[214] Mapuche être malade sous son scalp

medium_no_scream.jpgJ’apprends par l’intermédiaire de cet article que les Indiens Mapuches, Indiens d’Amérique du Sud (l’article le précise mais comme je ne suis pas sûr que tu ailles le lire, cet article, ami lecteur — et comment t’en voudrais-je de préférer rester assis au chaud devant mon feu de burp ? — et comme je te soupçonne de probablement découvrir ce peuple en même temps que tu me lis — cela dit tu as le droit, ami lecteur, d’être drôlement calé en Indiens d’Amérique du Sud et je ne t’en voudrais pas que tu me doses aux questions bleues du Trivial Pursuit ça n’a jamais été mon fort, je préfère les questions vertes ou les roses, à la limite les marrons), que les Mapuches, donc, se lancent dans un procès contre Microsoft parce que ce dernier ose traduire Windows™ dans leur langue.

Un procès pour quoi ? tenez-vous bien : pour piratage intellectuel.

Alors permets-moi, ami lecteur, de m’esclaffer haut et fort. J’ai vérifié mais non : on n’est pas le 1er avril, ou alors dans l’hémisphère Sud, on fait les blagues à une autre date.

Mais non, c’est sérieux : ces braves gens pensent que leur langue leur appartient à eux et rien qu’à eux.
Tu comprendras, ami lecteur, que je n’ai pas rédigé cette note en mapuchien (alors qu’évidemment l’envie m’en démangeait fortement), car je crains ne pas avoir de quoi me payer les royalties correspondants. Sans compter les risques de procès. Pirater une photo de Jan Saudek ou un MP3 de Tears for Fears, ouais, ça je le fais sans trembler.
Mais défier les Mapuches, moi, Mêmepacape.

Sûrement les Mapuches n’ont pas été briefé sur le fait qu’une langue pouvait faire partie du Patrimoine de l’humanité.

Ouais, bon, je ne veux pas te faire trop rigoler, ami lecteur. Si le Mapuche était au patrimoine, ça se saurait. Tiens, à propos de patrimoine, vous l’avez entendu au 2ème débat socialiste, Laurent Fabius, il en a sorti une bien jolie : « Le service public, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas ». Je ne m’en lasse pas, de cette citation. C’est beau comme l’Antique. Alors maintenant que c’est ce renégat de Vincent Peillon (NPS) qui écrit les discours de Royal, il a intérêt à se fouler un peu. Je serais lui, j’irai chercher dans un dictionnaire des Richesses et Trésors cachés de la langue Mapuche – 14,5 dictons et proverbes Mapuches libres de droit – Éditions Connaissance du Monde Mapuche – 11,50 €. Fafa n’aura qu’a bien se tenir, tiens.

Bon, ce n’est pas moi qu’on pourra accuser de défendre contre vents et marée Microsoft et en particulier son respect de la langue. Mais sur ce coup-là, j’espère bien que Microsoft va le leur mettre bien profond (le droit).

Vous vous imaginez, vous, utilisant une version anglaise ou néerlandaise de Windows™ parce que la Frrrrance éternelle refuse qu’on le traduise en français, genre, c’est Diderot, Molière, Hugo qu’on assassine ?

Et Mapuche Bono.


VERNACULAIRE, adj.
Didact. Propre à un pays, à ses habitants. Synon. autochtone, domestique, indigène. Coutumes vernaculaires. Avec l’agriculture, le tissage et la poterie, on voit se généraliser le travail du bois (…). À ce stade appartiennent la plupart des constructions « vernaculaires » élevées dans le monde (La Gde Encyclop., Paris, Larousse, t. 16, 1973, p. 3255, col. 1).
Spécialement
LING. Langue vernaculaire (p. oppos. à langue véhiculaire). Langue communément parlée dans les limites d’une communauté. Véhicule de communication, la langue est dans la dépendance directe des sujets qui l’utilisent et de l’usage auquel ils la destinent: c’est une telle dépendance directe que manifestent les distinctions habituelles, purement sociologiques, entre langue, dialecte, parler, patois, ou encore entre langue vernaculaire et langue véhiculaire (Traité sociol., 1968, p. 271). Empl. subst. masc. Les vernaculaires de l’Inde (Lar. 20e)

[213] Réclamation

[ Message personnel ]

Eh !

Mais je proteste !

Un peu tardivement, certes, mais je proteste. Je devais être baisé de pied en cap et je n’ai eu droit, quoi, au bas mot, qu’à un petit 20% (et encore je compte large).

Ça va prendre des intérêts d’ici jeudi. 

Otto Müller - Stehendes Liebespaar

 

[ Message général ]

 

Pendant qu’on y est à prendre des rendez-vous sur nos petits calepins, je vous informe/rappelle que le 22 décembre prochain, c’est la journée mondiale de l’orgasme. Alors va pas falloir me dire le 23, la gueule enfarinée : « ah bon ? Fallait jouir hier ? Mais je n’étais pas au courant. »

Et que ça saute !

Plus d’info sur le site Global Orgasm

 


Illustration : Otto Müller – Stehendes Liebespaar 

[212] Il reste 37

Nous voici L*** et moi à nouveau ensemble cette nuit, SDF de l’amour, sans lit pour nous accueillir. Il est assez tard, nous sommes fatigués, nous n’avons pas la motivation pour prendre une chambre d’hôtel pour un si bref moment. Ce sera donc la voiture qui accueillera nos ébats.

Elle est chouette, ma 106 Kid, encore que son appellation commerciale soit légèrement contradictoire avec les galipettes que je relate ici.

Je trouve une jolie place pour me garer rue de S***, la rue est lumineuse, mais très calme. Dans le bâtiment qui nous fait face, on a l’impression que des personnes nous surveillent, immobiles, mais il ne s’agit que de bustes en marbre. Comme chantait Serge, ils « seront les témoins muets de cette scène ». Je coupe les phares, je laisse le contact pour laisser l’autoradio diffuser Sigur Rós. Nous basculons en arrière les dossiers de nos deux sièges pour avoir un peu plus de place, je me place de biais sur le sien, contre ses cuisses, pour l’embrasser. Nos langues se percutent, nos lèvres tremblent, nos mains s’affolent. Les miennes caressent ses jambes, s’immiscent sur ses fesses en glissant sous ses vêtement, libèrent du soutien-gorge ses seins pour mieux les sentir. Les siennes frôlent ma nuque et mes épaules, palpent mon dos et mon cul, viennent se poser sur mon entrejambe pour prendre la mesure de la situation. La situation est indéniablement tendue !
Je sens ses doigts qui détachent ma ceinture, font sauter le bouton de mon pantalon puis glisser la fermeture éclair. Une main se fourre sous mon boxer noir et saisit ma queue, la caresse un peu. Puis L*** plonge entre mes jambes et prend mon sexe dans sa bouche. Je profite de l’instant en fermant les yeux. Je ne songe même pas à regarder si l’on nous observe. Tout à l’heure, une femme a longé le trottoir et est passée à côté de nous sans ralentir. Nous n’en étions qu’aux baisers.
Mon plaisir monte doucement mais je sais que n’irai pas jusqu’à la jouissance.
Je me laisse sucer mais je ne peux m’empêcher d’aller glisser ma main sur ses fesses.
J’ai envie de la lécher, mais je veux qu’elle continue à me sucer, alors je lui propose de passer à l’arrière. Je n’étais jamais passé à l’arrière encore. A fortiori pas avec elle. Elle accepte fort volontiers. Je me précipite sur ses collants pour les descendre jusqu’à ses genoux, string compris. L*** est à quatre pattes sur la banquette arrière, je glisse en force ma tête entre ses jambes peu écartées et m’allonge. On peut donc faire un 69 dans une 106 (il reste 37).

Je ne sais plus pourquoi mais nous ne sommes pas resté très longtemps dans cette position. Probablement parce que j’avais envie de la pénétrer. L*** enlève ses bottes, ses collants, sa culotte, et se met donc à genoux, la tête vers le pare-brise arrière. Je fais de même en ôtant mes fringues du bas. Pour l’instant, je suis agenouillé perpendiculairement à elle, et je viens tâter le terrain. Pour un rugbyman je ne sais pas, mais pour moi : pas assez glissant. J’ai dû y aller un peu vite en besogne, alors mes doigts vont au charbon. Pour le rendre ardent.

Vous ne pouvez pas savoir quel plaisir c’est, pour moi, de caresser L***. D’avoir une femme qui répond à mes caresses. Qui mouille. Qui mouille abondamment. Qui n’a pas peur d’un doigt qui s’aventure ni ici, ni là. Vous me direz que L*** n’est pas la seule femme à apprécier les caresses digitales et à y réagir. Certes. Mais pour moi qui vis privé de ça à la maison, c’est du bonheur dont je ne suis pas blasé.

Filh, cambrée dessus

J’enfile un Manix Xtra Pleasure™ et me place derrière L*** qui m’accueille en elle. Quelques mouvements souples et lents, pour débuter, puis des accélérations, des pauses. Par moment, L*** couche sa tête sur la joue contre la plage arrière. Par moment je suis déconcentré par les mouvements d’oscillation que prend l’habitacle quand nos mouvements sont plus violents. J’accompagne mes coups de reins par la caresse de mes doigts autour de son sexe. Parfois aussi, mes deux mains saisissent ses épaules pour maximiser la profondeur de la pénétration. Ou descendent sur sa taille dans le même but. L*** subit le rythme que je donne à notre coït, ou reprend la main en ondulant de la taille. J’entends ses murmures s’amplifier (je maintiens le rythme),  devenir petits cris de jouissance (je sens son corps se crisper), je ralentis le rythme, je m’arrête, je reprends doucement, je m’arrête… Je l’embrasse, la serre contre moi en enroulant mes bras autour de sa taille et de son buste. Puis nous reprenons les mouvements et peu de temps après c’est mon plaisir qui monte et me fait tressaillir. Je jouis en elle. Fort.
Quand je me retire, un peu de liquide crémeux coule le long du préservatif. Elle suspecte une fuite, mais non, mon sperme est sagement là où il doit être. Ce n’est que sa cyprine montée en émulsion !

Suite à notre soirée, la banquette arrière est depuis auréolée d’une tache, petite sœur de celle qui orne le siège avant. Encore quelques efforts pour offrir à ma Peugeot un tissu Jaguar.

* * *

Autre chose.
Voilà, ma petite histoire, telle que je la raconte, ça ressemble à une histoire de cul. Excitante. Mais je ne vous ai pas dit les mots qu’on s’échangeait, ni les baisers dont on se dévorait. Ni les mots qui restaient tus.
Croyez moi ou non, nous ne baisions pas.


Illustration : © 1997 – FILH
Pas de voiture sur l’image, mais une évocation assez réaliste de la position que je (!) pouvais avoir dans la scène décrite. J’aime depuis longtemps cette simple image, si bien qu’elle m’est venue à l’esprit pendant que je vivais ce moment, et que je me suis dit qu’elle illustrerait donc cette note, si d’aventure elle prenait corps. Dont acte.

[210] À fond la gomme

Jusqu’à présent, j’étais dans la catégorie amateur.

C’est pas mal, d’être amateur. Du verbe aimer. (Une petite parenthèse, bien que l’objet ne fut pas initialement de parler de cul — chassez le naturel… — c’est peut-être justement cet amour qui fait que le porno amateur, quand il ne cherche pas à singer le porno habituel, est si bandant.)

J’étais donc, disais-je, dans la catégorie amateur, mais j’ai découvert aujourd’hui même (et je tenais à te faire part au plus vite de ma découverte, ami lecteur, parce qu’elle te concerne probablement toi aussi au premier plan) que je pouvais, pour quelques euros à peine, passer la vitesse supérieure et boxer en catégorie pro.

Chewing-gum professionnel

C’est à peine croyable mais ça se mâche sans permis. 

Mais, finalement, j’ai ruminé ma décision : je préfère rester amateur. 

[209] Horreur ! Malheur !

Pting ça faisait des semaines que y’avait un fulgurence qui traînait dans ma colonne de droite et personne pour me dire que ça prend un a.

Oh ! j’ai trop honte !

[208] Gouffre et liberté

J’apprends dans cet article que le budget de la CNIL serait en péril.

La CNIL est un organisme créé en 1978 (sous Giscard), avec l’essor de l’informatique, pour réguler l’utilisation des fichiers et qu’on ne puisse pas faire n’importe quoi. C’était assez visionnaire à l’époque et il faut signaler que la France était alors la première en Europe à créer ce type d’organisme (désormais on en trouve un peu partout et des lois européennes régissent ce sujet délicat).

La droite (je n’invente rien, j’ai entendu Juppé le dire à la radio, et puis un autre gars aussi), la droite, c’est « plus de liberté ». C’est leur crédo, leur slogan, leur arme de destruction massive. La gauche veut réguler à mort, la droite veut libérer à mort.

Exemple libre : 

(Contre les 35 heures)

« Si l’employé il veut faire des heures supp’, pour gagner plus d’argent, qu’on lui donne cette liberté ! »

La réalité c’est que 1/ la droite veut faire tomber le surcoût des heures supp’ pour que l’employé ait la liberté de moins se faire payer ses heures supplémentaire et 2/ que c’est généralement les patrons qui décident des horaires de leurs employés et pas le contraire.

Heureusement que les gens sont cons parce que sinon on vivrait sous un gouvernement de gauche depuis bien trop longtemps. 

Glossaire libre :

  • École libre : école privée et payante
  • Radio libre : radio commerciale 

* * *

Revenons-en à nos moutons et à la CNIL. Le « L » de CNIL signifie justement Liberté, sauf qu’en l’occurrence il s’agit plutôt de veiller au respect de nos libertés individuelles qu’à la liberté de fliquer et ficher (je concède quelques sentiments contradictoires sur ce sujet mais je ne vais pas les exposer ici, ce serait me tirer une balle dans le pied alors je fais une note de propagande).

« Avec un budget de 9 millions d’euros et un effectif de 90 personnes, « la CNIL a le plus faible budget de toutes les autorités indépendantes similaires en Europe », a-t-il ajouté, estimant qu’« il faudrait qu’on soit 200 avec un budget doublé pour répondre à nos missions « . »

90 personnes, imaginez, ce sont les personnes chargées de contrôler la conformité de l’application des directives Informatiques & Liberté dans l’ensemble des entreprises et organismes privés ou publics en France. 90 !

 

Bon, allez, rideau. 


 

[ EDIT ]

Des compléments  enrichissants sur cette note chez un certain Bertrand Lemaire ici et encore .

[ / EDIT ]