[206] Œuvre de chair

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Voilà bien quatre ans que l’idée me trotte dans la tête, et quatre ans qu’elle en reste là.
Le pour et le contre qui se battent en duel, aucun ne prend le dessus. Disons, si, que le contre prend le dessus puisqu’à ce jour c’est lui qui de facto l’emporte, même si à deux ou trois occasions, j’étais à deux doigts de franchir le cap. Mais n’importe quelle clitoridienne vous le dira : deux doigts, c’est pas rien.

Contrairement à ce que montre la photo ci-dessous, qui n’est qu’une simulation, je ne porte donc toujours pas de tatouage.

Examinons donc ensemble, ami lecteur, le pour et le contre.

 

Le Contre Le Pour
C’est juste un truc à la mode, tout le monde en a et dans dix ans ça sera ringard. Ceci est mon corps. Je crois que le tatouage, fondamentalement, pour moi, c’est une manière d’ancrer mon être dans sa réalité matérielle, physique, d’être de chair. Une réaction à l’intellectualisme désincarné de ma conjointe.
Tu veux mettre quoi comme motif déjà ? Un lézard ? Et pourquoi ?
Et puis c’est banal. T’as pas quelque chose de plus original ? Quitte à te faire tamponner, autant te mettre quelque chose d’unique, quelque chose qui soit vraiment toi. T’aimerais que y’est d’autres burps que le tien qui s’appellent « comme une image » ? (ah ben ouais, y’en a d’autres d’ailleurs)
Ça fait longtemps que je pense à un lézard (ou une salamandre). C’est une bestiole assez sympatique, non ? Un appel au soleil. Une évocation du serpent ? J’aime bien le motif de l’illustration, tout en haut (scanné sur une chemisette que j’avais achetée à Londres pour ma petite fille. C’est du 2 ans).
In-dé-lé-bile. Ce sera indubitablement un souvenir de ce que je fus, en ce début de XXIème siècle.
Dé-bile. Débile toi-même, cul serré ! pisse-froid !
Ça fait mal. Oh ! Fais pas ta chochotte, ça ne dure pas longtemps, et puis tu pourras toujours dire après coup, quand tu auras déserré les dents : « oh, ouais, un léger picotement ».
C’est vulgaire. Ça peut être excitant. J’envisage de le placer juste au dessus des fesses, au creux des reins. Un endroit peu visible, en principe. Visible à la piscine ou à la mer, tout de même.
Si t’en avais tant envie, pourquoi est-ce que tu ne te serais pas déjà lancé ? Tu ne serais pas trop sage, comme une image ?

 

 

Pas l'épaule qui est tatoo
Un peu petit, le bestiau, là, non ?
Et l’emplacement, il vous plaît ?

 

Bon, allez, franchement, vous en pensez quoi, du tatouage en général et de mon projet en particulier ? Toutes vos suggestions sont les bienvenues (même celles qui sentent le gaz).

Une fois n’est pas coutume, je sollicite les silencieux : lâche tes com’ !

[205] Dé-cadence

[ Humeur musicale en ce moment — je ressors en la réactualisant à peine une note écrite il y a un mois. ]

En ce moment, je m’écoute du Death In Vegas à haute dose. Il tourne quasiment en boucle dans mon autoradio. (Il était sélectionné Album du moment ici même au moment où je commençai cette note, NDLA.)

Tandis que nous roulions en famille, j’écoutais la délicieuse piste 4 que je vous propose ici en écoute au mépris de toutes les lois sur les droits d’auteur (Death in Vegas, si tu me lis, je t’informe que j’ai acheté ton super disque et que j’invite ceux qui seraient séduits par vos riffs planant à faire de même).

Je trouve que cet album en général et ce morceau en particulier fait une bien belle musique copulatoire. Miel, sur feu-son burp (2006 – †2006) avait lancé peu avant sa disparition une note sur ce sujet que j’aurais bien rétroliée. Il y a un bon moment que je réfléchis à me faire ma petite compil’ de Music To Have Sex On, mais je ne me suis pas encore exécuté. J’ai un dilemme concernant l’alternance de musiques douces et de musiques plus rythmées. J’ouvre d’ailleurs ci-dessous le débat : et toi, ami lecteur, livre-nous tes morceaux préférés pour faire l’amour. On vendra ça ensuite et on se fera plein d’i-thunes.
Moi, par exemple, je plébiscite In your room, de Depeche Mode. La version originale, mais aussi le sublime remix qui en a été fait par Portishead (The Jeep Rock Mix) (Depeche Mode, si tu me lis, j’ai acheté tous tes albums et même un DVD. Portishead, si tu me lis, j’ai acheté deux de tes albums mais je dois bien reconnaître que j’ai honteusement téléchargé ton Jeep Rock Mix sur le net. À moins que ça ne soit plutôt M*** qui me l’ait refilé jadis, auquel cas je crois que c’est assimilable à de la copie privée. Je bats ma coulpe, néanmoins).

•♦•

Pour en revenir à Flying, puisque c’est le titre du morceau de D.I.V. dont il est question, il était donc en train de faire scintiller ses notes dans les haut-parleurs de notre voiture quand ma chère et tendre me dit qu’elle trouvait ce morceau assez insupportable.

Je lui dis, en usant de mots choisis pour ne pas troubler outre mesure ma progéniture assise à l’arrière, que je trouve que c’est une belle musique qui me donne envie de baiser, et elle me dit sur le ton de la rigolade « ah ben je comprends pourquoi on n’est pas en phase sexuellement » (je ne suis pas certain que ce soit les mots précis qu’elle ait utilisé, mais l’idée est là). J’ai rigolé bien sûr, en notant toutefois en mon for intérieur que non seulement c’était une des seules fois que je l’entendais verbaliser ce décalage entre nous, mais en outre que sous le bon mot se dissimulait une cruelle vérité probablement indépassable.

•♦•

En addenda à mon petit appel au public sur le thème « et vous, vous aimeriez écouter quoi pour faire l’amour ? », je glisse une question plus ciblée : « et toi, Flying, ça te donne envie ou pas ? » (histoire de démarrer sur de bonnes ba[i]ses !).

[204] Musique Maestro

Une fois n’est pas coutume, je vais faire une note à la papa.

۸ ۷ ۸

Ben oui, je n’en parle pas souvent ici, mais je suis père de famille et j’ai deux filles très jolies (elles tiennent de leur parents) et très charmantes (elles tiennent de leur parents) et très intelligentes (elles tiennent de leur parents) et très espiègles (elles tiennent de leur papa) et très pénibles parfois comme savent l’être les enfants (elles tiennent de … euh non je ne dirai pas un mot de plus).

À la maison, papa a environ 400 CD et maman en a environ 30. C’est donc principalement à moi qu’échoue la tâche de leur inculquer une éducation musicale (chose qui m’a manquée — j’en parle d’ailleurs dans une note encore en gestation et de facto non publiée à ce jour). Je leur envoie dans les oreilles moult Pixies, Massive Attack, Bashung, Nine Inch Nails (n’ayons peur de rien), Rammstein (de rien, vous dis-je), Depeche Mode, Brassens, Tchaïkovsky, Mozart, Peter Gabriel, et puis pas mal d’autres choses (je ne vais pas lister les 400 non plus).

Un dimanche soir que j’écoutais Maman les p’tits bateaux sur France Inter (en principe c’est une émission pour les enfants mais c’est surtout moi qui l’écoute en épluchant les oignons de la sauce tomate que je prépare pour la pasta du dimanche soir, mes enfants sont encore rétives à l’écoute attentive de la radio bien qu’elles connaissent par cœur l’annonce du Masque et la Plume qui suit), j’entendais pendant la pause musicale le morceau ci-dessous :

Immédiatement séduit, je notais les références des auteurs et je courais leur acheter le CD. Je ne perdais pas beaucoup de calories dans l’effort car moins de 7 mètres séparaient le plan de travail de la cuisine (où j’épluchais des oignons, pour rappel) de l’ordinateur duquel je fais mes courses audiophiles.

Sur des mélodies inspirées par de grands thèmes de la musique classique, La Famille Maestro offre aux esgourdes des bambins (et des parents qui échappent rarement à ce qu’écoutent leurs enfants) des paroles drôles, rythmées, pas du tout gnangnan (ou pas trop).

Bref, je ne saurais trop vigoureusement conseiller d’acheter leurs deux albums si ça vous tente, amis lecteurs et néanmoins parents d’enfants de moins de 12 ans, disons, de savoir que vos gnards peuvent écouter autre chose que Lorie ou autre C’t’arnaque et y prendre plaisir.

medium_maestro1.jpgmedium_maestro2.jpgJe vous informe qu’on trouve pour une bouchée de pain Hédiard (3,99€) le premier volume sur Amazon et le second pour 11,70€ ce qui n’est pas la mère à boire non plus.

[203] Quo non ascen-dame

Bon ben voilà, les PSistes ont voté comme un seul homme, ou presque, pour désigner au premier tour Mme Ségolène Royal pour porter haut & fort les couleurs du Parti (le rose, en principe) devant les Frrrrançaisss.

Il ne reste donc plus qu’à espérer que Sarkozy fasse suffisamment peur (il devrait) et que les Cassandre qui ont annoncé qu’elle ne tiendrait pas le choc dans la bataille se soient gourés.

Je me dis aussi que si les socialistes sont assez cons pour voter en masse pour Mme Le Marketing à la place au service des idées, y a pas de raisons que le peuple français le soit moins. Ceci est un message d’espoir.

Enfin, trêve de persiflage. À partir de demain, je me range derrière elle et je n’en dirai plus que du bien.
Bon, disons plutôt à partir d’après-demain, le temps de répondre aux éventuels commentaires sur cette note.

 


Bande son : Hymne de campagne officiel 2007

[200] Invitation au voyage

(Ceci est ma 200ème note publiée  : champagne !)

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La SNCF, dans sa dernière campagne presse, nous incite semble-t-il à certaines pratiques entre adultes sur un ton auquel elle ne nous avait pas habitué jusque là. Dans le TGV, tout serait luxe, calme et volupté ?

On lit ainsi sur l’accroche : « On est prié de ne pas faire en voiture tout ce qu’on peut faire à bord du TGV. » 

Évidemment les esprits pervers comme le mien entendent ce « tout » bien plus largement que ce que l’illustration seule ne propose. Un baiser. Un baiser qui, tout de même, m’a l’air bien parti pour dégénérer.

Pourtant, même en roulant, on peut se livrer à des pratiques analogues sans danger, comme je le racontais dernièrement

Je me pose toutefois sérieusement la question de savoir la tronche que tirerait le contrôleur s’il me voyait troncher (je veux dire : tirer) ma charmante voisine, en rétorquant à ses protestations : « Ben quoi ? Maman La publicité, elle dit que je peux ! ».

Ж Ж Ж 

Enfin, on peut se demander si, dans sa signature (Prenez le temps d’aller vite), la SNCF ne fait pas du même coup une curieuse promotion de l’éjaculation précoce (genre : « bon, allez, on sait bien que tirer un coup dans les chiottes du train, c’est un fantasme classique, mais merci de penser à libérer rapidement la place pour les autres passagers »).

 

 

[198] Final J.B.

(Le titre de cette note est un subtil hommage à Initial B.B. de Gainsbourg mais comme il est affreusement tiré par les cheveux, je préfère décrypter).

۵ ۵ ۵

Juste cette petite brève pour vous signaler que, comme il l’avait prévu, John B. Root, pornographe légèrement plus exigeant que la moyenne, a mis fin à son deuxième burp. C’était , pour ceux qui veulent jeter un dernier œil.

Il poursuit son chemin sur explicite.com, un site payant sur lequel je n’irai pas parce que j’ai toujours un peu de mal à mélanger sexe et argent (même si je le fais, de facto, quand j’achète des préservatifs, un bouquin érotique, un sextoy… quand je paye un coup à boire avec des intentions derrière la tête ou une chambre d’hôtel avec des intentions devant la queue).

Je lui souhaite une bonne route, et surtout un bel épanouissement (je ne connais pas de meilleur vœu pour quiconque).

Et je lui pique une des toutes dernières photos publiée sur son burp, parce que la fille en question est vraiment trop trop trop trop trop trop belle. Quelque chose comme mon idéal féminin.

Magnifique Rachel
Rachel.. Rachel… je voudrais être les p’tits cochons
Rachel… Rachel… et te manger tout en entier

[ Paroles : François Béranger ]

 

 

So long, B.root ;-)

Et je mets à jour ma liste de lien !