[306] Ça m’en bouche un Cointe

Sur le burp de François Cointe, un dessinateur du Monde Informatique, je suis tombé sur cet excellent strip qui détonne de ses dessins habituellement plus focalisés sur le seul domaine de l’informatique.

Là, il fait vraiment mouche. Un condensé d’éditorial politique. Plantu n’aurait pas fait mieux. Comme je n’aurais pas fait mieux non plus, eh bien, je le pique pour que vous en profitiez, amis lecteurs non-informaticiens (nobody’s perfect). 

medium_Cointe-74.jpg

[305] Buffet campagnard

medium_campagne.jpgJ’ai aperçu (et photographié), à l’occasion d’un déplacement, cet autocollant au dos d’un abribus de Clichy (92). Je précise donc : Clichy-La-Garenne, pas Clichy-sous-Bois.
À noter que malgré son nom bucolique, Clichy-du-9-2 n’est pas une ville où pullulent les lapins. Bref. Pas vraiment en pleine cambrousse, quoi. Je me demande donc si le public, le Clichéen de base ou le CUI de passage se sent très concerné par un message évoquant la politique agricole. Bon, évidemment, ma remarque est un peu con et dénote une certaine étroitesse d’esprit. S’intéresser à la politique, c’est, certes, un sujet au niveau de la ville (πολις) mais qu’on peut, qu’on doit étendre à d’autres champs (ah ah). L’Europe, le Monde, l’Ailleurs.
 
Malgré tout, je pense que l’électeur de base est un peu con et n’a pas une vision très large du champ politique, et c’est une des raisons pour lesquels les questions de politique internationale (et même de politique européenne) sont rarement sous le feu des projecteurs. La politique internationale se résumera donc souvent au très petit bout de la lorgnette : l’immigration.
Saluons donc le courage (ou l’idéalisme) de cet autocollant propagandiste.
 
Attardons-nous un instant sur son contenu.
 
« Pas de campagne sans paysans »
Alors au début, ce slogan, je me suis demandé si ce n’était pas un jeu de mot foireux justifiant la présence de José Bové à la campagne électorale. Un truc fumeux sortie du crâne d’un militant communiste responsable des autocollants propagandistes, pas du tout content que MGB n’ait pas permis la concrétisation d’une candidature unitaire de la gauche anti-libérale, puisque c’est comme ça qu’elle se définit. 
Bon, sinon, pour la portée politique de cette lapalissade, pas grand chose à dire.
 
« Pas de paysans sans revenus »
Bon ben là aussi, pas grand chose à dire, tellement ça paraît évident. Faut que nos braves paysans aient de quoi vivre.
C’est ça le message politique ?
Ou alors, c’est plus subtil, c’est une invitation au rétablissement de la gabelle, mais je ne crois pas que ce point figure au programme du PCF.
 
D’ailleurs, je ne sais pas si ça vous a frappé aussi, mais le PCF, c’est le grand absent de cet autocollant. À ma connaissance, pourtant, le PCF n’a toujours pas entamé sa rénovation et n’a notamment pas été rebaptisé PGPAR (Parti de la Gauche Populaire et Antilibérale Rassemblée). 
 
Zéro pointé. 

[304] Œuvre de chair (3) – I did it

Il y a des moments où les hésitations qui traînent en longueur sont plus la marque d’un manque de volonté, d’un manque de couilles, quoi, pour parler crument, que de prudence et de raison.

Bref, ça faisait un moment qu’il fallait passer à l’acte, et je voulais que ça ait le temps de sécher avant d’aller me baigner.

J’ai trouvé aussi que, comme beaucoup de commentaires le faisaient judicieusement remarquer, que les lézards, c’était pas terrible. Aussi ai-je voulu être fier de mon identité d’ingénieur informaticien doublé d’un petit rigolo.

Bref. Maintenant, pour les pauvres âmes qui n’auront la possibilité de voir mon nouveau dos de plus près, petit cliché :

dos tatoué

Alors, ça vous va, où je dois passer dare-dare au laser ?

[303] Pâques aux balcons

Vous reconnaîtrez dans le cliché ci-dessous mon talent habituel à porter à votre regard des photos d’affichage de publicité nettes, sans reflets, enfin, bien léchées, quoi !

Je suis passé devant ce matin, à vélo. Je me suis dit « mais qu’est-ce que c’est que cette pub à la noix ? » Je continuais de pédaler, tandis que se formait dans mon esprit l’idée suivante : « bon sang, mais ça c’est un bon matériau pour une note ». Alors n’écoutant que ma conscience burpeuse (la conscience professionnelle provisoirement mise de côté, j’étais déjà en retard et 2 minutes de plus ou de moins…), je fis demi-tour et pris ce cliché, en essayant de ne pas imaginer ce que cette femme d’un certain âge, assise sous l’abribus, pouvait penser de cet énergumène à vélo planté devant elle et photographiant avec son téléphone portable une femme en tenue légère.

Remercions au passage mon logiciel de traitement d’image grâce auquel, consciencieusement, je redresse à chaque fois les perspectives, parce que cette photo n’a absolument pas été prise de face. Et puis de toute façon, on s’en fout, de la qualité de l’image. Ce qui compte, c’est ce qu’il y a écrit dessus.

Triumph
Bonnet blanc, blanc bonnet

En l’occurrence : ENFIN UNE CANDIDATURE BIEN SOUTENUE.

Il ne vous aura pas échappé que la présidentielle 2007 est marquée par une forte proportion de femmes (dont une, n’en déplaise à certains, en position éligible – touchons du bois). De gauche à droite (hin hin hin) Arlette Laguillier, Marie-George Buffet, Dominique Voynet et Ségolène Royal. Regrettons l’absence de Clémentine Autain, dont le charme n’a hélas d’égal que sa crétinerie, ce qui me fait manquer beaucoup d’occasions de passer pour un macho misogyne.

À titre d’illustration, notons que Clémentine Autain a proposé que tout le monde, du patron à l’ouvrier, gagne strictement le même salaire. J’en rigole encore. Ce qui n’empêche pas de se scandaliser d’autres choses. Savez-vous qu’au XIXe s., l’écart de salaire entre le patron d’une usine et son employé était d’un rapport 40x. Désormais, c’est 400x.

Revenons-en à nos cotons.

Profitant de la vague électorale, Triumph nous sort donc cette publicité faisant référence à la campagne et sous-entendant au passage que les candidates sus-citées ne bénéficieraient pas de soutien. Insurgeons-nous d’abord en faux contre cette allusion diffamatoire, puis interrogeons-nous : de quelle candidature est-il ici question ?

La blondasse, bouche entr’ouverte, est candidate à quoi ? À se faire sauter ? Quel est son programme ?

Allez, une pub de merde de plus.

Rideau. 

[301] C’est beau, un militant, la nuit

Dans un support propagandistique édité par le P.S. (j’ai dû coucher pour me le procurer, c’est vous dire le courage et l’abnégation dont je suis capable pour t’amuser quasiment quotidiennement, ami lecteur), au sein d’un épais dossier visant à donner au militant un arsenal de réflexions lui permettant de pouvoir affirmer et démontrer que Bayrou est un vilain monsieur de droite et pas une sorte de bonbon ayant le bon goût social de la gauche et le dynamisme entreprenarial de la droite, je suis tombé sur cette étonnante illustration.

Y
Étonnante illustration, non ?

Bon, c’est un assez classique morphing entre le visage de Sarkozy et celui de Bayrou (au fait, puisque tu me poses la question, ami lecteur, Bayrou se prononce, et je tiens l’information du principal intéressé lui-même (et je n’ai pas eu à coucher pour l’avoir, j’ai eu à me lever : c’était sur France Inter dans le journal du matin), baille-roux. Et pas baie-roux). On aurait pu le faire entre Jules César et Michel Serrault (bien que ce ne soit pas si simple de trouver une photo de J.C. chemise ouverte et le regard braqué sur l’avenir), mais l’effet démonstratif visé (bonnet blanc – blanc bonnet) aurait été moins flagrant.

Bref, petit jeu classique facilité par l’invention du micro-ordinateur et du format JPEG, mais ce que j’ai trouvé particulièrement remarquable, c’est le visage qui apparaissait dans la quatrième case (que j’ai encadrée en rouge pour te faciliter la tâche, ami lecteur).

Ça ne te saute pas aux yeux, cette ressemblance troublante.

Mais oui, c’est…

c’est…

[ Lâche tes comm’ ! ]

[300] 300 : Θατ’ς νοτ ΣΠΑΡΤΑ !

300

Ami lecteur, voilà donc que pour la trois-centième fois je presse le bouton « publier » de mon interface Haut et Fort (dont je ne dis pas assez qu’il s’agit d’une plateforme de publication plutôt bien fichue, avec une bonne qualité de service, une interface simple et efficace même si les possibilités de personnalisation ne sont pas, à mon goût, suffisamment étendues, et une notable et très agréable discrétion publicitaire – pourvu que ça dure). 300 fois en un peu moins d’un an, c’est l’occasion pour moi de faire un petit bilan à forte teneur en statistiques, et à très faible teneur en ragondins et en Jude Law, n’en déplaise à Alinéa.

  • Notes publiées : 300, donc, en 306 jours, soit en moyenne 0,98 note par jour. Je ne dois cette moyenne flatteuse qu’au mois de juin 2006 où, jeune burpeur que j’étais, l’enthousiasme m’a porté jusqu’à publier 47 notes ce mois-là. En réalité, ça tourne plutôt aux alentours de 23 notes/mois.
  • Commentaires : 3559 à l’heure où je rédige, soit environ 12 commentaires par note en moyenne (vu qu’au début les commentaires étaient rares, aujourd’hui la moyenne tourne autour de 20 commentaires par notes)
  • Visiteurs : selon que l’on se fie aux statistiques internes de Haut & Fort ou externes de Google Analytics, la fréquentation actuelle de ce burp se situe aux environs de 360 visiteurs uniques par jour pour le premier et 260 pour le second, moins flatteur. Je pense que la réalité est entre les deux, Google ne pouvant rien faire contre les internautes ayant réglé leur navigateur de manière un peu restrictive et H&F ayant tendance à compter des visites qui ne correspondent pas exactement à des pages lues ici (j’ai pu m’en rendre compte notamment avec la mise en ligne de mon calendrier de l’Avent qui – certains ne s’en sont pas rendu compte – n’était pas hébergé chez H&F mais chez Free, certains éléments comme la feuille de style et quelques images étant, eux, toujours présents chez H&F). Avec une croissance mensuelle qui, après avoir quasiment doublé en août 2006, tournait depuis autour de 20% par mois et semble (?) se tasser depuis février.

Bon, je pourrais continuer par une petite rétrospective des sujets abordés, des nombreux liens que j’ai tissé dans la burposphère, y compris charnels, etc., mais je me réserve quelques morceaux de bravoure pour la rétrospective « un an de burp » qui est pour bientôt.

 

 

Sinon, j’ai pas vu le film.