En ces temps covidiens, je passe la grande majorité de mes journées enfermé entre les quatre murs de ma chambre – ou, précisons : de la chambre conjugale – qui me sert de bureau. Si je reconnais que cette situation a l’avantage de m’épargner les temps de transport quotidiens entre mon domicile et mon bureau, je conviens également que cela crée un horizon fermé et étroit. Je ne suis donc pas mécontent de disposer également d’une autorisation permanente à me rendre sur mon lieu de travail, justifiée par de réelles missions que j’ai à y mener en « présentiel », puisque c’est désormais le terme consacré de notre nouveau jargon pandémique.
Outre ce changement d’horizon, il y a quelques avantages « collatéraux ». Par exemple, faire un tour dehors et trouver tous les cinq mètres une « proposition gastronomique » des multiples restaurants qui pullulent dans le quartier où je travaille, lesquels proposent quasiment tous une offre à emporter : cela me change, je n’ai pas à faire la cuisine et je peux aussi écouler un peu du trésor de guerre qui s’accumule sur la carte de paiement qui remplace désormais mes tickets restaurants.
(suite…)