Merci au cabinotier de m’offrir la possibilité d’illustrer ce fameux « 69 vertical » vanté par Patty (il paraîtrait que ça ne serait pas elle sur la photo, mais je n’ai aucune preuve).

Merci au cabinotier de m’offrir la possibilité d’illustrer ce fameux « 69 vertical » vanté par Patty (il paraîtrait que ça ne serait pas elle sur la photo, mais je n’ai aucune preuve).
Aujourd’hui à la sortie de la machine à laver, un nombre fini de chaussettes. Un certain nombre d’entre elles s’accordent. Il m’en reste quatre désassorties.
Je sors du tiroir le lot de célibataires accumulées (certaines, sans doute pas encore résignées à leur condition de veuves, attendent là depuis des mois). Sur les quatre, deux trouveront leur homologue pour reconstituer une paire, deux iront rejoindre leurs compagnes d’infortunes. Peut-être auront-elles la chance de ne pas rester longtemps sur le carreau et la prochaine lessive les sauvera de l’ostracisme. Impossible de le savoir.
Aujourd’hui, le bilan chaussette est nul.
Pourtant, aussi sûr que l’entropie de l’univers augmente, le nombre de chaussettes dépareillées ne cesse de croître. Il est plus que tant que de sérieux efforts de recherches soient entrepris sur ce drame qui touche au quotidien des milliards d’êtres humains.
Sociologues, anthropologues, physiciens spécialistes de l’anti-matière, biologistes, mécaniciens, chimistes, unissez-vous et de vos efforts conjoints naîtra je l’espère un jour l’espoir de lendemains meilleurs.
La puissance évocatrice de ce nombre majestueux à deux chiffres renversés, 69, évoquant à lui seul toute la chose érotique, à peine affaiblie en région Rhodanienne, n’est plus à démontrer.
Du clin d’œil oulipien de Queneau (« Luxure : 1 + 1 = 69 ») à la mélodie de Gainsbourg célébrant « l’année érotique », sans compter les innombrables ouvrages reprenant ce nombre clef comme « 69 histoires de désir – un musée érotique imaginaire », les exemples cul, cultes, culturels sont légion.
Et pourtant, derrière cette bonne réputation de façade, la réalité est moins rose. Devant la perspective du 69, les épicuriens de tout poil et les hédonistes épilés font la fine bouche. Quelques exemples au hasard glanés sur le net :
salut à tous, (…) je vais peut etre choké du monde mais pour avoir pratiké je n’aime pas le 69. pourquoi? je trouve que tu es tellement concentrer sur ce que tu fais pour faire plaisir à ton partenaire ke tu fais pas attention au plaisir kil te procure
dc a part le fantasme, je ne trouve pas grand interet à cette position
moi j aime pas trop non plus…j adore le cunni et la feallation mais pas en meme temps…j aime m occuper de mon homme tranquillement, or qd il me leche pdt que je le suce ben…ca me deconcentre (il est trop doué….: lol: )…dc je prefere chacun son tour…miam miam
moi jadore mais ma copine ne veut plus le faire car elle est génée par le fait que son anus soit juste devant mon visage lors de l’acte
Cela fait 2 ans que je suis avec mon homme et je n’apprécie toujours pas cette position.
En fait, la vue qu’il peut avoir m’écoeurt… :(
Je prends pourtant énormément de plaisir…
(Je suis évidemment d’une totale mauvaise foi et ne recopie que les avis défavorables mais laissez-moi jouer le Zorro du 69, m’enfin !)
Donc, en résumé, les arguments que l’on retrouve régulièrement en défaveur du 69 sont les suivants :
Sur ce dernier argument, je n’ai pas beaucoup de moyen de le contrer sinon ce conseil trouvé lui aussi sur le net : essayer en position latérale (couchés tête bêche sur le flanc).
* * *
Sur le deuxième argument, je n’ai pas grand-chose à dire non plus. J’invite évidemment les deux partenaires à se retrouver pour faire l’amour avec le minimum d’hygiène nécessaire, et ne pas hésiter si nécessaire, sur le vif et qu’on ne se sent pas à l’aise, de proposer à l’autre une petite douche rapide, et y voir d’ailleurs l’occasion de délicieux jeux érotiques humides. Quant à ceux qui n’aiment pas les trous du cul, qu’ils aillent se faire voir chez les Grecs !
* * *
Je concentrerai donc mon propos sur le premier point qui constitue d’ailleurs la clé de voute de l’argumentaire anti-69.
Je commencerai par un point un peu spécieux. Prenons le coït standard. Dans une position non acrobatique (qui pourrait demander une concentration excessive, donc), genre bon vieux missionnaire ou sacrée putain de bordel de merde de levrette chiée. Généralement, on n’entendra pas, chez les détracteurs de l’une ou l’autre de ces positions (NB : il y a des détracteurs pour toute chose, on trouvera donc des anti sacrée putain de bordel de merde de levrette qui est quand même une sacrée putain de bordel de merde de position bandante et mouillante, ainsi que de ce bon vieux missionnaire qui permet une délicieuse communion plein de tendresse avec l’être aimé – Amen !) l’argument sur l’antagonisme entre donner (se concentrer sur les sensations que l’on procure à l’autre) et recevoir (se concentrer sur tout le bien que nous fait notre partenaire). Et pourtant, cette dualité est bien présente dans tout acte sexuel quand bien même l’un des partenaires semble passif. Les messieurs peuvent aller se laisser aller aux sensations de leur queue qui coulisse ou bien se concentrer pour ne pas jouir trop vite ou encore sur leur habile déhanché qui permettra de bien stimuler le clitoris de leur partenaire. Les dames peuvent jouer du bassin, contracter le périnée, faire danser leurs jambes et leur bras autour du corps de leur partenaire ou laisser juste le plaisir monter jusqu’à l’orgasme (éventuellement en s’occupant soi-même de leur clitoris délaissé par leur partenaire). Et des tas d’autres choses encore. Je pousse à l’extrême. Même pendant une fellation, je peux me détacher un moment de la seule volupté de la bouche habile qui engloutit mon sexe pour caresser l’autre, jouer à contracter mon périnée pour faire vibrer mon sexe, parler à ma partenaire, etc.
Bref, plaisir de donner, joie de recevoir, tout ça, c’est dans la même boîte qui sort de la tirette.
Soyons un peu moins spécieux et reconnaissons que les sensations procurées par le sexe oral sont des sensations intenses.
Reconnaissons dans le même élan que procurer ces sensations à son partenaire demande une certaine concentration, car, y a pas à chier, le cunnilingus, c’est technique, et la fellation itou.
Ainsi, c’est un vrai défi de profiter pleinement des attentions de l’autre tout en se focalisant sur les caresses qu’on lui prodigue. Mais je pense que c’est un des grands plaisirs de cette position d’offrir cette ambiguïté, justement, cet équilibre à trouver entre donner et recevoir. Le 69 est un corps à corps, presque une lutte, dont on ne sait pas si le vainqueur est celui qui fait vaciller l’autre, qui se retrouve alors effectivement incapable ou presque de faire autre chose que se laisser submerger par l’orgasme, ou celui qui aura atteint le nirvana.
Par rapport au « simple » cunnilingus, le 69 me permet aussi une fusion plus intime avec ma partenaire. Ma langue est sur son sexe, mais mon corps presse le sien, mes mains peuvent à loisir parcourir son flanc, ses fesses, ses cuisses. Mes doigts curieux peuvent se glisser dans quelque interstice accueillant et simultanément sentir sur mon propre corps chalouper ses mains caressantes.
Enfin, l’argument massue.
Le 69 réduit toute volonté de conversation amoureuse à de simples grognements.
•♦•
Bon, ça c’était pour la défense.
Maintenant on va pouvoir un peu se lâcher sur la partie Illustration.
Nous ne savons pas trop si le 69 n’a pas encore commencé où si les deux partenaires font une petite pause, mais ne trouvez-vous pas qu’ils sont choux tous les deux, en pleine communion sensuelle ?
Saluons au moins la performance exhibitionniste à défaut de l’érotisme proposé par ce cliché amusant.
Un 69 lesbien dont on peut douter de la sincérité (j’ai tendance à penser que tous les clichés lesbiens sont des fake destinés à exciter le mâle libidineux) mais peu importe. Je ne le trouve pas très excitant mais il a un côté cheap qui me rappelle ma vie en cité U (NB : je ne baisais pas en cité U) et puis la fille du haut à une très jolie peau couverte de taches de rousseur.
Non mais vous êtes complètement décalé à côté de la plaque, là, c’est pas le nez qu’il faut enfoncer dans la bouche de l’autre. (Une très belle image de Lisica Lachudra, soit dit en passant.)
Ah ! les Arabesques Intimes de Lobel-Riche (1936), je ne m’en lasse pas ! (Il m’en reste encore plein à publier d’ailleurs ^^)
Voui, entre garçons aussi c’est possible (pauvre troisième tout délaissé ! Qui veut bien s’occuper de son cas ?)
Cette image s’appelle étrangement « meregrandv3 » et je ne sais pas où se cache le petit chaperon rouge, mais j’adore les chaussettes rayées.
Je ne comprends pas ce que font tous ces clichés lesbiens sur mon disque dur (je vous assure que ça ne m’excite pas du tout, les filles entre elles – pourtant j’ai salement envie d’un p’tit trio HFF, moi, je ne me reconnais plus) mais cette image est une illustration intéressante montrant que le 69 (en fait, là, c’est même pas un 696 ou un 969, c’est pas écrivable) peut se pratiquer à trois. J’ai d’ailleurs en mémoire le souvenir d’une bédé érotique avec un 69 HFF que je trouvais très très chaud.
Toujours plus !
Une configuration intéressante à 5. Notez le vrai 69 dans les règles de l’art en bas à gauche. Pour le reste, je trouve ça quand même bien bandant. J’en connais une qui mouille rien qu’en voyant les marinières.
Bon, pour finir, je m’écarte du sujet et je poste cette image qui, comme vous l’aurez remarqué, ne représente pas un 69 mais un cunnilingus, néanmoins c’est une image qui plaît à O***, qu’elle m’a envoyée en retour du dessin que j’ai mis tout en haut de la série, et que je me plais donc à vous proposer en retour.
Ce bruit des bracelets
Que tu cales à tes pas
Qui écrivaient chaque fois
Mon cœur en pointillé
L. – Petite (sur l’album Initiale)
J’ai découvert que tu portais un bracelet de cheville au moment où, dans la salle obscure, tu as posé sur mes cuisses tes pieds après t’être déchaussée. Je ne le voyais pas nettement, faiblement éclairé par l’écran lointain (nous nous étions cachés tout au fond de la salle), mais je distinguais qu’il s’agissait d’un bracelet plutôt lourd – mes préférés – et non d’une fine chaîne – qui ne m’aurait pas déplu néanmoins.
Tu n’avais sans doute pas imaginé que cet accessoire, ce point de détail, m’excitait autant. Et pourtant, tu avais des indices. Tu savais, par exemple, que des chaussures à talons, celles qui avaient ma préférence étaient celles dont une lanière ceignait la cheville. De même ces espadrilles que tu portes et dont le ruban serpente plusieurs fois autour de la cheville.
Mais maintenant, tu le sais .
Aussi, quand je t’ai demandé si l’idée que je t’encule sur le dos, pieds sur mes épaules avec ton bracelet de cheville qui tinte à mon oreille pendant que je m’enfonce en toi le pouce sur ton clit’ t’intéressait, tu as répondu oui.
(Peu importe si l’argument clé qui aura emporté tes faveurs était plutôt mes attentions clitoridiennes que mon fétichisme du bracelet de cheville – lequel doit s’exprimer au détriment de mon fétichisme des bas, sans quoi ce serait un peu too much.)
Y a plus qu’à !
Dans les toilettes homme d’un restaurant parisien, cette affiche pleine de grâce, qui sait flatter nos instincts les plus hauts (l’actualité du moment nous montre où ça mène !).
Précisons qu’on tourne le dos à l’affiche quand on fait pipi debout (ce qui est plus sûr, des fois que cela déclenche une érection, l’état de propreté des toilettes laisserait vite à désirer). Il faut donc être sur le trône pour contempler et méditer.
J’avais de la chance, je n’ai pas eu besoin d’aller au cinéma , j’avais déjà un BÀT pour le soir-même.
Quand on aime, on a toujours trente ans ?
Ouais, certes, j’aurais pu aller remuer mon popotin sur le rythme de la brousse à la Bastiiiiii-iiiii-yeeeeeeuuuuuu. Mais j’ai une semaine chargée et à vrai dire, je n’ai jamais été tontondolâtre (ce qui ne m’empêche pas de penser que François Mitterrand soit le meilleur président de la République que la France ait connu depuis… pfiou… au moins ma naissance) et tout ce que je souhaite, c’est que la fête de ce soir soit la répétition de celle que nous ferons l’année prochaine pour fêter le retour de la gauche au pouvoir (y sera temps).
Du coup, aujourd’hui, je célèbre les trois premiers mois de mon histoire d’O*** (c’est une étape, trois mois, savez ?). On rempile.