut fait : béquille (en pleine forme, la béquille, j’en avais même deux : une toute neuve sous mon scooter et une toute vibrante sous mon boxer), cadenas en U sur la roue arrière, casque et gants sous la selle ; j’étais prêt à te suivre chez toi mais notre flirt a d’abord repris sur le trottoir. Sans le souci du qu’en-dira-t-on, je t’ai plaquée contre le mur – tu m’as fait remarquer que c’était le mur d’une église mais il aurait fallu que je fasse preuve d’un peu de foi pour être plus excité que je ne l’étais déjà par la situation –, j’ai relevé ta jambe pour plaquer plus fort encore mon bassin contre le tien, presser mon sexe contre ton pubis, et sentir tes ondulations ponctuées de soupirs. J’ai relevé l’autre et, mes mains sous tes cuisses, je te portais à bout de bras pour exagérer plus encore notre simulacre de copulation impudique.
Aussi, j’ai glissé mes mains sous ta chemise pour sentir le grain de ta peau, la finesse de tes hanches.
J’ai ôté la pince de tes cheveux pour plonger ma main dans ta chevelure brune et t’attirer plus fort encore vers ma bouche.
J’ai plaqué mes mains sur tes fesses, et une petite claque m’a même échappé par inadvertance.
J’ai hasardé une main maladroite vers ton sein gauche, sans réussir à en sentir le volume (plutôt petit, m’a-t-il semblé, mais tu n’as pas su que les petits seins avaient justement ma préférence).

Je t’ai proposé de m’inviter chez toi pour y être plus confortables, mais tu m’as dit que ça n’était pas possible ce soir et je n’ai pas insisté ni cherché à savoir quel obstacle se dressait sur le chemin de la consommation immédiate. J’avais très envie de te faire l’amour, pourtant. Ce fut une déception vite ravalée toutefois, il fallait juste que je sois un peu plus patient et que j’attende quelques jours que je sois disponible à nouveau et que l’obstacle invisible fut levé.

Nous avons continué notre flirt d’adolescents enfiévrés un moment, sans qu’aucun passant ne viennent doubler notre impudeur d’exhibitionnisme. Et puis j’ai pris congé de toi avec un dernier baiser après avoir consciencieusement noté ton numéro de téléphone doublé de ton adresse de messagerie. Je t’ai regardée disparaître derrière la porte de ton immeuble dont j’ai noté le numéro, j’ai enfilé mon casque et j’ai pris la direction de ma banlieue, un sourire sur les lèvres et le cœur chantant. Arrivé chez moi, je t’ai envoyé un SMS doux et brûlant, pour te rassurer sur le fait que j’étais bien arrivé (dès fois que tu t’en sois inquiétée) et surtout pour que, toi aussi, tu puisses enregistrer mon numéro de téléphone, et tu y as répondu tout de suite en disant ton émotion vibrante et ton envie de me revoir vite.

Deux jours plus tard, je t’ai envoyé un courriel, pour te proposer qu’on se revoit le mercredi suivant, et tu n’as pas répondu.
Deux jours après, je t’ai envoyé un SMS pour m’assurer que tu avais bien reçu mon message, et tu ne m’as pas répondu.
Une semaine plus tard, je t’ai envoyé un dernier texto pour te dire juste mon envie de te revoir, et tu ne m’as pas répondu.

Pied de femme écrasant une cigarette au sol, photo de John Rawlings pour Vogue (October 1st, 1961)

[1050] Back from the dead

Préambule : en faisant aujourd’hui un peu de ménage dans mes brouillons (et en mettant à la poubelle quelques textes à peine démarrés qui, tels les pousses fragiles tuées par le gel, n’auront plus jamais la possibilité de croître et d’éclore), je suis tombé sur celui-ci qui était pourtant achevé. En voyant sa date, 15 février, je me dis qu’il a été oublié alors que je mettais les derniers coups de tournevis à mon billet interactif Ma vie, mode d’emploi ! Le voici donc, exhumé et complété pour l’occasion.

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Il y a quelques jours, M*** m’a proposé de me faire une lecture érotique, d’un livre de mon choix. J’ai proposé L’invention du désir, que j’avais acheté sur les conseils d’une lectrice-blogueuse, mais que je n’avais pas lu encore. Bon… Pas formidable, et un peu trop éthéré à mon goût (je crois que j’aurais dû m’acheter un Esparbec !).

Ensuite, j’ai choisi de lui lire les Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir et c’est un peu plus relevé, mais on n’en est qu’au début.

Et puis elle m’invite à lui faire d’autres propositions, encore.

J’ai cru deviner qu’elle allait tenter de se faire épiler après des années « nature » (NB : je sais que je suis lu par des fanas de la chatte touffue nature, et moi-même je ne suis pas un intégriste du minou lisse, bien au contraire, mais je suis quand même excité par la démarche).

Bref…

Elle change.

Je ne suis pas capable de dire si c’est par peur de me perdre, ou si c’est vraiment un déclic qui s’est produit chez elle, mais il me semble que ça vaut la peine de voir où ça nous mène, non ?

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Épilogue (?) : quatre mois plus tard, pas d’élément significativement nouveau dans notre vie sexuelle de couple, nous n’avons pas encore fini Les Mémoires de Fanny Hill, je n’ai pas non plus observé de changement dans sa toison, et nous continuons de faire trop peu souvent l’amour à mon goût, mais quand nous le faisons, c’est toujours bon ! Il faut reconnaître que cette fin d’année scolaire nous fatigue l’un et l’autre, et que les vacances devraient sans doute permettre de redonner un coup de boost à nos fantaisies. À suivre, toujours…