[574] Jaune et pas joli

Angelina jaunieJe n’arrive plus à retrouver où j’avais lu un excellent billet sur la multiplication des gilets jaunes accrochés sur le siège passager (éventuellement sur le siège conducteur, dans le « meilleur » des cas uniquement posé sur la lunette arrière). Bon, pas la peine d’en faire tout un fromage, le billet a été écrit au moins 20 fois ce qui démontre que le burpeur est, lui aussi, un mouton qui fait la même chose que les autres (et je m’inclus dans le lot, béééééévidemment).

Me suis amusé à essayer de faire quelques petites statistiques et ma conclusion, c’est qu’environ une voiture sur 15 est ainsi décorée (je pense qu’on devrait inventer le petit gilet jaune parfumé, ça ferait beaucoup de tort aux petits sapins à la vanille de synthèse). Donc, statistiquement, environ 15 de mes lecteurs quotidiens lisent cette note en disant « Ben quoi ? C’est pas obligatoire ? » ou en rougissant de honte (ce qui serait une démarche salutaire).

En mauvais Français que je suis, j’ai un triangle rouge et un gilet jaune dans mon coffre depuis pas loin de deux ans, quelques temps après avoir appris qu’il était obligatoire en Espagne. Non pas que je compte aller en Espagne à ce moment-là (je ne suis pas un frontalier), mais simplement parce que je me suis dit que c’était plutôt une bonne idée d’avoir un tel dispositif de protection au cas où, compte tenu de l’effrayante espérance de vie d’un piéton sur l’autoroute (une demi-heure, je crois, encore que la statistique ne doit prendre en compte que les cons qui ne circulent pas de l’autre côté de la barrière de sécurité). D’ailleurs, je m’en suis servi une fois quand mon radiateur m’a fait le coup de la fuite – mais ma 106 garde toute ma confiance.

Ce que je trouve rigolo, de mes observations, c’est que la pause du gilet jaune pour habiller le siège semble affecter indifféremment tout type de voiture, du véhicule utilitaire à la grosse Mercedes pour laquelle son propriétaire a sans doute dépensé une petite fortune pour avoir de très beaux sièges en cuir qu’il dissimule ainsi aux regards.


Illustration : chopée sur Entrevue.

[573] Je ne suis que musique

Shen et les Shendys - Je ne suis que musiqueÇa devait arriver, je la voyais tournoyer autour de moi comme un vautour, et puis elle m’a fondu dessus sans me laisser une seule chance, la chaîne, puisque me voici doublement désigné par Fiso (2 yeux, mais en l’occurrence surtout 2 oreilles) et In Virgo Veritas pour me mettre musicalement à nu devant vous.

J’avais échappé à la chaîne qui parlait où il fallait ouvrir son bouquin à la n-ième page et copier des phrases, ouf, ça m’a évité de prendre l’air gêné et d’avouer que je n’avais pas lu un roman depuis des mois (remarque, en ce moment, j’ai un livre de chevet, ouf). Mais la musique, je n’y ai pas coupé. Donc, si par un miracle dont le web est capable, vous n’avez pas encore entendu parler de cette chaîne, voici ce en quoi elle consiste :

  1. Choisir cinq chansons qui vous ressemblent et expliquer pourquoi
  2. Faire une playlist des cinq titres
  3. Rajouter, en sixième position, la chanson
  4. Et taguer désigner 5 personnes de votre choix

La tentation eut été grande de me contenter de mettre mes cinq chansons préférées du moment, mais ce n’était pas vraiment ce qui était demandé et il m’a fallu réfléchir un peu plus.
La tentation eut été grande également de faire une réponse parfaite, exacte, optimale, avec vraiment cinq chansons qui auraient dit pile poil ce que j’étais, my mood et tout le tralala. Mais heureusement, plus grande encore était la tentation de me coucher à une heure raisonnable aussi me contenté-je ce soir de faire un bref passage en revue de ma discothèque, d’en sélectionner quelques morceaux fétiches, pas forcément ceux que j’ai le plus de plaisir à écouter mais pas forcément le contraire non plus, et puis comme j’ai été désigné par deux fois, j’en profite pour sélectionner neuf titres et, par un effet de vases communicants, à ne désigner qu’une seule personne pour prendre le relai.

C’est parti ! (suite…)

[572] Arrête ton cinéma !

Publicité pour les hôtels MercureJe ne sais pas si vous avez vu cette – trop magnifique – publicité (notre illustration, ci-contre) pour les hôtels Mercure. Si vous l’avez aperçue de loin – surtout si vous êtes un peu myope, et que vous ne portez pas de lentilles parce que bordel y en a une qui est tombée dans le lavabo et impossible de remettre la main dessus, et que vous ne portez pas de lunettes non plus parce que vous avez un rencard et vous n’osez pas vous présenter devant votre prochain amour-de-votre-vie dégoté sur Meetic (ouais cette fois c’est the one, c’est sûr) – vous aurez d’abord pensé comme vous (ben oui) et moi qu’il s’agissait d’une affiche de film.
Genre, une comédie française sur le couple Nicolas (le petit dans le fond debout sur une caisse mais ses pieds sont habillement floutés) et Carla (qui va nous montrer ses seins bientôt, je le sens rien qu’à sa posture cambrée et son air de sainte-Nitouche).

Ouais ben non, pas du tout.

C’est une publicité pour les hôtels Mercure. (suite…)

[569] Temple de la consommation cherche ouailles

Vitrine du magasin Comme une image au centre commercial Domus

J’ai eu l’immense privilège de passer une partie de mon week-end dans le centre commercial Domus. Un machin en région parisienne dédié à tout ce qui est équipement domestique (meubles, cuisines, salle de bain, …).

Cet endroit était assez déprimant ; non seulement nous y avons déambulé en vain à la recherche du canapé de nos rêves dont rêve ma compagne, mais en plus, une vitrine sur deux avait le rideau baissé. Apparemment, ce centre qui doit avoir deux ou trois ans d’âge (peut-être plus, j’avoue que j’ai la flemme de me documenter) est un bide commercial. Et, croyez-moi, c’est finalement très destabilisant de se retrouver dans un endroit dédié à la consommation où ça ne consomme pas. Heureusement Ikéa est là.

Remarquez, on s’est retrouvé un peu plus tard dans le centre commercial voisin de Parly 2, et là, c’était l’enfer sur terre avec des allées bondées, des pleurs d’enfants en poussette et des animations commerciales qui achevaient de saturer nos oreilles, j’ai vite regretté mon Domus Calmus.

Dites CUI à toutes vos envies
… Où je me suis au moins amusé à passer le temps en prenant quelques petits clichés pour jouer les reporters de Je suis partout.

PS : Oui, ce dernier cliché est très légèrement retouché, et alors ?!

[567] Citizen Moon

Jamais deux sans trois

amours aquatiquesJ’avais entendu dire, via une personne bien informée, que le Moon City était notamment fréquenté par une clientèle d’habitués. Je n’en suis pas surpris à double titre. D’abord, parce que dès ma première visite, j’ai eu envie d’y retourner. Ensuite, parce qu’y étant retourné pour la troisième fois cette semaine, sans prétendre encore moi-même à ce titre, j’ai recroisé des personnes déjà rencontrées lors de mes deux précédentes visites.

Ce jour-là, après une réunion de travail qui avait le bon goût de se terminer tôt, je rejoignais ma troisième accompagnatrice en fin d’après-midi dans un bar à deux pas de Pigalle ; nous finissons rapidement nos verres car le temps nous est compté, tant il est vrai que les heures passent dans cet endroit beaucoup trop vite, et que nous n’en avions que quatre devant nous. La première fois, à mes bras, j’avais celle qui me servit de guide. La seconde fois, je reprenais le flambeau de l’initiateur. Cette troisième, nous connaissions le lieu l’un et l’autre, nous nous connaissions l’un et l’autre et, sans avoir été en club ensemble, nous avions déjà eu ensemble deux expériences à plus de deux. Nous étions donc, en quelque sorte, en terrain(s) connu(s), sans trop risquer d’aller à l’encontre des désirs de l’autre même s’il n’est pas possible de deviner quelles pourront être les éventuelles interactions avec les autres.

Avant de passer aux vestiaires, je découvre un panonceau qui indique qu’entre 19h et 20h aura lieu un tournage, sans plus de précision sur sa nature, pendant lequel la clientèle ne serait évidemment pas filmée, mais qui pourra nécessiter qu’elle libère un instant certains lieux.

Nous montons vers les vestiaires et les casiers à l’étage et – il est bon de ne pas avoir trop d’habitudes – cette fois-ci nos casiers sont dans une pièce étroite où nous nous déshabillons tous les deux. Je ne peux résister à l’envie de caresser ses seins dès qu’ils m’apparaissent et je me retrouve déjà à bander avant même d’être nu. Je dois dire qu’autant les deux premières fois, nous y étions allés en douceur, mes partenaires et moi, autant là, ça démarre franco. On serait même tentés d’aller directement dans un coin câlin si je ne choisissais pas de temporiser un peu. Allez hop ! direction le hammam, l’incontournable, pour une première montée en température, si besoin en était. Très vite, nos mains se trouvent sur nos sexes et ailleurs. Elle me prend en bouche mais j’ai envie de lui rendre la pareille, mes doigts plongés dans sa chatte trempée donnent à ma langue l’envie de les rejoindre. Pour plus de commodité, nous nous glissons dans l’alcôve du hammam située à gauche  (les habitués reconnaîtront) où je m’allonge tandis qu’elle s’installe au dessus de moi. Quelques regards se posent sur nous, quelques regards seulement et c’est parfait comme ça. Au bout d’un instant ma compagne ne supporte plus la vapeur et nous sortons nous rafraîchir un peu. Direction le jacuzzi pour quelques jeux aquatiques (après tests approfondis, le verdict est sans appel : je suis le plus fort en apnée). (suite…)