[223] Too drunk to fuck

J’avais promis à l’Amazone un week-end chaste.
Le destin en a voulu autrement.

Samedi soir, fatale erreur, ma femme m’annonce que je peux faire ce que je veux de ma soirée, elle a du boulot, des copies à corriger, je la prends au mot. Après avoir préparé avec amour le dîner pour ma petite famille (un hachis Parmentier à l’agneau, miam miam), je prépare avec amour une quiche aux poireaux pour ne pas arriver les mains vides à une petite fête qu’organise L*** chez elle, puisque je vais pouvoir, contre toute attente (ce n’est pas l’expression la plus fidèle à la réalité), m’y joindre.

J’arrive sur les coups de 22 heures avec ma tarte encore fumante alors que tout le monde en est au dessert… L’exercice avait un côté original, ce soir là avec elle, puisque je n’étais pas censé être l’amant, juste un ami. Effectivement, ça n’est pas forcément facile d’annoncer à ses amis : « je vous présente Jérôme, mon amant, marié, deux enfants (mais il baise très bien). » Je fais un peu connaissance, j’essaye de deviner qui, parmi les hommes célibataires, pourrait avoir des vues la charmante célibataire indépendante qu’elle est désormais (L*** m’a indiqué qu’il y aurait un de ses prétendants).

La soirée se déroule calmement. Puis une première vague de départs vers minuit resserre les effectifs.
Il y a une scène un peu croquignolette où je remarque que nous sommes quatre mâles en rang d’oignon, avec L*** en face de nous. J’ai l’impression qu’on va donner le signal du départ de la course… (suite…)

[222] J’aime Bond (arrêtez vos conneries)

Ahhhh mes aïeux ! Je sors de Casino Royale, le dernier James Bond (enfin, je pense que je ne vous apprends rien) et j’en ai encore les jambes qui flageolent (à moins que ce ne soit les courbatures de ma toute fraîche séance de jambes en l’air avec L***, hypothèse qu’il faut considérer — euh désolé, l’Amazone, c’est promis, je ne parle plus de cul pour le restant de cette note à part peut-être celui de Daniel Craig).

Je savais que j’allais passer un bon moment, vu toutes les critiques laudatrices sur cet énième épisode qui relance enfin la série, tout a déjà été dit et je n’en rajouterai qu’une fine couche : scènes d’actions haletantes, suspens splendide (bon, c’est vrai qu’en matière de suspens je ne vous apprendrai rien en vous disant que James Bond gagne à la fin), on en a pour son argent.

Quand même, je voudrais dire quelques petits trucs autour de ce film qui me paraissent à signaler. D’abord, que l’effort fait pour renouveler la série est notable, et paye. Fan de longue date de James Bond (cf. ce qui va suivre plus bas), j’ai fini par me lasser et ne plus aller voir les dernières séquelles (sic), me contentant éventuellement de les regarder d’un œil distrait si d’aventure (resic) elles passaient à la télé. J’ai ressorti ma tenue de bondophile à l’occasion de ce Casino Royale puisqu’au delà de la presse, tous m’encourageaient à y aller (et je pense notamment à elle et à lui).
Jamais (plus jamais) on n’était allé aussi loin sur le côté physique de James Bond (bon, je parle sans les avoir vu tous, puisque comme je le disais, je n’ai pas vu les plus récents). Ultra BriteHabituellement, quand James Bond vient de dessouder 40 truands à la solde du Spectre, échapper à un crash d’hélicoptère et à l’explosion d’un dépôt de carburant, il a juste besoin de repasser une petite couche de gomina et son sourire brille mieux que celui de Monsieur Ultra Brite (çui qu’a une rose dans la bouche). Le James nouveau douille, morfle, saigne et cicatrise (assez vite tout de même, mais ses plaquettes ont subi elles aussi un entraînement sévère). Y’a même deux séquences où on se croirait dans Urgences.
Ensuite, le générique est très réussi : il suit les canons du genre, mais là où je m’ennuyais invariablement devant le défilé de nénettes à forte poitrine en ombres chinoises, j’ai vu là de chouettes effets graphiques, très créatifs. Enfin, il y a toutes les petites touches autour du mythe James Bond se construisant, souvent en forme de clin d’œil (oui, le second degré c’est toujours chaleureusement apprécié par le fidèle public, touché par cette marque de connivence) : le permis de tuer, le Martini Dry, la très fameuse réplique My name is Bond, James Bond (clin d’œil dans la chanson du générique « You know my name » — je signale au passage que la musique est signée David Arnold qui nous avait pondu il y a quelques années un très chouette album de reprises de musiques de James Bond).

₪₪₪ 

J’ai découvert James Bond en 1977, avec mon grand-frère qui nous chaperonnait, ma petite sœur et moi. On est arrivé en retard, pendant la scène de baston entre James Bond (Roger Moore was James Bond in : The Spy who loved me) dans le train de nuit. À l’époque, c’était encore le cinéma permanent (ça pourra rappeler à certain une chanson de Boris Vian) et donc on était resté après la fin du film pour voir la séquence qu’on avait raté pendant la séance suivante. Les spectateurs ont dû trouver bizarre que trois jeunes s’en aillent de la salle en plein suspens, mais on connaissait la suite et même si j’avais été fasciné par le film, nous étions tout de même repus (et puis elle fout la trouille cette séquence, surtout à un morveux de 9 ans).

Fasciné par ce qui était pour moi un premier opus, j’ai par la suite attendu impatiemment tous les Bond suivants, même si je les trouvais médiocres (Rien que pour vos yeux est nase, Octopussy est pire, etc). Et puis je regardais aussi tous les anciens au fur et à mesure de leur ressortie ou de leur diffusion à la télé (c’est d’ailleurs en allant voir un vieux James Bond avec Sean Connery, lors d’une fête du Cinéma, que je me suis retrouvé avec ma voisine de derrière qui me caressait les cheveux… wow… souvenir délicieux). Bref, je me suis tapé tous les James, je ne fais pas partie de ceux qui dénigrent Roger Moore (je revois avec plaisir L’espion qui m’aimait) ni qui disent Hors Sean Connery, point de salut

Donc, rien à foutre que Daniel Craig soit un blond (?) aux yeux bleus, c’est un excellent Bond. James Blond. Elle a déjà été faite, celle là ? Punaise, c’est pas facile de faire un jeu de mot inédit.

[221] Ô !

medium_JDL-D820-0090.jpgVous avez vu ça ?

Bon, c’est Noël, les pubs pour les parfums fleurissent sur tous les abribus et les 4×3 de France et de Navarre. Mais vous avez vu ça, enfin cette pub.

Bon, c’est une publicité pour Lancôme, y’en a d’autres pour Lancôme aussi, par exemple une pub pour Hypnôse (ça va faire plaisir à l’Amazône, d’ailleurs, ce circonflexe superfétatoire à Hypnose). Et puis pour d’autres parfums.
Mais vous avez vu la nana sur cette pub ?

Bon, ce n’est plus Juliette Binoche (snifff elle doit avoir trop de rides ou être trop chère ou s’être mise à Kenzo) mais ce n’est pas tellement ça le truc que je veux vous montrer.

Je ne voulais pas non plus vous parler de l’enfer que ça doit être dans les ateliers créatifs dans les grandes agences pour pondre des concepts d’enfer pour satisfaire leur clients. « Alors là, voyez vous, nous avons voulu renforcer l’impact luxe sensation CSP++  avec cette robe couture dans les tonalités roses (rose bonbon / rose bobo, voyez le message subliminal) et l’oreiller qui rappelle l’intimité, la copulation mais en restant hyper soft et pas vulgaire tu vois … ». Bon, c’est une jolie pouffe avec le flacon de parfum en illustration et c’est marre.

Non, le truc, c’est que la nana sourit.
Ouais ! comme ça ! Elle sourit ! Et c’est même pas une publicité pour Euphoria (pub qui refleurit elle aussi sur les murs).

C’est joli, une fille qui sourit.

Merci Trésor.

[220] Rame, rame, rameurs, ramez

Pour ceux qui n’auraient pas suivi, ce petit rappel : je suis un transfuge de Love@Lycos.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Love@Lycos, L@L pour les intimes (à ne pas confondre avec LOL, mdr),  est un site de rencontre(s ?) qui a de nombreux avantages par rapport à la concurrence : d’abord, il est gratuit (même s’il existe des options payantes mais qui ne sont pas indispensables), ensuite il est extrêmement convivial, dans la mesure où chacun n’est pas parqué dans sa petite case, autorisé uniquement à parler à des personnes du sexe opposé. On peut donc parler à qui l’on veut, on n’est pas stressé de se dire qu’on dépense tant à chaque message envoyé (souvent en pure perte), il se forme des petites communautés, et pour les plus obstinés, on arrive même à baiser, c’est dire.

Pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas une énième fois, j’ai quitté le navire pour devenir burponaute, pour mon plus grand plaisir et — je l’espère — également le tien, ami lecteur.

@ @ @ 

Dans mes dossiers de souvenirs, que je compulse en vue d’alimenter mon avent 2006 (j’en profite pour dire que la journée du 7/12 risque d’avoir un sérieux retard de livraison, be patient), j’ai retrouvé cette petite merveille créée par un lycosien (c’est comme ça qu’on s’appelle) répondant au pseudonyme de sunnyson2 (je ne le connaissais pas) qu’il avait utilisé comme illustration sur sa page d’accueil.
J’aurais pu l’utiliser pour le calendrier mais finalement j’ai préféré lui consacrer cette petite note qui, je le suppose, aura une plus large audience.

Il faut savoir qu’on disposait d’une limitation non seulement sur la dimension de l’image mais également sur sa taille qui devait faire moins de 30 Ko. L’animation ci-dessous fait 29,1 Ko.
Du travail d’orfèvre.

Enjoy !

Sunnyson

 

 

[218] GPS mon amour

GPS très médiumAh si j’avais un GPS !

Ah si j’avais un GPS, je serais le plus heureux des hommes. Je l’accrocherais à mon pare-brise, je le brancherais sur mon allume-cigare qui ne sert pas à grand-chose vu que je n’ai jamais fumé de cigare (mais si j’avais un GPS je fumerais peut-être des cigares, qui sait combien ma vie pourrait être révolutionnée par cet accessoire), je m’installerais confortablement sur mon siège. Je bouclerais ma ceinture de sécurité (on n’est jamais trop prudent, même avec un GPS), j’allumerais mon autoradio et je mettrais une petite musique légère, pas trop prise de chou pour rester concentré sur la route et mon GPS — FIP, 105,1 MHz, par exemple, ça devrait coller, en plus il y a de temps à autre des infos trafic et ça pourrait être raccord avec le GPS, bien que, même si celui que j’aurais était doté de la parole, il serait peu probable qu’elle soit aussi suave que celles des fipettes, mais qu’importe. Je réglerais la température intérieure de l’habitacle (mettons que si j’avais un GPS, j’aurais aussi la climatisation dans ma voiture, mais même sans climatisation, j’arrive tout de même à régler une température convenable dans l’habitacle, ça prend juste quelques minutes de plus et un peu de pratique de l’hystérésis). Bref, je me mettrais à-l’ai-se. Une fois tout cela fait, je programmerais ma destination : par exemple, mettons qu’on serait un lundi matin. Tiens, ben ce lundi matin, et si j’allais au bureau ? (je suis un aventurier des temps modernes.)

Ne croyez pas que le GPS m’aurait si facilement. Je ne suis pas du genre à taper Ⓑ Ⓤ Ⓡ Ⓟ ⌫ Ⓔ Ⓐ Ⓤ sur mon GPS et râler parce qu’il ne trouve pas. Je suis in-gé-ni-eur-in-for-ma-ti-cien (et dans ingénieur il y a nieur) alors je taperai d’abord la ville et puis la rue où est sis mon burpeau. Ensuite, je taperais sur le bouton GO et c’est parti mon kiki. Alors évidemment, au tout début, il me dirait d’aller tout droit, mais moi, très désobéissant, je commencerais par faire une marche arrière (pour sortir de mon box), suivi d’une habile manœuvre (que j’ai mis 2 mois à mettre au point, après plusieurs frôlements et pire sur ma carrosserie) pour extraire mon véhicule de son box (qui est drôlement étroit et très mal situé dans ce parking). J’essaierais de ne pas trop me laisser distraire par mon beau GPS parce que c’est une manœuvre délicate (oui je sais, je l’ai déjà dit) et que malgré le peu de soin que j’apporte à ma 106, je ne tiens pas non plus qu’elle ressemble à une épave, des fois que j’aie à draguer une nana qui ne connaisse pas la blague de renard et lapin, et qui soit suffisamment myope pour confondre ma Peugeot avec une Jaguar). Ensuite je sortirais de mon parking et j’entrerais rue O***. Et là, enfin, mon GPS, une fois qu’il aura assimilé que mon véhicule était bien dans l’alignement de la rue, il me dirait d’aller tout droit. Pas con ce GPS. Il sait que c’est une rue à sens unique et qu’il ne s’agirait pas d’aller à contresens. Il a intérêt d’ailleurs parce que s’il me dit de prendre une rue à contresens il se prend une grande baffe pendant que je gueulerais « mais qu’est-ce que c’est que cette merde fabriquée à Taïwan ? ». Mais on supposera que j’aurais un GPS malin avec une base de données à jour des rues en sens unique de C*** et du reste de la région parisienne.

Ensuite, il me dirait de tourner à droite puis 50 mètres plus loin à gauche, suivre tout droit la rue puis tourner à droite. Bon, parfait, je me dirais. Parfait, t’es un super gadget fabriqué à Taïwan (putain y sont fort ces asiatiques, ils vont dominer le monde dans 10 ans, c’est sûr), et je tournerais à droite  puis 50 mètres plus loin à gauche, et je suivrais tout droit la rue jusqu’au feu, j’attendrais qu’il soit vert et je tournerais comme indiqué à droi-teu. Parfait, donc, me dirais-je, jusque là, tout va bien, c’est le chemin que je prends d’habitude. Ensuite tout droit, qui dirait, le GPS. Ouais, ouais, ben j’y vais, tout droit, mais no stress GPS mon amour, y a des voitures devant ! (Il faut savoir qu’après le premier feu, Redquand je tourne à droite, je me retrouve déjà dans les embouteillages.) Deux feux plus loin il me dirait encore tout droit mais là, moi je tourne à gauche parce que c’est un raccourci pour éviter les embouteillages. Oh, mon GPS ne s’en offusquerait pas. Ce ne serait pas un GPS du genre à se mettre à gueuler « mais dis donc connard, j’ai dit tout droit et toi tu vas à gauche, non mais t’as de la merde dans les yeux ??? » (tout ça avec un très léger accent taïwanais parce qu’une stagiaire taïwanaise qui prend des cours de français ça coûte moins cher qu’une fipette) ou à se fâcher tout rouge (notre illustration) parce que je l’ai contrarié. Non, lui, hop, il s’adapterait et il comprendrait que je prends un itinéraire bis alors il me dirait : ok on continue tout droit et ensuite, première à droite. Et là, je me dirais : ouais super, t’as bien compris le truc toi, t’es pas con, et je prendrais la première à droite sans me poser plus de question (parce que là, y’a plus d’embouteillage, je peux rouler tranquille à 40 km/h). Ensuite je continuerais tout droit au prochain feu (comme le GPS me l’indiquerait) puis je tournerais à droite au feu (comme le GPS me l’indiquerait à moins que ça ne soit une merde fabriquée à Taïwan) et puis là, hop, le prenant de court, je tournerais à gauche pour rentrer dans le parking de mon bureau. Et là, j’éteindrais mon brave GPS et je couperais le moteur de ma brave 106, d’excellente humeur, d’attaque pour une journée de travail intense à surfer sur la burposphère tout en répondant aux courriels de mes excellents collaborateurs pour tenter de justifier une partie de ma paye.

Le soir venu, après une belle journée de travail, je redescendrais au parking, j’allumerais mon GPS et je me laisserais entièrement guider pour rentrer chez moi. Ça me libèrera probablement les neurones tendus par cette épuisante journée de travail et j’arriverais chez moi. Après, je ferais (de mémoire) le chemin qui sépare mon chez-moi du parking où se trouve mon box, et puis je ré-éteindrais tout ça.

Si j’avais un GPS, ça serait vraiment trop chouette.

Si j’avais un GPS, sûr que je le laisserais allumé tout le temps que je passerais dans ma voiture, même si c’est pour prendre un itinéraire que je connais par cœur. Même si ça consomme un peu plus de batterie (une misère, par rapport à la climatisation) dans les embouteillages. Des fois que je sois saisi par un Alzheimer foudroyant, hein. Mince, comment c’est déjà pour la Porte d’Orléans quand je suis sur le périphérique à Porte de la Muette ? Ah oui : tout droit.

Mais j’ai pas de GPS.