[13] Traces

Il y a d’abord, simple, l’odeur de ta peau, agrémentée du parfum que tu portes, et qui se mélange à la mienne, quand nos corps se frottent.

Elle s’élimine facilement avec un peu de savon, si possible lui-même non parfumé. Elle est également couverte par l’odeur de ma propre transpiration.

Il y a, plus forte, plus tenace, l’odeur de ton sexe qui se glisse sous mes ongles quand je te caresse intimement. Celle là mérite un traitement plus sérieux ; savon, et brosse à ongles. Il en reste souvent un peu. Éviter de glisser les doigts sous le nez de celle qui ne doit pas savoir.

Éventuellement, il y a celle des cosmétiques (le rouge à lèvres, par exemple), que la douche enlèvera, et sinon qui partiront avec un coton démaquillant.

Ensuite, il y a celles qui ne peuvent être éliminées que par le temps.

Une griffure.

Une rougeur, comme celle qui ornait hier soir mon gland (un coup de dent mal maîtrisé ?).

La plus anodine, mais pourtant la plus confondante : les rougeurs d’irritation au niveau des genoux, vers l’intérieur, qui stigmatise des opérations à genoux au sol répétées (que ce soit de la moquette ou des draps, le résultat est quasiment le même).

Ne pas négliger celles laissées dans la tête. Ne pas arborer un air trop extatique, ou méditatif…

Un petit texte sorti du placard « 2003 »

[12] Mon cœur ne s’envole pas comme un faucon

Je vous parlais dans la précédente note du dernier album de Merz que j’écoutais en boucle.

Notamment le titre verily dont voici les paroles récupérées sur son site :

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VERILY

Without you all love is gone
Without you all luck is gone
Without you there’s all hell to pay
I can truly say got myself to blame

Without you all love is gone
Without you all faith is gone
Without you there’s no heaven’s gate
When we separate I’m in a sullen state

Without you I’m like a setting sun …

Et voici également un lien où vous pourrez trouver leur clip [lien mis à jour le 02/10/2010, merci Am’], qui vous permettra peut-être de mieux saisir le pourquoi du titre de la présente note.

Ami lecteur perspicace, sache que tu as toute ma considération, et même un peu plus…

[11] Les liens du soir

medium_00couvrencontre-2-114x160.jpgSur Desseins, une tripotée de dessinatrices (dont la célebrissime miss Gally) nous racontent ce mois-ci des histoires de rencontre. Mes préférées :

  • Conte défait, de la célebrissime miss Gally, pour son habileté à parler de cul avec douceur
  • La poule au pot, d’Océane Moussé, pour son graphisme très original et joli
  • T’as vu la vierge, de blonde, pour son humour potache

Sur le blog du pornographe inspiré John B. Root, un billet titré opportunément Personne n’est irremplaçable (il vient de se séparer d’avec sa compagne). Je ne sais pas si personne n’est irremplaçable. C’est un peu le contraire, personne n’est remplaçable. La bonne phrase, selon moi, ce serait plutôt Tout le monde s’accommode généralement des personnes remplaçant les précédentes. Et j’ajoute que c’est parfois dur, l’inter-contrat (pour reprendre un terme du boulot).

Sur ma platine, en boucle : Merz – Loveheart.
Parfait pour entretenir mon humeur bluesy du moment…

[10] Tu bosses dans quelle boîte ?

Une jolie idée publicitaire trouvée sur www.marketing-alternatif.com :

Je reste circonspect devant le nom du site (apparemment allemand – et puis pas qu’apparemment d’ailleurs, je suis allé vérifier) et le slogan anglophone… J’aurais bien aimé savoir où, et à quelle occasion, cette photo a été prise…

[7] Première de corvée

[Erratum : il ne s’agit pas du magazine « Première » mais de son faux-jumeau « Studio ». Du coup, mon subtil titre est caduc. Tant pis, je le garde quand même. ]

 

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L’affiche de promo pour le prochain film Pixar Cars – Quatre Roues qui recouvre depuis quelques jours de nombreux murs à Paris (et probablement ailleurs – image ajoutée le 05/06) rapporte cette belle mention promotionnelle :

 

« Le plus extraordinaire film Pixar à ce jour »
**** Studio

Alors voilà, avec l’amélioration permanente des moyens informatiques qui permettent de faire des films en image de synthèse[1] de plus en plus chiadés, probablement que ce dernier film en date est techniquement plus avancé que les précédents. Plus qu’hier, et moins que demain. Gageons que dans un an, pour le prochain Pixar, un couper-coller dans Premiere sera encore possible.

J’étais sidéré d’apprendre que Disney il y déjà plusieurs mois, suite aux échecs commerciaux de ses derniers navets, abandonnait son département d’animation traditionnelle. Il a fallu que j’attende plusieurs mois pour trouver dans un interview (désolé, je ne me souviens plus de qui, ni de la date, ni rien…) un vaillant animateur qui déclarait que ce n’était pas tant la technique d’animation qui comptait que l’intelligence de l’histoire (et éventuellement la beauté de l’animation – car un film ne se réduit tout de même pas à sa diégèse).

Il y a des moments où l’on se demande comment ces gens probablement payés très cher utilisent leur cerveau.

Quant aux Indestructibles, c’est probablement le plus extraordinaire film Pixar à ce jour (mais ça ne vaut pas Chihiro).


[1] Je n’aime pas beaucoup le terme de 3D communément employé – y compris par les professionnels même de ce secteur – pour désigner ces films qui ne sont pourtant que des films 2D, en tout cas projetés comme tels. Sur le DVD de Shrek 1, il y a un vrai supplément 3D, avec les lunettes bleues et rouges qui permettent vraiment de voir du relief avec ce procédé certes assez ancien et discutable, mais économique et simple à diffuser. Pour le reste, effectivement, ce sont des images issues de modélisation tridimensionnelle, mais le résultat est en pure 2D.