Le voilà (notre illustration, à gauche), le Iron Man de mon enfance, rouge et or, celui dont j’étais fan quand, dans la cour de récré de mon école primaire, je discutais, le dernier Strange (prononcer strange, pas strènje) à la main, avec mes copains de qui était le meilleur des super-héros, et qui nous allions être comme super-héros (oui, parce qu’à cette époque, nous allions être des super-héros).
Je ne me souviens pas pourquoi Iron Man était mon préféré, mais c’était mon préféré. Était-ce son côté bling-bling, le fait qu’il soit milliardaire le jour (plus cool qu’étudiant fauché, pas vrai l’araignée ?), le fait aussi que ses super-pouvoirs ne soient, en fait, que le fruit de la technologie, ce qui finalement rendait sa carrière accessible (je n’étais pas né sur la planète Krypton et il n’y avait pas de centrale nucléaire à proximité, il me fallait donc une alternative pour laisser à mes rêves l’espoir ténu de devenir réalité, ce qui les rend meilleurs). Strange, et avec lui Spiderman, Daredevil, Iron Man et les Quatre Fantastiques m’ont accompagnés sur la fin des années 70 (avant d’être remplacés en 1981 par L’Ordinateur Individuel quand, la même année, Mitterrand remplaçait VGE). J’ai appris que, par la suite, Iron Man, enfin Tony Stark, avait viré alcoolo et que c’est pour ça que le choix de l’acteur Robert Downey Jr. pour l’incarner au cinéma était particulièrement adapté, selon le buzz marketing indissociable de toute grosse machine holywoodienne, puisque lui-même a connu des problèmes d’alcool et de drogue. Une sorte de doctrine actor studio à la chronologie inversée.
Que le film soit une grosse merde ou une adaptation subtile, peu m’importait. Il fallait de toute façon que je le vois. Je me suis gardé de lire toute critique ciné, personne autour de moi ne l’avait vu, je ne suis même pas sûr d’en avoir vu une bande-annonce ; c’est donc l’esprit assez vierge que j’allais voir ce film un soir, en v.o., à La Défense. (suite…)