Courir le guilledou
(éphéméride du 22~23 mars 2014)
« Cette expression s’applique à celui qui recherche des aventures galantes. »
La poésie de la tournure nous fait pressentir de quoi il s’agit. On y entend quelque chose de doux, de léger… Eh bien, c’est un peu tout cela à la fois !
Le verbe « guiller » signifiait au Moyen Âge « ruser », « tromper », et était souvent utilisé dans un contexte amoureux. On en trouve déjà un exemple dans le célèbre Roman de la rose (une œuvre poétique rédigée entre 1237 et 1280). Il semble ensuite que l’adjectif « doux » ait été accolé à ce verbe sur le modèle de « guillemin » – l’association de « guille » et de « main », c’est-à-dire « trompe la main » – qui était le nom d’un jeu au cours duquel un participant aux yeux bandés tentait d’attraper un bâton enduit d’excréments à son insu ! Dans notre expression, l’idée de tromper est tempérée par l’adjectif « doux », qui sous-entend quun jeu de mot tendre où il faut ruser pour parvenir à ses fins.
Pour nous aider à comprendre le sens du verbe « guiller » dans notre tournure, nous pouvons nous reporter au mot « guillevert », qui est le nom d’un petit lézard vert prompt à se faufiler dans les buissons. Il faut ajouter que dans la région du Poitou, le verbe « guiller » signifiait « s’introduire dans un petit orifice »… Nous comprenons ainsi mieux le sens de « courir le guilledou » et sa connotation charnelle. C’est un jeu d’amour, où l’on emploie la ruse, où l’on cherche à obtenir des faveurs, et qui termine parfois dans les buissons !Source : les Almaniaks 2014
Je comprends mieux mon attachement à l’expression « courir le guilledou » que l’on retrouve par ici sur la note « Le désir poisseux » et dans les commentaires de « Femme poulpeuse ».
Par contre, pour le guillemain, je passe mon tour.
Je connaissais « courir la prétentaine », mais pas « courir le guilledou »…nous ne sommes pas exactement dans la même signification, mais dans les deux cas, la course est intéressante…
3, 2, 1, Partez!
Et j’ai compris pourquoi il fallait s’inscrire en cliquant sur « femme poulpeuse » !!! bon j’arrête de polluer votre burp.
@ dandyjoueur » Amusant ! Moi, je ne connaissais pas le sens de courir la prétentaine mais Wiktionnaire m’a sauvé. Comme quoi, nous devrions vraiment mettre en commun nos … savoirs !
@ Cécile de Volanges » Mais Cécile, vous êtes ici chez vous, vos commentaires sont des fleurs parfumant mes billets. (J’arrête, si j’en fais trop, ça va finir par se voir.)
Je sais qu’il y a des modes mais ne pourrions nous pas considérer qu’il s’agissait là d’un buisson bien particulier situé sous les jupons de la courue ?
@ Ellie C. » L’idée est à suivre. J’aime bien les filles qui suivent la mode, et j’aime aussi celles qui adoptent leur propre tendance. Moi, ce que j’aime surtout, c’est leur beauté intérieure (et les petits orifices qui permettent d’y accéder, bien évidemment).
J’aime beaucoup cette expression…
Elle a un petit parfum vintage des plus charmant.
Comme se fendre la margoulette, bien que le thème soit quelque peu différent :D
@ ivv » Oh ! Fanny ! J’entends presque les cigales !