[562] Divin d’Europe

Zwouiinnnnng… Il est un accord d’accordéon entendu tant de fois qu’on le reconnaîtrait entre mille. Pourtant, quand Neil Hammon est entré sur scène, entouré de son groupe, et que la première note qu’on entend, c’est ce long soupir, on se dit « non ! c’est pas possible… ça doit être autre chose (sous-entendu : que je ne connais pas ».

Ben si. C’est bien avec une reprise du célébrissime Amsterdam de Brel que le chanteur de Divine Comedy entame son concert à la Cité de la Musique intitulé V.O. – V.F. et qui promet la part belle à la francophonie. De facto, c’est quasiment avec une parfaite alternance entre français et anglais qu’Hannon tissera le fil de cette belle soirée. Je mettais pour la première fois les pieds dans cette salle de concert sans trop savoir à quoi elle ressemblait et c’était une bonne surprise : à taille humaine, sans que je sois arrivé particulièrement en avance, je peux me mettre dans la « fosse » à une distance très modeste de la scène. Le groupe est composé, outre le leader (chanteur-guitariste) d’un pianiste, deux autres guitaristes, une violoniste, un batteur, une cuivriste (gny ?) percussionniste et d’un accordéoniste.

La deuxième chanson sera un swinguant extrait de son premier album ayant connu un certain succès, Europop (Liberation). Et ensuite, c’est reparti pour du Gainsbourg avec une reprise enjouée (mais sur un tempo plus lent que l’original) de Poupée de cire, poupée de son que chantait jadis France Gall.

Nous eûmes droit à deux heures de spectacle ponctuées des traits d’humour du chanteur, très détendu et parlant volontiers français avec son fort accent et ses tournures bancales ; deux french guest stars en les personnes de Vincent Delerm (dont le nom fut cité avant son apparition, à l’occasion de la reprise par Divine Comedy d’un de ses titres, et un peu sifflé – oups !), les cheveux poivre et sel en vrac, et de Daphné dont je n’ai pas réussi à voir les chaussures. Elle avait l’air plutôt jolie et portait une invraisemblable robe bouffante rose. Avec Neil Hannon, elle interpréta Initial B.B. qui se transforma en un étonnant mix Zebraesque entre la géniale chanson de Gainsbourg et Sexy Boy du groupe Air (avec lequel Hannon a collaboré). Excellent !

La french play list était une étonnante collection de titres repris avec sérieux ou dérision, on a eu droit à L’amour est bleu, gros hit de l’Eurovision en 1967 interprété par Vicky Léandros, une Grecque concourant pour le Luxembourg (si c’est pas de la construction européenne, ça) ! Un atroce Joe le Taxi, le standard de Brassens Les copains d’abord chanté à tue-tête par le public (« Ow ! Vuw ceunneussez ! ») et j’en passe.

Clap clap clap, deux rappels après, toute la troupe disparaissait et je quittais la Cité de la Musique un sourire aux lèvres avec la sensation d’avoir assisté à un concert assez unique.

[Autrefois à cet emplacement, une illustration sonore.]

[561] Journées du patrimoine – II

Suite et fin du jeu concours (le règlement et la première partie des questions sont ici).

Et n’oubliez pas, si votre première réponse est déposée sur cette note, de répondre à la question subsidiaire :
Quel est le pourcentage des commentaires signés de ma plume sur mon burp ?

Clôture des réponses le dimanche 28 septembre 2008 à minuit. Les résultats seront proclamés dans la foulée.

Q9 : Quel est votre titre de note préféré ?
Je récompenserai très subjectivement les réponses (et donc peu grassement, pour que l’on hurle pas à l’injustice) : 3 points pour celui qui aura cité le titre que, moi, je préfère, parmi tous ceux qui auront été cités. 2 points pour le suivant. 1 point pour le troisième.

Q10 : Qui dit burp dit chaîne ! J’ai à plusieurs reprises participé à ce genre de petits jeux qui permet de pondre une note à peu de frais, après m’être fait « tagger ». Sinon la première, qui retrouvera la plus ancienne note de ce genre ?
6 points pour celui qui proposera la plus note-chaîne la plus ancienne.
4 points pour le suivant.
2 points pour le troisième.
[EDIT 21/09 19:48] Les 5 notes suivantes ont été proposées pour seulement 2 joueuses. Il reste donc encore au moins 2 points à prendre pour le 3e qui trouve quelque chose. Dans l’ordre de la plus ancienne à la plus récente : Deux ou cinq choses que vous ne sav[i]ez pas de moi (décembre 2006), Lecteur à 10 balles (mai 2007), The magnificent seven (juillet 2007),  Maillon alimentaire (rompu) (septembre 2007), Kolossal (et pyramidal) cadeau !!! (décembre 2007) [/EDIT]

Q11 : Quelle note qui s’annonçait à suivre n’est jamais allé au-delà de l’épisode 1 ?
4 points par bonne réponse (dès fois qu’il y en ait plusieurs)
[EDIT 21/09 18:04] Déjà une bonne réponse de l’inépuisable Miss S : Conventionnel (1) attendait une suite, laquelle existe, mais toujours à l’état de brouillon inachevé. Verra-t-elle finalement le jour ??? [/EDIT]

Q12 : CUI-CUI être poète ! Dans quelles notes me suis-je pris pour un Ronsard du XXIe siècle (ou pire) ?
3 points par bonne réponse.
[EDIT 22/09 12:30]Les notes suivantes ont été retrouvées :
Fantaisie militaire (octobre 2006)
Trois petites cochonnes (septembre 2007)
Ode à l’X (juin 2006)
Allez ! Y en a d’autres ! J’en ai au moins une en mémoire…
[/EDIT]

Q13 : Quelle est la note la plus commentée ? (Les notes de ce jeu sont exclues, au cas hasardeux où elles dépasseraient le maximum à retrouver)
7 points si vous trouvez la bonne réponse
4 points si votre proposition ne figure que dans le TOP 5 des notes les plus commentées
2 point si votre proposition ne figure que dans le TOP 10 des notes les plus commentées
Vous pouvez faire jusqu’à trois propositions.
[EDIT]
Petite précision : ne sont pris en compte que les commentaires
antérieurs à ce jeu !
Voici les notes qui ont été localisées :
1 – Quand ça veut pas… (mars 2008) avec 69 (!) commentaires
2 – Int. – 23 ans (1/2) (novembre 2007) avec 62 commentaires
3 – Crush (octobre 2006) avec 57 commentaires
4 – Friandise (novembre 2007) avec 56 commentaires
5 ex-æquo – Ô ! (décembre 2006) avec 54 commentaires
5 ex-æquo –
Match à domicile (mars 2007)
5
ex-æquoFairy Tale (février 2008) et sa si magnifique illustration…
8 – Courrier des lectrices (février 2008) avec 52 commentaires
9 – Alerte de niveau 6 (février 2008) avec 51 commentaires – punaise ! ça commentait sec en fév. 08 !
10 – ?
[/EDIT]

Q14 : Retrouvez mes notes les plus courtes !
De temps à autre je ne suis pas très bavard. Retrouvez les notes contenant le moins de texte (en excluant toutefois les notes constituées par une image sans légende).
7 points pour la personne qui proposera la note la plus courte parmi l’ensemble des réponses.
3 points pour la suivante.
1 point pour la troisième.
[EDIT 21/09 11:40] Ont été proposées et retenues les notes suivantes (de la plus courte à la plus longue) :
Rugissant : «
Putain, quarante !!! » (décembre 2007) – Va être difficile à battre celui-là !
Aime est-ce haine : «
Finalement, j’ai cliqué sur non. » (juin 2006)
Coup de foudre : «
Avez-vous lu cette nouvelle pittoresque ? » (octobre 2006)
L’imagination au pouvoir : «
Enfin, ptête pas, finalement… » (mars 2007)
Grève des scénaristes : «
Dixième jour sans vraie note sur Comme une image. » (novembre 2007)
[/EDIT]

Q15 : Quelles sont mes deux notes interactives (c’est-à-dire ayant un contenu dynamique où le lecteur peut jouer de la souris) ?
3 points pour chaque bonne réponse
[EDIT 21/09 22:44] Les deux bonnes réponses ont été trouvées par Miss S : il s’agit d’Œuvre de chair [2] – Travaux pratiques et de Comme une image sans L*** , deux notes pour lesquelles j’ai bien sué en janvier 2007 ! [/EDIT]

Q16 : Érotisme et humour font-ils bon ménage ? Je me suis essayé à écrire deux textes qui mêlent cul et burlesque. Les retrouverez-vous ?
4 points par bonne réponse.
[EDIT 29/09 00:10] 4 points accordés à Athena pour cette note qui rentre au chausse-pied dans le cahier des charges : Femme de méninge (décembre 2007). 8 points encore pour Inébranlable et Chem Cheminée (Cécile de Volanges – 9) Encore bien d’autres réponses possibles !
Miss S se réveille et propose Maîtres Queues et ajoute 4 points.
[/EDIT]

Q17 : J’ai profité à quatre reprises de mes privilèges pour insérer des images dans mes commentaires (ce que vous ne pouvez pas faire). Les retrouverez-vous ?
5 points par bonne réponse.
[EDIT 29/09 02:10]
Belle illustration de chélidoine localisée par Athena sur une note d’août 2008.
Charmant papillon localisé par Athena, décidément très forte pour chercher la petite bête, sur une note de mai 2008.
Crocodile flegmatique, août 2008, Athena-ter.
Carton plein pour Athena qui déniche la quatrième image sur le billet Bienfaiteurs de la cuicuité (mai 2008) !
[/EDIT]

* * *

mire-patrimoine-2Bonne chance à tous !

[560] Journées du patrimoine – I

À l’occasion des journées du patrimoine, j’ai décidé d’organiser un petit jeu qui vous permettra de découvrir, ou de redécouvrir quelques unes des notes ou illustrations qui auront scandé ces 1215 journées de vie de ce burp. Et comme ce burp se nourrit de vos commentaires (burp !), ceux-ci seront également à l’honneur.

Pour corser un petit peu ce jeu, je l’agrémente d’un concours. À chaque question (il y en aura 17 en tout) est associé un nombre de points (en fonction de la difficulté supposée pour trouver la réponse) qui seront attribués au premier commentateur ayant donné la bonne réponse (le cachet de la Poste faisant foi). Les timides peuvent jouer en utilisant le formulaire Contact. Dans ce cas, les points de la question pourront être attribués deux fois : une première fois pour la personne qui m’aura contacté et aura fourni, la première, la bonne réponse par message privé, si la réponse n’a pas été trouvée publiquement évidemment, et une deuxième fois si elle est trouvé par un commentateur. (suite…)

[559] Brèves de conteur

Flying back to the Moon

glass detail - alyssa monksJe suis retourné au Moon City cette semaine. Pas de quoi surprendre ceux qui avaient lu le compte rendu de ma première visite. L’endroit m’avait charmé et j’avais hâte d’y remettre les pieds (et d’autres choses).

Bien que disposant d’une faible expérience de ces lieux, j’ai entendu suffisamment de récits, éclairés par ma modeste pratique, pour savoir que la qualité du moment que j’y passerai était imprédictible. Mais mon a priori était favorable. Cette deuxième expérience confirmerait-elle l’essai ? (suite…)

[558] Rien ne se perd, rien ne se crée

Trop de la balle !

Je viens de lire un article sur l’Atelier où il est question d’un système de Captcha (vous savez, les machins pénibles qu’on est obligé de déchiffrer pour pouvoir poster un commentaire ou un formulaire en « prouvant » ainsi notre pleine appartenance à l’espèce humaine).

Bon, ben figurez-vous que, de par le monde, des gens numérisent des bouquins, pour en faire des e-Book (oui, parce que quand on numérise, ça devient anglais). Bref, des fois, ils veulent numériser des vieux vieux bouquins (c’est drôlement pratique parce que plus c’est vieux, plus ça a de chance d’être libre de droit) et ils ont des problèmes à numériser leurs e-bouquins parce que le papier jauni et les caractères délavés, c’est pas facile à décrypter pour un ordinateur.

Vous me suivez ? (suite…)

[557] J’ai deux amours (… et Paris – épisode I)

Ce midi, en route vers quelque rendez-vous professionnel, je piétonnais dans les rues en me réjouissant de ce plaisir indicible d’arpenter les rues parisiennes et de croiser la faune qui les peuple.

Il y a de nombreux nombreux mois, j’avais entamé une note restée à ce jour à l’état de brouillon, où je comptais vous expliquer comment j’avais, pas à pas, conquis et fait mien l’espace parisien, de mes premiers pas de banlieusard à mon installation intra-muros (capitale, s’il en est !), mes errances amoureuses, mon Paris de loisir ou de labeur.

J’avais l’intention aussi d’accompagner ce récit d’une cartographie animée permettant de voir comment s’étendait mon horizon au fil du temps.

Tout cela faisait un objectif trop ambitieux : note fleuve à rédiger, illustrations au delà de mes compétences, temps limité.

Était-ce la douceur soudaine de l’air après la caillante de la matinée, le soleil qui éclairait nos visages (les lunettes de soleil étaient de retour), toujours est-il que ragaillardi par ce soudain accès de parisianitude, je décidai de reprendre le flambeau et de faire de ce projet initiale une série, qui commence aujourd’hui et se poursuivra au gré de mon inspiration.

Que mes lecteurs de province ou plus éloignés encore m’excusent du parisiano-centrisme qui fait souvent surface sur une note ou une autre et se fait, ici, carrément débordant.

Premiers pas

J’ai commencé par découvrir Paris avec mes yeux de banlieusards. Probablement allais-je de temps à autre, accompagné de mes parents, en transport en commun ou en voiture, à différents endroits de Paris, mais tant qu’on ne prend pas soi-même le volant (au sens propre et au figuré), on ne repère pas vraiment les trajets, les lieux. On se laisse conduire. La découverte d’un endroit, son appropriation, cela demande une démarche active, généralement fruit d’une volonté individuelle.

Meudonnais que j’étais, mes premiers pas en dehors de mon périmètre local furent d’abord guidés par les possibilités offertes par les transports en commun ; j’allais à Vélizy 2 (temple de la consommation) pour zoner, ou au Pont-de-Sèvres (bus 169 puis 179) pour aller au cinéma (à l’époque, c’était un Gaumont, je ne sais pas s’il existe encore). J’ai dû attendre encore un peu avant de recevoir l’autorisation de mes parents d’aller un peu plus loin, à la capitale, et le chemin pour m’y rendre était de fer. En voiture ! Meudon-Bellevue → Meudon → Clamart → Vanves-Malakoff → Ouest-Ceinture (station désormais fermée) → Montparnasse-Bienvenüe Terminus ! Bienvenue, ouais, ça s’annonçait bien.

Montparnasse, outre ses crêperies, c’était ses nombreux cinémas : les Sept Parnassiens, le Bretagne, le Gaumont Parnasse (qui a englouti le Montparnasse Pathé pour devenir désormais multiplexe), le Bienvenüe Montparnasse, Les Montparnos, le Miramar, le MK2 Parnasse (qui avait un autre nom avant, je crois), l’UGC Montparnasse, l’UGC Rotonde, le Lucernaire ou je suis très peu allé…, tous toujours debout, même le « мчтіқ » Cosmos redevenu Arlequin en 1990, alors que dans d’autre quartiers (notamment les Champs-Élysées) la liste s’est sérieusement écrémée depuis ma jeunesse. Et puis la fameuse rue de Rennes avec son point de mire, la fnac Montparnasse, où j’allais rêver devant les ordinateurs et m’acheter mes premiers 33 tours (en vérité, mes tout premiers 45T, je les achetais au Monoprix de Meudon). Et puis la rue Saint-Placide et ses boutiques de fringues où m’emmenait ma mère… Longtemps, mon exploration n’alla guère plus loin.

1985 allait marquer un tournant. Après le bac, j’intégrais une classe prépa au Lycée Saint-Louis. Je me souviens la première fois que je suis sorti de la bouche du RER Luxembourg. J’étais totalement désorienté, incapable de repérer le Nord du Sud. Le boulevard Saint-Michel, pardon !, le Boul’Mich était un inconnu pour moi. J’allais pourtant m’engouffrer plusieurs fois par jour pendant trois longues années à l’intersection de ce boulevard et de la rue de Vaugirard. Paris allait bientôt m’appartenir. (À suivre…)

Paris - Premiers pas

À défaut d’une carte animée, voici une première illustration statique de la zone qu’approximativement j’avais explorée à l’aube de ma majorité.

Épilogue

Ayant tapé ces derniers mots, je rabats l’écran de mon portable, arrivé à destination. Ma voisine dans le métro, une dame entre deux âges, s’adresse à moi en souriant :
— Vous êtes auteur ?
— Non, je suis juste blogueur [oui, je n’ai pas osé burpeur, NDLA]
— (Je me suis permis de lire…) Parce que vous avez du style !
(moi, rougissant) — Mais vous savez, on peut avoir du style sur Internet !

Et puis avec mon esprit d’escalier habituel, je m’en suis voulu de ce dialogue à la noix, sur la défensive ! J’aurais voulu lui demander si elle lisait beaucoup, et quoi (histoire de voir à qui je pouvais me comparer dans son panthéon et accrocher cette médaille à mon fat plastron) ; j’aurais dû lui expliquer que pour être auteur, il me fallait quelque chose que je n’avais pas, que ce n’était pas le talent mais le courage ; j’aurais voulu lui demander si cette dernière phrase « Paris allait bientôt m’appartenir », elle ne la trouvait pas un peu trop convenue, clichetonneuse (parce que moi, oui, je trouve ça clichetonneux !).

Je remercie cette dame de m’avoir fait quelques instants me sentir Zecondflorz dans le métro. Je me suis aussi demandé si elle m’aurait fait cette observation si j’avais été en train de rédiger une de mes nombreuses pointes de culTM.