[520] Étiquette de l’étiquette

Ce fut pour moi comme un rite initiatique, une de ces cérémonies qui, dans les sociétés tribales, vous valent un petit bout de prépuce en moins ou un os dans le nez en plus. Tu seras un homme, mon fils ! Oui maman.

L’achat de mon premier costume.

Je venais de finir mon service militaire, mon CV de jeune ingénieur avait atterri sur les bureaux de moult éminents Directeurs des Ressources Humaines, les premiers entretiens d’embauche se profilaient, il fallait donc que j’ajoute à ma panoplie l’indispensable attribut qui signerait incontestablement mon nouveau statut de jeune cadre dynamique, un costard plus quelques bidules à mettre autour du cou. (suite…)

[516] Crème vanillée

Je publie vite mon truc avant que Dame (ou un autre) ne me pique mon titre – bien que je ne sache pas si, sur son nouveau burp, ce genre d’humour ait encore sa place (mais j’espère que oui).

Aperçue ce soir cette publicité.
J’ai vite dégainé mon appareil photo (enfin, mon téléphone, quoi) et voilà le résultat :
crème vanillée (la dernière publicité pour Babette)

Ça, c’est franchement calmé (et affadi), depuis la première publicité de la série, et je le regrette, le temps où le – fin – humour publicitaire faisait gueuler les chiennes de garde, souvent prêtes, hélas, à se tromper de combat.

Nota pour les non-initié(e)s : Les adeptes du BDSM désignent sous l’appellation « vanilles » les personnes ayant une sexualité « classique » (les vanilles sont aux SM ce que les goys sont aux juifs, en somme).

[515] Iron Man, nickel ?

Iron man, version BD

Le voilà (notre illustration, à gauche), le Iron Man de mon enfance, rouge et or, celui dont j’étais fan quand, dans la cour de récré de mon école primaire, je discutais, le dernier Strange (prononcer strange, pas strènje) à la main, avec mes copains de qui était le meilleur des super-héros, et qui nous allions être comme super-héros (oui, parce qu’à cette époque, nous allions être des super-héros).

Je ne me souviens pas pourquoi Iron Man était mon préféré, mais c’était mon préféré. Était-ce son côté bling-bling, le fait qu’il soit milliardaire le jour (plus cool qu’étudiant fauché, pas vrai l’araignée ?), le fait aussi que ses super-pouvoirs ne soient, en fait, que le fruit de la technologie, ce qui finalement rendait sa carrière accessible (je n’étais pas né sur la planète Krypton et il n’y avait pas de centrale nucléaire à proximité, il me fallait donc une alternative pour laisser à mes rêves l’espoir ténu de devenir réalité, ce qui les rend meilleurs). Strange, et avec lui Spiderman, Daredevil, Iron Man et les Quatre Fantastiques m’ont accompagnés sur la fin des années 70 (avant d’être remplacés en 1981 par L’Ordinateur Individuel quand, la même année, Mitterrand remplaçait VGE). J’ai appris que, par la suite, Iron Man, enfin Tony Stark, avait viré alcoolo et que c’est pour ça que le choix de l’acteur Robert Downey Jr. pour l’incarner au cinéma était particulièrement adapté, selon le buzz marketing indissociable de toute grosse machine holywoodienne, puisque lui-même a connu des problèmes d’alcool et de drogue. Une sorte de doctrine actor studio à la chronologie inversée.

Que le film soit une grosse merde ou une adaptation subtile, peu m’importait. Il fallait de toute façon que je le vois. Je me suis gardé de lire toute critique ciné, personne autour de moi ne l’avait vu, je ne suis même pas sûr d’en avoir vu une bande-annonce ; c’est donc l’esprit assez vierge que j’allais voir ce film un soir, en v.o., à La Défense. (suite…)

[514] Mensonge illimité

J’avais déjà relevé ici quelques excès publicitaires des opérateurs téléphoniques et Internet. Personnellement, je ne suis pas étonné que ces gens-là persistent dans leur méthodes [EDIT suite à la remarque pertinente de Florent V.] quelque peu cavalières ou à la hussarde (encore que les méthodes à la hussarde aient, quand les circonstances sont réunies, parfois du bon – et je ne dis pas ça à propos de l’affaire Olivier Martinez vs. Éric Dupin), [/EDIT] mais il n’empêche qu’il est parfois bon de les illustrer surtout quand c’est aussi facile. (suite…)

[513] T’hâbleur

On parle ici ou d’un tableau Excel, élaboré par les femelles les plus chaudes de la burposphère, recensant les performances et les qualités des serial niqueurs de l’hémiburposphère testostéroné.

Quand j’ai, pour la première fois, entendu parlé de ce tableau (oh ! c’était il y a longtemps, à une époque où mes faits d’armes étaient bien en-deçà de la réputation que l’on me prenait et que j’entretenais habilement, bien conscient de la triste vérité de notre monde : on ne prête qu’aux riches), je n’imaginais pas un instant y figurer. Mais le temps passant, j’ai creusé mon trou et quelques autres pour étayer les frêles fondations de ma renommée (technorati appelle ça : autorité) et grâce à mon réseau désormais vaste, j’ai intrigué pour obtenir un exemplaire de ce fichier qui ne circulait jusqu’à présent que sous les manteaux du rayon confection féminine. Où il était naturel que je figurasse, donc ! (suite…)