Madonna, qui n’a pourtant pas de difficulté à écouler les places de ses concerts vendues à prix astronomique, s’est fendue à l’occasion de son récent concert à Rome d’une aimable provocation, guère originale ceci soit dit en passant puisqu’il y a quelques années (pour ne citer que cet exemple) la photographe Bettina Rheims avait elle aussi fait scandale avec son livre I.N.R.I. dans lequel figurait une photographie analogue de femme crucifiée (voir image ci-contre).
C’était une petite provocation facile, dont on savait exactement ce qu’elle allait déclencher : un petit concert d’indignation sconvenues en provenance de l’épiscopat, au mieux une réaction officielle du Pape (pensez-vous, à Rome, la petite garce), un peu de buzz dans les médias et c’est marre.
Son pseudonyme étant à lui seul un rappel permanent de sa posture blasphématoire, il n’y a pas lieu d’épiloguer.
Sînziana, sur son excellentissime burp, nous a pondu (non, pas un œuf cette fois) une bien jolie note elle aussi blasphématoire, encore que pour qu’il y ait blasphème il faudrait qu’il y ait croyance ce qui est loin d’être avéré concernant l’animal, que je vous invite à lire promptement et — dans la mesure du possible — à en rire (par exemple, attendez que votre patron soit éloigné afin qu’il ne vous prenne pas pour un cinglé à vous bidonner devant une feuille Excel™ présentant le compte d’exploitation de Totalfina).
Alors pourquoi, me diras-tu ami lecteur néanmoins vigilant, pourquoi dénigres-tu d’un côté ce que tu encenses de l’autre ? Ah ben euh — réponds-je en baffouillant — d’abord parce que l’intention n’est pas la même, et également parce que le talent n’est pas le même non plus.
Concernant Madonna, compte-tenu de sa notoriété, il y aurait autrement plus de courage de sa part, et d’engagement politique, à provoquer du côté des ayatollahs dont le sens de l’humour et la tolérance sont encore assez en retrait par rapport à l’ambulance chrétienne (R.I.P.). Douda se propose de s’attaquer à l’exercice version coran, car comme le fait justement remarquer Sîn, il est plus facile pour elle de jouer avec ce qui reste la base de sa culture, son éducation jus des hauts chrétienne. Une belle lecture en perspectives que je ne manquerai pas de signaler à mes visiteurs.
Petit aparté concernant Bettina Rheims : je tenais à préciser que j’aimais particulièrement son travail, dans l’ensemble assez bandant sans tenir compte du portrait officiel du Président de la République Française™ Jacques Chirac.