[605] Flottement

Après une nuit de sommeil trop courte, malgré la longue douche prise pour essayer de me sortir des limbes, je m’assoie ce matin dans le siège de mon bureau sans aucune énergie pour travailler.

J’allume l’ordinateur, récupère la petite dizaine de courriels arrivés depuis hier soir (je suis arrivé presque à dix heures). Réponds à ceux qui peuvent être traités immédiatement. Aujourd’hui, j’ai une propale à rédiger. Je n’en taperai pas un mot. Mon cerveau est incapable de trouver la concentration nécessaire pour se focaliser sur des objectifs pour lesquels j’ai, dans le contexte actuel, de moins en moins de motivation.

Répondre à mes commentaires en retard, plutôt. Écluser une petite partie de mon retard de lecture chez mes burps amis. Dahlia, F., Cali, Canard, Cécile, …,  je ne vous oublie pas mais j’ai presque une semaine à rattraper (vous postez trop !). (suite…)

[603] Client

Je ne suis pas un spécialiste de l’auto-flagellation. Je peux exposer mes failles mais je vais essayer de ne pas passer pour un lâche, un mufle ou un ingrat. Évidemment, je suis quelqu’un de tellement formidable ! Mais si on creuse un peu, derrière l’image, on peut trouver des comportements pas jolis-jolis, des hauts faits dont j’ai encore honte, quinze ou trente ans plus tard. Ce que Memorandhomme nomme les lieux impurs, ces coins malfamés de ma personne. Si ces souvenirs me font encore honte si longtemps après, c’est qu’ils sont, finalement, constitutifs de mon être. Ils n’ont pas disparus comme une entaille sur la peau effacée à la faveur d’une mue.

Le moment où je me suis fait gifler par P*** alors qu’elle s’offrait à moi et que, très innocemment, je lui demandais comment elle faisait je-ne-sais-plus quoi « d’habitude ».

Cette fois où, membre élu du BDE de mon école, arrivé second du scrutin, je candidatais, sur de ma victoire, au poste de président alors que j’avais promis de ne le faire que si j’arrivais en tête. Et que sèchement, un par un, le bureau me barrait l’accès aux postes de responsabilité que je convoitais (une belle leçon de politique, ma foi !).

Toutes ces fois où, enfant, j’ai volé de l’argent à mes frères et sœurs, ou à mes voisins.

Cette fois où j’ai baissé la vitre de ma voiture à l’approche d’une jeune fille, l’interpellant pour qu’elle monte dans ma voiture, pour être l’espace d’un moment son client(suite…)

[602] I’m not dead (yet)

Emporté par la vague cette dernière semaine.

À scruter presque heure par heure l’avancée des négociations de la boucherie au PS. À participer à des forums militants. À essayer de chercher une lueur d’espoir. À l’apercevoir. À me dire que le cessez-le-feu a dû être acheté cher, pour qu’on arrête de parler de « procès ». Le mal est fait, de toute façon.
J’aimerais bien être heureux que ça soit ma candidate qui ait « remporté » cette victoire que j’appelais de mes vœux. Mais non. Les réjouissances, je les espère. Mais pour un peu plus tard.

À me consacrer à mon boulot, aussi. Aux changements très nombreux de ces dernières semaines, au temps qui se consume pour les encaisser. À me faire doucement à l’idée que j’aime bien ma boîte, que ma boîte m’aime bien, mais que pourtant, ses projets et les miens divergent. Qu’une séparation à l’amiable est ce qu’il y aurait de plus raisonnable. Mais…

À écouter en boucle The Swamp Waltz d’Arnaud Rebotini, découvert sur le CD démo du bimestriel musical underground (trop bien !) D-Side. De la bonne techno à l’ancienne. Miam. C’est là dessus que je voudrais danser toute la nuit. Ou baiser. Ou les deux.
Oui, les deux, ça me paraît la bonne option.
J’essaierai de vous faire écouter ça prochainement, quand je courrai un peu moins après les secondes.

À me projeter dans ma prochaine aventure au pays des fantasmes, l’exploration d’une terre presque vierge pour moi. Je vous raconterai. Sûrement. Ou pas. Si mon rêve reste un rêve. Bientôt. Très bientôt.

what's next ?
Ceci n’est pas un éléphant du Parti Socialiste, bien que très Rock’n Roll.

* * *

J’en profite pour signaler à mon aimable lectorat marseillais que je serai de passage dans leur belle ville et très disposé à boire un pot en leur excellllllent compagnie le dimanche 30 novembre ou le mardi 2 décembre, en soirée.

[601] Gueule de bois

Hier soir, j’avais décidé de faire la fête. Après avoir déposé mon petit bulletin pour Martine dans l’urne, discuté avec un camarade en prévoyant que ça serait serré, lui pérorant, m’affirmant le contraire, discuté avec un autre camarade en lui disant que j’étais un peu triste à la perspective de voir, le lendemain, la moitié de mes camarades déçus (sans savoir si j’allais me retrouver dans cette moitié ou l’autre), convaincu au fond de moi que si ma favorite était élue, elle réussirait à démontrer que, mine de rien, elle était bien the right person for the right situation (on the left, quand même, Jack !).

Je tournais le dos l’espace d’une soirée à ma préoccupation du moment pour aller rejoindre une amie et faire la fête.

Je ne sais pas ce qui s’est passé, fatigue ou quoi, mais le vin est mal passé, et j’ai fini la soirée dans un état lamentable.
Une fois dans ma voiture, j’ai allumé la radio pour savoir qui avait remporté le vote des militants. On annonce une très légère avance de Martine Aubry mais des résultats pas encore complets.

Malade.

Ce matin, je me réveille avec la gueule de bois et l’annonce de ces minuscules 42 voix d’écart, les « perdants » mauvais perdants qui crient à la triche. Ils ont sûrement raison, je suis certain qu’il y a eu de la triche, mais il n’est pas dit que le camp Aubry ait plus triché que le camp Royal. Peu importe en fait, les résultats ne seront officialisés que dans quelques jours. Si par extraordinaire la victoire changeait de camp, l’autre crierait à son tour à la tricherie.

Mon parti est malade et j’ai la gueule de bois.

[600] Baise-moi (♀♂?)

Suite à ma note sur mes potentielles pulsions de palot dans mon univers professionnel très masculin, une intéressante discussion s’en est suivie sur les différences entre un baiser d’homme et un baiser de femme.

  • La douceur des lèvres varie-t-elle entre un homme et une femme ?
  • Sent-on forcément la pilosité masculine ?
  • Le goût du baiser est-il différent ?
  • L’habilité de la langue varie-t-elle avec le sexe ?
  • Saurait-on à coup sûr distinguer le sexe de la personne qui nous embrasse ? (NB pour Netzah : à jeûn.)

(suite…)

[599] Zoophilie politique

Chopé dans l’édition Post-Secret de la semaine :

I've always wanted to do a republican, mmhmm !

À ce sujet, deux notes écrites ici :

  • L’hédonisme est-il de gauche ?
  • Zut… Je n’ai pas réussi à trouver l’article (ou les commentaires ?) dans lequel je parlais d’une petite analyse statistique que j’avais mené suite à la déclaration de mon copain Pédro selon laquelle les filles de droite étaient de meilleurs coups que les filles de gauche. Quelqu’un s’en souvient ?