[1020] Ma femme est (encore) une actrice

Un jour, j’irai à Hollywood avec toi
Toutes les nuits déconner
Et voir aucun film en entier, ça va d’soi
Avoir la vie partagée, tailladée…

(Antienne des années 80)

(Ce billet remarquable est la suite de celui-ci.)

Femme au sol, surplombée par une araignée géante et velue (berk)
À force de faire des rencontres sur la toile, j'ai fini par tomber sur une jolie brune piquante. Au poil !

 

Gif animé extrait de forbidden zone (un homme lézard baise une femme contre une baignoire)
Y a pas d'lézard, y a pas d'malaise, avec elle, j'étais toujours dur-dur ! (Cliquez sur l'image pour l'animer)

 

 

 

godzilla en goguette
Nous avons passé une excellente lune de miel au Japon et ma chérie transportait toujours un pot de gel avec nous pour parer à toute envie subite.

À suivre ?

[1019] Invitation

Je ne m’en suis jamais caché, mon burp est une source remarquable d’amantes potentielles. Comme je m’y livre sans fard, entier, mes lecteurs réguliers (et donc mes lectrices régulières) peuvent se faire une idée assez précise de qui je suis « à l’intérieur ». Souvent, on trouve dans les textes des autres, sur les burps qu’on lit avec régularité, des situations et des réflexions qui font écho aux nôtres. Ce sont sur les bases de ces « affinités électives » que se bâtissent et s’enchevêtrent les burposphères. Et quand les frustrations des uns répondent aux siennes, il arrive que s’immisce l’envie de les oublier avec celui qu’on lit. Cette situation conduit à transformer les réseaux de burps « adultes » en foire aux bestiaux, où un peu tout le monde a baisé avec un peu tout le monde…

Parfois, un ou une nouvel(le) arrivant(e) fait son apparition, rejoint la joyeuse troupe. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de constater qu’aussitôt repérée une nouvelle plume par un commentaire laissé chez moi, plusieurs mâles qui gravitent dans la même burposphère que moi se retrouvent immédiatement sur son site pour la courtiser. C’est de bonne guerre, et dans cette situation, je peux toujours me prévaloir d’être le découvreur, cela ne m’ouvre aucune priorité, aucun droit de cuissage.

Il arrive aussi que la commentatrice n’ait pas de burp. Ça se complique alors pour les requins assoiffés de chair fraîche qui rodent dans mes eaux territoriales, surtout si j’ai l’insigne honneur d’être le tenancier de l’unique burp où la donzelle s’exprime, car j’ai alors un avantage de taille sur eux : l’accès à l’adresse courriel de la nouvelle venue (sans oublier l’adresse IP qui me permet généralement de savoir si l’innocente (?) proie est à portée de main ou si ses hémisphères sont à l’autre bout du globe). Se joue alors, sous le feu des projecteurs dans les commentaires, ou en coulisse par courriels interposés, un nouveau jeu de séduction.

Une femme en bas blancs et porte-jarretelle s'approche d'une machine à écrire
Allégorie « La muse et le burpeur »

Laisser un commentaire n’est pas nécessairement une capitulation, une façon de dire « tu m’as conquise et je dépose les armes, ainsi que mon adresse courriel – et si tu insistes un tout petit peu, mon 06 suivra ». Mais certains commentaires sonnent comme une invitation, et certaines invitations me donnent envie d’y répondre. J’ai fait la connaissance d’O*** par ce biais, et avant elle L***, K***, S***, E***, F***, C*** et d’autres encore.

♣♣♣

 Je ne l’avais pas écrite pour toi, cette note, et pourtant tu y as laissé un commentaire où tu me regardais droit dans les yeux en me disant « je suis aussi cette femme que tu veux posséder ». Tu t’offrais ainsi à moi, sans condition, il n’y avait plus qu’à convenir de la date et les conditions de ta reddition, mais la distance qui nous sépare ne rendait pas les choses faciles, il y eut des contretemps, mon année avec O***, un coup du sort. Mais presque deux ans après, ton invitation ne s’est toujours pas périmée et nous allons l’honorer avec gourmandise.


Illustration : source inconnue, via Librairy Vixen

[1018] Deux poids, deux mesures

Puisqu’il semble avéré qu’il s’agit du même tueur au mobile encore obscur qui a tué trois militaires et grièvement blessé un quatrième et, ce matin, trois enfants et un adulte devant une école juive, j’ai un peu de mal à comprendre la différence de traitement entre ce qu’il convient donc d’appeler « un odieux attentat antisémite » et les précédents « faits divers » dont les victimes sont d’origine maghrébine et antillaise.

Le fait d’être militaires (basanés) les rend-ils moins innocents (en tant que victime) que des enfants (juifs) ?

Je me suis fait inconsciemment cette réflexion, d’avoir été plus touché par la nouvelle de la tuerie de ce matin (sans doute parce que j’ai des enfants qui vont à l’école) que par les deux précédents crimes, qui avaient suscités chez moi plus de curiosité (qui est le tueur ? quel est son mobile ? va-t-il frapper à nouveau et qui ? va-t-il être arrêté ? etc.) que de compassion.

Mais j’avoue être mal à l’aise par cet appel à un rassemblement silencieux ce soir à République et à toutes les réactions entendues aujourd’hui qui me semblent aussi déplacés que les « marches blanches » organisées à l’occasion de meurtres d’enfant qui ne me semblent pas témoigner de notre plus belle part d’humanité.

[1016] Passe-moi le sel (de la vie) !

La colère est partie encore plus soudainement qu’elle n’était venue. Je crois que j’avais besoin de lâcher ces mots comme on se débarrasse d’un fardeau pour continuer à avancer plus facilement. Ce dernier (?) soubresaut aura permis aussi à certaines évidences d’émerger. Comprendre que cette longue période était, pour moi mais aussi pour elle, une façon de prolonger un lien, un lien qui avait vilainement muté, et qu’il fallait désormais le couper une bonne fois pour toute. Accepter l’idée qu’O*** ne représente désormais plus rien au présent, une idée triste mais salutaire, ne plus la conjuguer ni au présent, ni au conditionnel futur.

Mon moral semble connecté en direct sur la météo. J’étais le cœur vif tourné vers les promesses de demain toute cette semaine où le printemps frémissait à Paris, terrasses désormais convoitées le midi, fleurs sur les arbres, et comme la prescience que les jambes des filles allaient très bientôt être encore plus agréables à regarder. Ce samedi gris, je me sens vide. Je suis, jusqu’à ce soir, dégagé de toute contrainte familiale. En d’autres temps, je me serais précipité sur mon téléphone pour organiser une après-midi clandestine sous la couette. Je suis juste allé faire les courses hebdomadaires, j’ai déjeuné légèrement, je suis allé voir Chronicle au ciné ; de retour, j’ai regardé sans passion le dernier match de l’équipe de France de rugby dans le tournoi des six nations, et enfin je m’attelle à cette note que je veux écrire depuis une semaine. Je voulais l’intituler « Vite, la suite ! » comme ce petit message qui apparaissait du temps où je coupais les messages en une sur la page d’accueil. Je trouve la vie fade et j’ai hâte que se termine le régime hyposodé que je me suis vu imposer.

J’essaye donc de moins penser à O***, malgré l’exercice antinomique de la rédaction de cette note, et quelques autres obstacles quotidiens. Je pense à elle à chaque fois que je fais pipi sous la douche (ce qui m’arrive quasiment à chaque fois), ou quand je noue autour de mon cou l’écharpe qu’elle m’a offerte, ou quand j’aperçois sur la porte de la chambre de ma fille cette carte postale d’Audrey Hepburn qui me fait immanquablement un pincement au cœur, me rappelant le charme de mon amante garçonne qui me tourne aujourd’hui le dos en me lançant un dernier regard bienveillant.

Audrey Heburn sur une porte girly

♦ ♦ ♦

Elles ne manquent pas, les bonnes raisons, mais pourtant elles vont continuer de s’effacer les unes après les autres. Dois-je le dire, je compte sur quelques coups de main généreux et pas du tout désintéressés, auxquels il serait bienvenu d’ajouter quelques coups de langues et avec quelques coups de reins, ce serait parfait.

Un beau camion de dépannage (rouge)

Aujourd’hui, c’est moi qui ai besoin d’un bon dépannage !

Allez, toi, approche ta bouche et passe moi le sel !

[1015] Une sauvageonne

Coup de cœur pour cette image trouvée sur le net. Pour la photo ou pour la fille en photo ? Toujours difficile de faire la part des choses, mais c’est plutôt la sauvageonne ici immortalisée qui m’a tapé dans l’œil.

Elle a quelque chose d’une suicide girl, avec sa peau laiteuse couverte de tatouages, mais n’en a pas la démesure. Les tatouages, déjà. Sa peau n’en est pas totalement recouverte, même si on devine qu’elle en a plus que la photo ne laisse en voir. Il y a celui qu’on ne peut distinguer, dont on n’aperçoit qu’une volute sur sa hanche droite. Pas possible non plus de dire si les deux tatouages recouvrent tout ou partie de son bras gauche et avant-bras droit. Et son double sautoir noir et rouge, dont on devine qu’il fait le tour du cou, que devient-il dans le dos ? La photo s’arrête juste sous un nombril dont on aurait imaginé qu’il aurait, sans détoner, pu être orné d’un piercing faisant écho à la double boucle de sa lèvre inférieure, laissant au voyeur imaginer les beautés qu’aurait pu dévoiler un cadrage moins pudique.
Il y a sa crinière noire en bataille, les cheveux plutôt courts ; on la devine « à la ville » d’une allure plutôt garçonne, ce que ne démentira pas une paire de seins plutôt modestes – faut-il que je rappelle que les petits seins ont souvent ma préférence ? – mais plein de caractère, avec deux aréoles joliment dessinées et leur mamelon saillant (excusez-moi l’espace d’un instant, que j’aille les mordiller). À cette chevelure font écho deux aisselles « au naturel » (je crois l’avoir déjà dit mais les aisselles velues des filles ne me dérangent absolument pas, je crois même que je peux les trouver excitantes – tout en craignant que ce soit un vieux fond de complexe d’Œdipe mal résolu) qui laissent soupçonner une toison pubienne tout aussi naturelle dissimulant un sexe rose étroit.

Et puis il y a cette carnation particulière des joues et du nez, dont on ne sait pas si elles traduisent une émotion particulière devant l’objectif, un abus de l’exposition au soleil ou un excès de consommation éthylique, toujours est-il que je lui trouve un aspect puéril et touchant.
J’espère que tu es majeure, baby, parce que devant toi, je crois que je serais tenté de m’enfoncer en dehors de toute légalité.