[1179] L’odeur de ton sexe

— Ton sexe a une odeur forte.
Quand je te tiens ces propos, tu m’interroges avec une ingénuité qui me désarçonne :
— C’est bien ou pas ?

Je ne sais que répondre à cette question à laquelle je ne m’attendais pas (il faut dire que je n’arrive toujours pas à intérioriser cet écart entre le magnétisme sexuel que tu dégages et ce statut de béotienne ès-libertinage que tu revendiques) alors ce qui me vient spontanément, c’est cette réponse :
— Ni bien ni mal, c’est une caractéristique, c’est tout, comme être blonde ou brune.

Mais cette réponse est un peu courte, jeune homme (oui, je m’auto-flagorne), alors je développe.

Je crois que j’ai poursuivi en te parlant des goûts différents que pouvaient avoir les jus de vos cons – certains plutôt salés, d’autres plutôt sucrés – mais j’ai omis de te dire qu’une odeur puissante comme la tienne est sinon rare, du moins peu fréquente. Certes, il arrivent que des femmes aient, de façon temporaire, une odeur sexuelle marquée. Cela peut venir d’une hygiène douteuse, d’une miction récente ou simplement une odeur de transpiration qui se mêle aux effluves du sexe. Mais en ce qui te concerne, c’est bien l’odeur seule de ta cyprine qui a cette caractéristique.

Je poursuis.

Puisque j’affirme qu’une odeur aussi marquée soit rare, je soutiens avec le même dogmatisme que cela pourrait rebuter des hommes (ou des femmes) et que par conséquent cette caractéristique puisse s’avérer plus un défaut qu’une qualité, ou plus précisément un facteur d’entrave plutôt qu’un facilitateur. Et soyons précis : ton odeur pourrait dissuader certains mauvais bougres de venir de leur bouche honorer ta chatte. Selon des statistiques dont je ne dispose pas, les hommes seraient moins généreux en cunnilingus que les femmes en fellation. Il y a même quelques femmes qui refusent de se faire lécher car elles estiment que cela abaisse leur mâle de partenaire. Pas propre, trop de poils, pas digne… Sent pas bon s’ajoute donc à une belle liste de prétextes – tus ou avoués – pour ne pas pratiquer le cunnilingus.

Lithographie « flos florum »Mais oublions ces fâcheux et parlons plutôt des gens de bonne compagnie (dont je fais bien évidemment partie). Que voit-on sur l’avers de la médaille ? Le premier atout qui me vient à l’esprit, la madeleine qui m’accompagne après t’avoir baisée, c’est l’exhalaison de mes doigts que je hume à loisir pour prolonger l’ivresse de notre corps-à-corps. Le second est plus subtil, plus enfoui ; quand doucement sur ton corps je glisse, pour aller poser ma bouche entre tes cuisses et cueillir avec gourmandise ton fruit singulier, je me prépare à son fumet. Cette odeur qui est aussi goût, pour moi, c’est toi, comme en concentré.

Regard subjectif. De même que l’amour t’a toujours semblé exaltation de l’indulgence même – en cela bon et recommandable –, le désir excuse et fait chérir les petits défauts du corps de l’autre. Cette lèvre trop fine ou ces dents irrégulières acquièrent un charme à tout autre supérieur et, d’appartenir à l’homme désiré, deviennent un trait infiniment précieux.

Belinda Cannone – Petit éloge du désir – n° 124

Oui, certes, l’extrait ci-dessus (NB : je reviendrai plus largement sur l’opus cité dans un prochain article) évoque les défauts de l’autre mais il a valeur générale pour tout ce qui le caractérise (la somme de tous ces détails qui le rendent unique).

Comme, de plus, c’est souvent, mes lèvres gorgées de tes sucs, ma langue suçant ton bourgeon, mes bras solidement arrimés à tes cuisses (à moins qu’une de mes mains ne soit occupée à fouiller d’un ou deux doigts les secrets de ta chatte),  que je sens ton corps se cambrer et que parvient à mes oreilles la mélopée annonciatrice de ton orgasme, tu comprendras pourquoi je chéris l’odeur de ton sexe.

[1178] Photographe de salle de bain

C’est sans doute pire que le chanteur du même nom, parce que le photographe se croit parfois obligé de faire profiter de son absence de talent aux autres.

Donc, de passage du côté de la Bretagne, je n’ai pas résisté à l’envie de prendre – une fois de plus (j’ai une collection déprimante) – un cliché de moi, nu, dans la salle de bain de l’hôtel où j’étais de passage. Cette fois-ci, j’ai même été pris d’une velléité artistique :

Un (vilain) nu au miroir

Bon, j’ai voulu faire comme Alva Bernadine, mais sans prendre vraiment le temps nécessaire.
Je vous montre l’original, histoire de.
(Comme quoi, je prouve que je n’ai pas peur du ridicule.)

Alva Bernardine

[1176] Pour vous, les hommes

Amis lecteurs mâles, une petite annonce à votre attention :

  • Vous êtes sur Paris ou la région parisienne ?
  • Vous n’êtes pas trop frileux ?
  • Vous aimeriez donner prêter votre corps à l’Art ?

Une amie photographe est à la recherche de modèles masculins pour des nus en extérieur.

Apollon tirant à l'arc

« Ce ne sont pas vraiment des photos “érotiques” que je souhaite faire, plutôt des choses un peu décalées » pour reprendre ses mots. « Je n’ai pas besoin du visage (je le précise parce que ce n’est pas évident pour la personne qui pose de savoir son corps nu associé à son visage). Je veux un corps “normal” : pas de type bodybuildé plein de muscles. Je ne veux pas faire un calendrier de chippendales ! »

Transmettre votre dossier de candidature à la rédaction qui transmettra.

[1175] Message de service (5)

Il est possible que, par mégarde, j’aie effacé le compte d’une des personnes enregistrées ici. Oui, un ou une de mes abonnés, scrouitch, purement et simplement éradiqué(e).

Le problème, c’est que :

  1. Je ne suis absolument pas sûr que ça soit le cas ;
  2. Je n’ai aucun moyen de savoir de qui il s’agit.

Bref ! Si vous êtes la victime de cette malencontreuse manipulation, il va juste falloir que vous recréiez votre compte. N’allez pas croire que je vous en veux personnellement, surtout.

Bisous !

Pensez à sauvegardez vos mots de passe

P.S. : ne confondez pas « compte effacé » et « mot de passe oublié ». Vous avez la possibilité de vous faire réexpédier votre mot de passe si vous l’avez égaré.

[1174] Ça, c’est (cyprine) Palace !

Une tache presque anodine sur mon jeanL’avantage d’une tache de cyprine sur un jean – par rapport à des marques de rouge à lèvres sur le col d’une chemise, par exemple – c’est que personne ne peut imaginer de quoi il s’agit, personne à part celui qui, encore un peu vêtu, a frotté sa cuisse au creux de l’entrejambe chaud et – très – humide de son amante, dans cette chambre d’hôtel où tout démarrait. À l’heure H.

 


Le titre de cette note fait bien sûr référence à ce burp très très moite.
Et à une série mythique d’Antenne 2, faut-il le préciser ?.

[1173] I had a dream (l’anniversaire)

Un peu de mal à trouver le sommeil en ce moment malgré la fatigue qui s’accumule. Tout ce week-end, alors que j’avais toute latitude pour me lever quand bon me semblait, pas moyen de dépasser les sept heures de sommeil. Lundi, j’ai veillé jusqu’à 1 heure du matin, pour la bonne cause (on en reparle dans quelques temps, ami lecteur) et hier soir, j’ai tenté d’être raisonnable. J’ai décidé d’aller me coucher vers 23 heures. Je me suis effectivement dirigé vers le lit une heure plus tard. Et ensuite, je me suis retourné comme une crêpe dans le lit pendant 1 h 40 (dernière heure mémorisée) avant de lâcher l’affaire. Vers 4 heures, je me réveille avec une envie de pisser à assouvir sur le champ. Soit. Je crains le pire quant à ma capacité à retrouver le sommeil mais quinze minutes plus tard, je disparais au pays des rêves.

Au réveil, ce lourd tribut versé à mon équilibre psychique ne me paraissait pas cher payé en comparaison avec le splendide rêve qui avait peuplé ma deuxième partie de nuit…

J’ai fait un rêve absolument délicieux où il n’était question que de sexe (mais où je ne baisais absolument pas : la plupart de mes rêves érotiques sont plus soft qu’un téléfilm de fin de soirée sur TMC). Les détails, ce soir, m’échappent déjà (j’ai une très mauvaise mémoire de mes rêves) toutefois, je me souviens de la trame : une de mes amantes (NB : aucun visage connu n’apparaissait dans ce rêve ; il s’agissait donc d’un concept d’amante) m’avait organisé mon anniversaire surprise.

Je vous rappelle le concept de l’anniversaire : un maximum de nanas dévouées à mon seul plaisir. Je voulais m’organiser cette petite gâterie puissance 10 l’année dernière, mais de compliqués enchaînements de circonstances ont fait que j’ai renoncé. Provisoirement.
Donc, sachez-le, je compte toujours l’organiser et je réfléchis à un créneau qui conviendrait. Ce serait probablement en mars. N’hésitez pas à me faire signe par tous les moyens à votre disposition si vous êtes tentée, amie lectrice (ami lecteur, pour le coup, tu passeras ton tour). Enfin… on en reparlera.

Là où mon rêve était – en toute modestie – génial, c’est que se cumulaient le concept d’anniversaire (enfin, mon concept d’anniversaire : une sorte de rêve de pacha avec son harem d’une nuit) et celui d’anniversaire surprise (on ne m’a jamais fêté d’anniversaire surprise – faut dire que j’ai tendance à n’en pas oublier la date). C’était absolument délicieux. Je ne peux absolument pas vous raconter de détails alléchants puisque, comme dit plus haut, il n’y en avait aucun. C’était juste délicieux dans ma tête.Alex Szekely - un homme et trois femmes en train de faire l'amour

Du coup, je me suis réveillé avec la banane (je parle de celle qui s’affiche sur le visage) et l’envie réaffirmée de l’organiser, cet anniversaire.

2014, année de l’anniversaire (y a pas de rime).