[665] La DP sans peine

NB : Le C*** dont il est question dans cette histoire n’est pas la C*** de « Bouchées doubles ». C’est pas commode. Il n’y a pas mille et trois lettres dans l’alphabet latin (je vous épargne l’unicode).

Jeudi, c’était journée DP.

Qu’il me paraissait long, le temps qui s’égrenait dans cette salle de formation où, par bonheur, mon PC disposait d’une connexion Internet. J’ai pu ainsi, avec A***, échanger une trentaine de message qui me rapprochaient du moment où j’allais la retrouver pour cette soirée que j’avais planifiée de longue date avec C***, de passage à Paris. Nous avions prévus de nous voir, mais nous n’avions pas de programme particulier. Le débarquement de A***, une quinzaine de jours plus tôt, A*** à l’insolente gourmandise, dans mon calepin libertin tombait à point nommé. Je lui avais proposé de se joindre à nous, elle était libre ce soir-là, et elle était tentée.

Certains échafaudent, pour leurs jeux amoureux, de complexes mises en scènes, et cherchent ensuite les acteurs qui se plairont à les interpréter. Je procède différemment, réunissant d’abord le casting avant de mijoter pour mes stars un scénario aux petits oignons (en laissant toute sa part à l’indispensable improvisation). (suite…)

[662] L’appât

Lu sur le quotidien suisse Le Temps (mais repéré à la revue de presse de France Inter ce matin) cette brêve digne de notre temps :

Le directeur d’une clinique privée de Prague, ayant du mal (comme un peu partout ailleurs) à recruter des infirmières, leur propose une offre alléchante : moyennant un engagement de trois ans, il leur offre une opération esthétique pour leur seins ou raffermir leur ventre. Les infirmières, qui n’en sont pas moins femmes, se précipitent sur la proposition qui marche du feu de Dieu.

Ce que ne dit pas l’article, et qui a rapidement traversé mon esprit pervers, c’est que non seulement cet habile homme d’affaire se fait une jolie publicité dans la presse, non seulement il atteint son objectif de recruter son personnel, mais en outre, très certainement, il attirera aussi une clientèle de malades, qui n’en sont pas moins hommes, fantasmant sur les infirmières nues sous leur blouse, et en plus avec des seins refaits.

— C’est doux, c’est neuf ?
— Non, lavé avec Miroslav !

Seins neufs et ventre plat. Évidemment, cette pseudo-illustration de l'article n'est qu'un prétexte pour montrer une jolie femme à poil.
Seins neufs et ventre plat. Évidemment, cette pseudo-illustration de l'article n'est qu'un prétexte pour montrer une jolie femme à poil.

[660] Double effet kiss cool

Du temps où j’étais Parisien, et plus précisément quand j’habitais Porte de *** au terminus de ma ligne de métro, j’avais l’occasion, de temps à autre et notamment en fin de soirée, de profiter de l’humour de certains conducteurs plaisantins qui annonçaient le terminus avec un peu d’humour, en tout cas de façon plus originale et personnelle que sur la ligne 14, si polyglotte soit-elle .

C’était chouette.

Maintenant que je suis banlieusard en voiture ou en vélo (à ce propos, faudrait que je vous dise un truc… disons que pour l’instant je mens par omission), je prends beaucoup moins le métro et en fin de soirée je ne me retrouve pas sur des terminus. Envolées, ces petits instants de poésie du quotidien.

Désormais, je prends plus fréquemment le TGV que le métro. L’autre jour, j’étais content, j’ai eu droit à ce petit moment de bonheur au départ de mon TGV. Gare de Lyon, une voix qui évoquait le parfum du thym et le chant des cigales nous « souhaite la bienvenue à bord du TGV xxxx à destination de Marseille (bla bla bla) au nom de la SNCF, membre de l’alliance Railteam » !

Ah ! ah ! que je me dis, voilà qui est amusant, ça fait comme si on était dans l’avion.

Ce petit gag m’avait mis d’excellente humeur et j’ai failli demander au contrôleur qui poinçonnait mon billet s’il était l »imaginatif auteur de cette annonce.

* * *

Et puis hier, dans le journal, j’ai vu une publicité pour la SNCF…

logo_railteamC’était pas un gag.

[658] Ainsi s’écoulent les heures heureuses au Moon City

Quand C*** m’a proposé de profiter avec elle de son passage parisien, nous avons immédiatement convergé sur l’envie de nous retrouver ensemble au Moon City. Mon emploi du temps ne me permettait pas une escapade en soirée, ce fut donc une demi-RTT qui me libéra du joug de mon employeur et vers 13h30, je me pointais, le sourire aux lèvres, place Pigalle, où j’entrai dans un bistro afin d’attendre C*** qui allait arriver avec un couple d’amis, eux aussi impatients de découvrir cet endroit dont C*** leur avait fait l’article.

Ce qui est fait n’est plus à faire ; je commandais pour ma part un hot-dog afin de m’avaler deux saucisses, avec un verre de vin (un Côte du Rhône décevant) pour le faire descendre et réchauffer mon âme, et cette collation prise, je trépignai d’impatience que chacun finît qui sa galette, qui son café, afin de repasser à nouveau le seuil de cet endroit prometteur de mille voluptés. À l’entrée, un homme qui devait frôler la soixantaine, coiffé d’une chéchia noire, nous enjoignit de le prendre sous notre aile afin qu’il puisse entrer mais nous n’en avions guère l’envie et, de toute façon, quand la porte nous fut ouverte, notre hôtesse lui refusa clairement l’entrée. Elle nous confia par la suite que ça faisait un petit moment qu’il se tenait là et tentait de s’incruster. Je souhaitais mauvaise chance à ce Pervers Pépère dont la tête ne me revenait pas, tout en me disant qu’un jour (encore lointain, j’espère) ce sera mon tour, vieux et décati, d’être persona non grata dans les paradis libertins. (suite…)

[657] Une prison de rêve

L’état de nos prisons est toujours une honte pour la République et je profite de l’occasion pour saluer le rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, qui a su faire preuve d’une salutaire indépendance à l’heure où notre gouvernement (qui me donne, jour après jour, de plus en plus la gerbe : je vais aller défiler le 1er mai pour la première fois de ma vie) réduit les moyens financier de l’Observatoire International des Prisons. J’en profite également pour signaler qu’il n’y a pas besoin de connaître quelqu’un en prison ni même de se sentir menacé de se retrouver en détention pour soutenir ce genre d’organismes, de même qu’on peut lutter contre la faim dans le monde avec du gras sur le bide. (suite…)

[656] Donnez ! Donnez ! Donnez !!! Donnez ! Donnez-moi !

Il y a pratiquement deux ans jour pour jour, je parlais d’une promesse de Kayser Sözy (dont on peut constater, arrivée à échéance, qu’elle était – évidemment – fausse) et, incidemment, du chanteur Enrico Macias dont je me demandais ce qu’il allait devenir.

Eh bien le voilà durement frappé par la crise financière, suite à un prêt de plusieurs dizaines de millions d’euros (une paille !) effectué pour être réinvesti dans une assurance vie, avec sa villa dans le Sud de la France prise comme caution, le tout couronné par la faillite d’une banque islandaise dans laquelle avait investi la banque luxembourgeoise qui avait consenti le prêt (si j’ai bien compris).

Bref ! Pauvre petit Enrico qui porte plainte pour abus de confiance mais qui, dans cette affaire, ne suscite en moi pas la moindre compassion.

J’aime beaucoup le contraste entre ses chansons pleines de générosité et ses boursicotages à 8 chiffres avant la virgule (oui Mémé, ça chiffres en milliards d’anciens Francs !), un peu comme ces chanteurs pédés qui chantent en clip leur amour des femmes.

Comme le chantaient les Civils,

— La crise économique, c’est fantastique !

Jules Bastien Lepage - Le mendiant
— Bon sang, où ai-je encore mis les clés de ma Porsche ?